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Echanges de vœux : en réponse aux vérités de NAGO, YAYI, plus Thomas que St Thomas
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  L`événement Précis




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Ce lundi 06 janvier 2014, à l’occasion de la présentation de vœux et aussi surprenant que cela puisse paraître, le Chef de l’Etat a remis en cause le tableau présenté par le Président de l’Assemblée nationale sur la situation actuelle du pays et a laissé entendre que « ça va, qu’il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et qu’il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… ». La réponse apportée par Yayi à Nago laisse penser que ce dernier est plus Thomas que St Thomas. Il a d’abord laissé entendre à mots couverts qu’il s’agit d’une manipulation que de dire que tout va mal au Bénin et que « … cet état relève de la responsabilité collective de tous et non d’une quelconque victime expiatoire de tous les péchés qu’auraient commis les béninoises et les béninois… ».

Francis Z. OKOYA www.visages-du-benin.com Toute l’actualité du Bénin et d’ailleurs ! Restez connecté avec nous, restez informé!

Voici la réponse de Boni à Yayi aux vérités de Mathurin Nago
»Je voudrais enfin remercier Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale et à travers lui, les honorables députés pour les grandes tâches accomplies au cours de l’année qui vient de s’achever.
Monsieur le Président, j’ai écouté avec une attention soutenue l’analyse que vous venez de faire sur la situation socio-politique nationale et votre appel à plus d’engagement de la part de tous les responsables à divers niveaux de notre Etat.
Je voudrais à mon tour partager avec vous mon appréciation de cette situation. Il me paraît en effet indispensable que nous devons avoir une claire conscience de la situation réelle que vivent nos populations.


Aujourd’hui, selon une certaine opinion abondamment relayée et entretenue, tout va mal au Bénin. Certes, je n’ai pas la prétention de dire que mon gouvernement a déjà résolu tous les problèmes de notre pays et que, par conséquent, « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Loin s’en faut. Cependant, les faits sont là, montrant les efforts engagés par mon gouvernement pour soulager les souffrances de nos populations en dépit de nos ressources limitées. Néanmoins, dans un contexte de démocratie, il est loisible à tout citoyen d’exprimer son point de vue sur l’action gouvernementale. Cependant, tout comme l’affirme un adage populaire bien connu citation« il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » fin de citation, il est tout aussi évident qu’il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Par conséquent, ce qui me paraît essentiel à préserver est la recherche permanente, dans la paix, la cohésion et le dialogue, du consensus national, principe fondateur du renouveau démocratique dont nous sommes les continuateurs.
Monsieur le Président, Vous avez aussi évoqué l’état d’âme de notre peuple qui aurait le moral bas et semblerait avoir perdu confiance en lui-même. Je veux me rassurer que vous-même vous comprenez que cet état relève de la responsabilité collective de tous et non d’une quelconque victime expiatoire de tous les péchés qu’auraient commis les béninoises et les béninois.


On ne le dira pas assez et je demeure convaincu que vous vous adressez à toute la classe politique à laquelle nous appartenons tous. Certes notre pays, comme du reste tous les autres pays du monde, connait des difficultés, pourtant mes nombreux contacts avec nos populations sur le terrain montrent que le peuple béninois demeure un peuple courageux, digne et plein de maturité et disposé à relever, en synergie avec ses dirigeants, les défis qu’appelle la construction d’une nation moderne et prospère. Ce même peuple sait que de 2006 à 2013, notre population a plus que doublé. Il sait aussi que le Bénin n’a pas encore réussi à accéder à ses ressources du sous-sol ou de la mer. Il sait enfin, qu’en dépit de ces handicaps, le revenu par tête d’habitant était de moins de 300 dollars et que ce même revenu par tête d’habitant a plus que doublé pour avoisiner 800 dollars selon les statistiques des instituts les plus sérieux de ce monde.

Quant à la lutte contre la corruption que vous avez évoquée, Monsieur le Président, vous savez déjà ma détermination à obtenir l’adhésion de tout le monde pour mettre un terme à ce fléau. C’est d’ailleurs à cet effet que dans le projet d’amendement de notre Constitution déjà transmis à l’Assemblée Nationale figurent la création de la Cour des Comptes et l’imprescriptibilité des crimes économiques. De surcroît, nous n’avons pas manqué d’y travailler par le vote, avec votre concours, de la loi créant l’Autorité de lutte contre la corruption. Nous reconnaissons tous que la corruption est une gangrène pour le développement de tout pays et comparable à une arme de destruction massive. La réussite de la lutte contre la corruption constitue donc un prérequis pour l’élimination de la pauvreté. Mais comme vous le savez, cette lutte est complexe et multiformes, c’est une vérité de la Palice que d’affirmer que chacun de nous est concerné ; il ne s’agit donc pas d’un combat relevant d’une seule institution encore moins d’une seule personne fut-elle Président de la République. Chaque institution et chaque citoyen où qu’il se trouve doit éviter d’être corrupteur ou corrompu.


Chacun de nous, à tous les instants, doit pouvoir se situer par rapport à son engagement dans cette lutte qui est un combat collectif, exigeant et de longue haleine. Le moment est venu à une prise de conscience collective. La lutte contre la corruption est un voyage et aucune nation de ce monde n’est arrivée à destination. Notre pays est contraint à plus d’effort car sa vulnérabilité est surtout accentuée par la nature même de nos mentalités et de notre culture propices au développement général de la corruption. On en parlait il y a plus de 200 ans et on en parle toujours, et personne ne veut changer. C’est pourquoi, pour nous, Présidents des institutions, le moment est venu de jouer le rôle de leadership et de modèle dont doit s’inspirer le corps social de notre pays. Nous devons travailler pour mettre fin à la démission collective et résister à l’irresponsabilité des corrompus et des corrupteurs.

Enfin, Monsieur le Président, vous avez souligné le retard accusé dans l’organisation des élections communales et locales et je partage entièrement vos inquiétudes. Je réaffirme que mon gouvernement qui a déjà donné la preuve de sa disponibilité continuera d’accompagner le Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée dans la réalisation de sa mission pour la tenue effective de ces élections au cours de l’année 2014, dans la transparence et en tenant compte des autres engagements pris au profit de l’amélioration des conditions de vie de nos populations. »

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