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Le Matinal N° 4262 du 6/1/2014

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Fikara au sujet de la décision de la Cour sur le rejet du budget :« Les Sages veulent casser ce pays »
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  Le Matinal


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Fikara, Président du Mds


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Le député de l’opposition, Sacca Fikara a dénoncé le rôle que joue la Cour constitutionnelle en matière de la régulation du fonctionnement des institutions au Bénin. Hier dimanche 05 janvier 2014 sur l’émission « Cartes sur table » d’Océan Fm, cet élu a fustigé la décision Dcc-13-171 du 30 décembre 2013 prise par les 7 Sages et qui remet en cause le vote par bulletin secret émis par le Parlement à propos du projet de Budget général de l’Etat, exercice 2014.


« Ils ne sont pas du tout sages. Ils veulent casser ce pays », a fait remarquer le député Sacca Fikara hier au cours de l’émission « Cartes sur table » animée par Ricardo Kpékou. Il a sans ambages souligné « les incohérences » de la décision de la Haute juridiction qui qualifie d’inconstitutionnelle la procédure ayant conduit au rejet du projet de budget général de l’Etat, exercice 2014. « Il y a longtemps que j’ai considéré cette Cour comme un organe qui a pollué l’environnement sociopolitique (…) Car elle utilise des arguments qui ne tiennent pas, pour protéger l’Exécutif. Aujourd’hui, plus personne ne croit en cette Cour.


La Cour de Holo a tout foutu en l’air avec cette décision », a critiqué l’invité. A l’en croire, la « décision scandaleuse » de la Cour constitutionnelle est en contradiction avec les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale notamment l’article 57.2. « Le principe, c’est le vote au bulletin secret. Le vote à main levée est l’exception », a-t-il laissé entendre. Sacca Fikara soutiendra que les 7 Sages ne peuvent convoquer les députés pour une plénière. Pour lui, en prenant une telle décision, la Haute juridiction a ignoré le protocole en application au Parlement. « Je suis d’accord qu’on ignore cette décision (…) Le président Nago a refusé qu’on banalise la deuxième institution de l’Etat. Il a bien fait. Et après avoir lu le texte d’instruction qu’il a écrit, j’étais très fier de lui », a-t-il déclaré.

Le débat est clos…

Hier dimanche, l’invité de « Cartes sur table » a montré que le débat sur le projet de budget général de l’Etat, exercice 2014 est clos à l’Assemblée nationale. « Il (Le président Yayi Boni, Ndlr) a pris une ordonnance et c’est terminé. Même si on doit par extraordinaire voter à nouveau le projet de budget, nous allons le rejeter. Nous allons demander encore qu’on vote par bulletin secret », a fait savoir le député Sacca Fikara. Il a fini en ajoutant : « Quelque soit ce que Yayi va faire, toutes ses initiatives qui ne seront pas consensuelles seront rejetées ».

Allégresse Sassé

Mathurin Nago pourra-t-il se démarquer ?
Le président de l’Assemblée nationale prend de jour en jour ses marques sur la scène politique nationale. Il a récemment posé à ce propos certains actes remarquables. Des actes qui reflètent une position dont certains membres de l’opposition se sont même félicités. Hier dimanche, le député de l’Union fait la Nation a apprécié la « lettre d’instruction » écrite par le président de l’Assemblée nationale suite à la décision Dcc-13-171 de la Cour constitutionnelle qui annule le rejet du projet du budget général de l’Etat, exercice 2014.


« Le président Nago a refusé qu’on banalise la deuxième institution de l’Etat. Il a bien fait. Et après avoir lu le texte d’instruction qu’il a écrit, j’étais très fier de lui », a apprécié ce dimanche sur « Cartes sur table » le député Sacca Fikara. C’est dire que le professeur Mathurin Nago ne partage pas du tout le sens de la décision d’ailleurs très polémique de la Haute juridiction. Dans ce même dossier, le président de l’Assemblée nationale s’est déjà distingué lors du vote dudit projet de budget. Alors que le 19 décembre 2013, deux camps politiques s’opposaient sur le type de scrutin à choisir pour ce qui concerne le vote du projet de budget, le président Mathurin Nago a tranché en faisant respecter les dispositions de l’article 57.2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Nous devons respecter les textes. Si on ne trouve pas le consensus, ce sont les textes qui parlent. Je ne peux pas me baser sur des spéculations pour décider », avait-t-il déclaré. C’est donc avec son « appui », peut-être déterminant, que le projet du gouvernement a été apprécié lors du scrutin au bulletin secret.


Un choix bien difficile selon certains députés, qui montre l’indépendance de plus en plus grande de la deuxième personnalité de l’Etat. A travers ces actes, on peut sans doute affirmer que l’homme veut se démarquer des actions d’un pouvoir décrié avec lequel il s’était pendant longtemps accoquiné. Certains observateurs confient que l’ancien Doyen de la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi qui ne manque pas d’ambitions pour la présidentielle de 2016 a intérêt à se refaire une virginité. Seulement, pourra-t-il garder le cap face à un Exécutif de plus en plus fragile et déboussolé ? Le président de l’Assemblée nationale réussira-t-il à relever ce défi aussi grand ? Rien n’est moins sûr. De toutes les façons, les tout prochains jours édifieront l’opinion.

AS

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