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Le Matinal N° 4262 du 6/1/2014

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Situation sociopolitique nationale : ce que le peuple attend de Yayi en 2014
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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L’année 2013 a été singulièrement marquée par l’incurie dans tous les secteurs du fait des égarements du gouvernement du Président Yayi Boni. Les Béninois ont tellement souffert qu’en ce début d’année, ils n’ont qu’une seule prière : que le Chef de l’Etat retrouve ses esprits et consacre enfin le reste de son mandat aux questions de développement.


« Bonne et heureuse année ! Prospérité, paix et santé ! ». Ces vœux sont perpétuels chaque début d’année. Ceci durera tout le mois de janvier. Le Chef de l’Etat, dans son message à la Nation, a formulé les mêmes vœux au peuple béninois dans son ensemble. L’expérience a montré que ce sont des paroles de circonstance qui ne se traduisent pas toujours en acte concret. Mais en raison des crises intempestives qui ont particulièrement caractérisé l’année écoulée, le peuple veut que le Président de la République revoie sa copie et se penche véritablement sur les questions de développement. Le premier problème à résoudre est la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Depuis son installation, le Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) n’a reçu qu’un peu plus de 2 milliards sur les 13 milliards qu’il réclame pour conduire la correction et l’actualisation de la Lépi. Cette année 2014, le gouvernement doit prouver sa bonne foi par le déblocage du reste des ressources financières dont l’organe que dirige l’Honorable Sacca Lafia a besoin pour mener à bien ses activités. Il le faut, car l’organisation des prochaines élections communales, municipales et locales en dépend. Depuis 2013, le mandat des maires et conseillers est arrivé à son terme. Cette situation ternit l’image du Bénin et de sa démocratie dans la sous-région et au plan international, puisque la règle du jeu démocratique est d’abord l’organisation à bonne date des élections. Pour y arriver, il faut l’implication de tous les acteurs de la vie politique nationale. En dehors de la question de la tenue des élections, il y a celle concernant la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 qui continue d’agiter l’opinion nationale et internationale. A travers son projet, le Président Yayi Boni est soupçonné à raison, de vouloir réviser la Constitution de son pays dans le vilain dessein de s’éterniser au pouvoir. Malgré ses assurances, la classe politique, la Société civile, les syndicats et le peuple béninois doutent de sa bonne foi. La crise politique actuelle est beaucoup plus liée à cette polémique. Les difficultés du Chef de l’Etat à maîtriser sa majorité à l’Assemblée nationale prennent leur source dans le projet de révision de la loi fondamentale. Pour calmer les esprits, le Président Yayi Boni doit publiquement renoncer à la révision de la Constitution. Ce faisant, il libérera les énergies et permettra aux potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2016 de commencer par occuper le terrain politique. Ce sera également une manière pour lui de laver les soupçons qui pesaient sur sa personne et qui le discréditent au Bénin et dans la sous-région. Après avoir posé cet acte grandiose, il pourra bénéficier de la confiance des uns et des autres. Ceci lui permettra d’organiser les assises nationales, une mi-conférence nationale, où seront débattus les vrais problèmes de la Nation. Une fois qu’il aura réussi à créer l’unité nationale autour de ses actions, il aura certainement les marges de manœuvre nécessaires pour apaiser les esprits et faire aboutir les réformes administratives et économiques qui peinent à se réaliser.

Réussite

Le Chef de l’Etat doit être guidé par le souci permanent de quitter le Palais de la Marina en 2016 par la grande porte. Et, c’est ce que le Général Mathieu Kérékou a réussi à faire en 1990 à la conférence nationale. Par son humilité, il a fait oublier au peuple béninois les tares du régime révolutionnaire. Le Président Yayi Boni peut le faire à condition qu’il devienne un grand rassembleur. A cet effet, il doit tendre la main et rassurer ses adversaires politiques, afin que tous les exilés politiques reviennent au bercail sans crainte. Pour y arriver, il faudra qu’il aille à l’école de ce grand homme d’Etat dont la grandeur d’esprit continue de marquer positivement les Béninois.


Jules Yaovi Maoussi

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