Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Déplacement d’Emmanuel Macron au Bénin: 80 députés français alertent sur le « sort de Reckya Madougou et de Joël Aïvo ».

Publié le jeudi 28 juillet 2022  |  Matin libre
Les
© Autre presse par DR
Les opposants béninois Joël Aïvo et Reckya Madougou ont été condamnés à de lourdes peines de prison.
Comment




En prélude à sa visite au Bénin après le Cameroun, Emmanuel Macron a été interpellé par des députés de gauche sur la situation de la question des droits de l’homme et des libertés individuelles. C’est dans une tribune relayée par la presse française et des questions au gouvernement au Palais Bourbon.



Alors que le Chef de l’Etat français, Emmanuel Macron est en visite au Bénin pour un réchauffement annoncé des relations bilatérales avec Cotonou, l’opposition française l’invite à soulever les préoccupations relatives aux libertés politiques et individuelles. Lundi, un peu moins de 80 députés de la gauche sous l’impulsion d’Hubert Julien-Laferrière, élu EE-LV et ex-LREM du Rhône ont dans une lettre adressée au Président de la République française alerté et informé sur « les dérives autoritaires » au Bénin et la situation « alarmante » des prisonniers politiques dont l’ex-Garde des Sceaux et ancienne Ministre Reckya Madougou condamnée à 20 ans de réclusion pour « terrorisme » et le constitutionnaliste Joël Aïvo, condamnée à 10 ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’État ». « Les mois avancent et, à 5 mois des prochaines élections législatives au Bénin, nous ne voyons aucune amélioration du sort des opposants politiques dans ce pays », écrivent-ils. Pour Hubert Julien-Laferrière lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale hier, « les enjeux géopolitiques sont importants » et qu’il espère qu’Emmanuel Macron « parlera au président Talon de la situation des prisonniers politiques dans son pays ».

En dehors des précédentes rencontres avec les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi, il est attendu de Patrice Talon des actions d’ouverture et d’apaisement à travers la libération de ces prisonniers politiques. Sans cessent, des voix continuent à plaider à l’activation de mesures exceptionnelles de leur libération, telles que la grâce ou l’amnistie. Et aussi bien la presse étrangère en fait l’écho. Comme en début de semaine. De Libération à Marianne en passant par Le Monde, France 24, tous ont assuré qu’au-delà des objectifs officiels de cette visite et sans « injonction médiatique », Emmanuel Macron fera le tour du sujet avec son homologue béninois. Intervenant sur la radio internationale Deutsche Welle, le chercheur Emmanuel Dupuy estime pour sa part que leur jugement « n’est ni libre, ni impartial ». « C’est d’ailleurs ce que disent les États-Unis qui eux-mêmes constatent une dérive du système judiciaire et pénale du Bénin, un ciblage systématique des leaders de l’opposition en remettant un peu en cause l’image de la légitimité démocratique dont le Président Patrice Talon s’est drapé en prenant un deuxième mandat depuis avril 2021 », a-t-il précisé. Ce qui fut le cas tel que l’a annoncé le Chef l’Etat, Patrice Talon lors de la conférence de presse qui a sanctionné la visite de travail au palais de la Marina ce mercredi matin.

M.M
Commentaires

Dans le sous-dossier