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La Nation N° 5900 du 7/1/2014

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Présentation de vœux au chef de l’Etat: Les institutions de la République sacrifient à la tradition
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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La traditionnelle cérémonie de présentation de vœux au président de la République a démarré, hier lundi 6 janvier au palais de la Marina. Comme à l’accoutumée, les institutions de la République, le gouvernement et les Forces armées béninoises ont formé de bons vœux à Boni Yayi.

Le médiateur de la République s’est vu confier la responsabilité d’ouvrir le bal des vœux au chef de l’Etat pour le compte de l’année 2014. Les douze mois prochains, Joseph Gnonlonfoun les place sous le signe du travail qu’il considère comme le préalable à tout progrès humain. Au président de la République, à sa famille et à ses collaborateurs, il forme des vœux de bonne santé, de courage, de paix et de succès.

Observateur attentif de la scène nationale de par ses fonctions, le médiateur reconnaît l’existence d’un malaise politique, économique et social.

Au-delà de ce que la scène politique soit, dit-il, viciée par une ambiance de suspicion généralisée peu favorable au dialogue, Joseph Gnonlonfoun pense que l’administration béninoise a besoin d’un sursaut de vision humaine. De même, il relève que des investisseurs nationaux comme étrangers sont frileux à s’engager sans réserve dans le pays. «Nous devons redoubler d’efforts pour améliorer la gouvernance et le climat des affaires de manière à reconquérir leur confiance», plaide-il, s’engageant à œuvrer pour un climat de paix pour la Nation qui a besoin d’être rassurée pour son présent et son avenir.
Théophile Nata, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication estime qu’une nouvelle année apporte son lot de nouveaux défis à relever.

Si d’anciens chantiers devront être parachevés pour le régulateur des médias, de nouveaux vont forcément s’ouvrir. Parmi ceux-ci, Théophile Nata évoque surtout la maîtrise de la régulation des nouveaux médias, notamment l’internet et les nouveaux bouquets qui inondent le paysage télévisuel national. Les autres ont trait à la poursuite et l’achèvement de l’attribution des fréquences, l’organisation et la gestion médiatiques des élections locales et communales, l’implication de la HAAC dans le processus de transition des radiodiffusions et télévisions de l’analogique au numérique, à la recherche des solutions innovantes devant les défis posés aux régulateurs par les mutations technologiques ainsi que l’adoption du projet de code de l’information et de la communication.

Redoubler d’efforts

Nicolas Adagbè, président du Conseil économique et social rassure le gouvernement de son soutien pour une franche collaboration. Tout en félicitant le chef de l’Etat pour ses efforts de relance du secteur agricole, Nicolas Adagbè indique qu’une restructuration de l’économie béninoise s’impose. «Nul ne doute qu’avec la volonté qui vous anime, la détermination et le souci de l’intérêt général que vous portez, vos actions permettront de faire du Bénin, le pays dont nous rêvons tous», affirme-t-il.

Marcelline Afouda Gbèha, présidente de la Haute cour de Justice n’a manqué à son tour de former les vœux de l’institution qu’elle dirige au chef de l’Etat, tout comme le président de la Cour suprême Ousmane Batoko et le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo. Ce dernier réitère l’engagement des membres de la Cour constitutionnelle à respecter leur serment, celui de dire le droit, de protéger les droits fondamentaux et les droits individuels.
L’Assemblée nationale, par la voix de son président, Mathurin Nago a aussi formulé des vœux de succès au chef de l’Etat. Mais il a surtout voulu répercuter le ressenti du peuple béninois qui semble aujourd’hui aller au désenchantement.

«Nous sommes en face d’un peuple qui entend mais ne croit plus en ce qu’on lui dit. Un peuple qui exprime souvent le sentiment d’abandon, d’incompréhension et de déception face à la multiplication des scandales de prévarications, un peuple au moral bas qui semble perdre confiance en lui-même», alerte le président du Parlement. Cette appréciation, estime Mathurin Nago, ne gomme pas les actions entreprises par le gouvernement pour améliorer leurs conditions de vie. Mais elle démontre que l’action politique qui devrait leur procurer le mieux-être est menée avec des moyens perfectibles.

Il invite toutes les institutions à redoubler d’efforts pour que leurs actions aillent dans le sens du renforcement de l’unité nationale, du consensus national et du renforcement de la démocratie.

Lutter contre la corruption !

Le président de la République a exprimé sa reconnaissance aux institutions pour le travail qu’elles abattent en vue du renforcement de la démocratie et du bien-être des populations. «Nos institutions n’ont pas vocation à la rivalité, mais à la collaboration et la complémentarité dans le respect des prérogatives que leur a conférées la Constitution.
Il faut travailler à la crédibilité et à l’efficacité de nos institutions», soutient-il.

Le chef de l’Etat rappelle que l’année 2013 qui s’est soldée par une croissance de 6,1% est reconnue comme étant celle qui a enregistré le plus important flux de capitaux étrangers vers le Bénin. «Mais nous devons poursuivre les efforts afin que la croissance soit toujours ascendante, inclusive et résiliente», tempère-t-il. «Il me paraît indispensable que nous devons avoir une claire conscience de la situation réelle que vivent nos populations. Je n’ai pas la prétention de dire que le gouvernement a résolu tous les problèmes. Les faits sont là montrant les efforts engagés pour tenter de soulager les souffrances du peuple en dépit des ressources limitées», soutient Boni Yayi.

Il indique qu’il lui parait essentiel de préserver la paix, le dialogue et la cohésion nationale. «Ma détermination à lutter contre la corruption et l’impunité ne fait l’ombre d’aucun doute», poursuit-il. Tout en reconnaissant que ce fléau est une gangrène au développement et est perçu comme une arme de destruction massive,
Boni Yayi estime que son éradication doit être l’affaire de tous. «Il ne s’agit pas d’un combat relevant d’une seule personne ou d’une seule institution.

Chaque institution et chaque citoyen doit éviter d’être corrupteur ou corrompu. Le moment est venu à une prise de conscience collective», insiste-t-il. Face aux inquiétudes concernant la tenue des élections locales et communales, le président de la République rassure que le gouvernement continuera d’accompagner le COS-LEPI dans la réalisation de sa mission pour la tenue effective des élections au cours de l’année 2014....

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