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Laurent Gnacadja, ancien maire de Glazoué, apprécie l’avènement de Joseph Djogbénou à la tête de l’UP

Publié le mercredi 3 aout 2022  |  Fraternité
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© aCotonou.com par CODIAS
Création du Parti du Congrès des Républicains pour le Développement à Glazoué
Glazoué le 20 Décembre 2015. Laurent Gnacadja, créer le CRD pour réconforter la majorité présidentielle
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À l’instar des citoyens béninois et acteurs politiques nationaux et de la diaspora, Laurent Gnacadja, ancien maire de Glazoué et ancien conseiller technique à la gouvernance locale du président Yayi Boni, est intervenu en marge de la célébration de l’an 62 de l’accession du Bénin à l’indépendance. Dans un entretien, il s’est focalisé notamment sur le développement du pays, la rencontre Talon-Macron à Cotonou, la prise des rênes de l’Up par Joseph Djogbénou, les détenus dits politiques et sur les législatives de 2023 au Bénin. Au passage, il a décerné une mention très honorable au génie du bien, le président Talon et rendu des hommages mérités aux présidents Amoussou, Nago et Idji.

En ce jour d’indépendance du Bénin, quel état d’âme vous anime en tant que citoyen de ce pays et surtout, en votre qualité d’acteur politique ?
Je m’en voudrais de ne pas vous indiquer d’abord et avant tout, la fierté que j’éprouve particulièrement, en quantifiant combien tout le Bénin fait refléter une belle image de l’intérieur comme de l’extérieur. Le développement est de nos jours palpable. Nous sommes réellement un pays en développement et il a fallu une touche particulière, nourrie d’une volonté commune. Ce constat est fait de toutes et de tous et il s’avère que c’est le fruit de la gouvernance dont le leitmotiv est le “Bénin Révélé“.
En ce jour d’indépendance, je décerne une mention très honorable au génie du bien, Son Excellence Patrice Talon, le président de la République. Lui, c’est un Homme de goût ! C’est un développeur et un bon gouverneur. Avec ses hommes, il est parvenu à relever des défis têtus et vieux de plus de soixante ans. Ne focalisons pas seulement nos attentions sur les infrastructures routières et autres. Entre 2016 et aujourd’hui, le Bénin est passé de zéro à 60% d’autonomie énergétique avec la promesse qu’il pourra en revendre le surplus des 100%, dès 2030. C’est un exemple louable. Les voix les plus indiquées feront le point des prouesses en son temps.
Mon espoir est grand de voir mon pays faire désormais preuve d’indépendance en parole et en acte. Le retour de nos œuvres d’art symbolise l’indépendance culturelle et traditionnelle du Bénin. Mon vœu est que nous progressions avec ce rythme instauré par le président et son gouvernement. Et c’est le lieu d’encourager tout ce régime et d’exprimer en signe de gratitude, mes reconnaissances à notre parlement avec à sa tête, le président Vlavonou qui n’a ménagé aucun effort afin de rendre la tâche facile pour le pouvoir exécutif. Bonne fête à tous les béninois. Faisons tous le pas vers notre autonomie dans tous les domaines de la vie.

Vous êtes membre de l’Union progressiste, dites-nous votre perception de l’arrivée de Joseph Djogbénou à la tête de ce parti
Mes congratulations au président Djogbénou. Son arrivée à la tête de l’Up reste pour moi, un évènement à la fois, majeur et heureux que notre parti ait connu en 2022. C’est un changement d’avenir à la tête du parti. Car, il nous faut vraiment quitter ce microcosme sociopolitique de partis familiaux, régionaux, ethniques assimilables aux royautés et identitaires à un seul individu fort. Le renouveau démocratique a généré au plan politique, dès les années 1990, le PRD de Adrien Houngbédji enraciné dans l’Ouémé ; le Madep de Séfou Fagbohoun localisé dans le Plateau ; le Psd de Bruno Amoussou ayant pour fief, Mono-Couffo. La RB des Soglo(s) et les FCBE de Yayi ont couvert mieux que les autres partis, le territoire national simplement parce qu’ils furent des regroupements politiques au pouvoir, en exercice. Le fait est qu’ils n’ont pas survécu, soit tombés avec leurs leaders, soit volés en éclat en raison de diverses guerres de leadership.
La nouvelle charte des partis politiques au Bénin nous a amené à des regroupements politiques représentatifs et pérennes. Je ne vois pas le Prof. Djogbénou, cet Homme si cultivé et excellemment équilibré, s’adonner à l’autocratie au sein des progressistes ou calquer ce parti à son effigie. Rien du genre n’est possible au jour d’aujourd’hui et le patriarche Amoussou vient de donner l’exemple légendaire.
La sagesse du président Bruno Amoussou vient de loin. Il a d’abord donné sa caution morale à la nouvelle charte des partis politiques en fusionnant son Psd à l’Up et ensuite, il passe en temps réel, le témoin à la jeune génération montante. C’est simplement un guide, un sage. J’ose croire que de près ou de loin, il reste cette source, cette bibliothèque non pas seulement pour l’Up au plan politique, mais surtout pour toute notre Nation. Car, au-delà de la politique, il a contribué au premier plan, à la construction du Bénin pendant des décennies. Hommages mérités à lui. Il n’est pas le seul. Mes hommages vont aussi aux présidents Nago, Idji et bien d’autres que je ne saurais citer ici qui désormais sont de cœur avec nous, mais nous laissent passer à la manette et donc à l’expérience.
C’est une aube nouvelle au sein de l’Up. Je compte rencontrer le président Djogbénou, le féliciter de vive voix et lui exprimer ma disponibilité à servir l’Up à ses côtés pour le compte des prochaines batailles politiques. Convenez avec moi qu’il y a un défi de baroudeur à relever par l’Up dans la 10ème Circonscription où nous ne sommes pas en position de force et je suis mieux placé pour l’évoquer ; je sais de quoi je parle. Pour y arriver, il nous faut juste résoudre une toute petite équation.

Est-ce à dire que vous aspirez à un siège parlementaire ?
Cher ami, l’enjeu est au-delà d’un siège au parlement ! En quittant la Cour constitutionnelle, le président Djogbénou disait, je cite : « Un jour, ailleurs certainement ». Je réitère ce même vœu. Car, quitter une institution de la République si prestigieuse pour la présidence d’un parti politique est un signal fort dans notre contexte. Et bien, il y a de quoi et il faut prendre de la hauteur pour comprendre. Ce sont des repositionnements pour l’avenir. Je m’inscris dans cette perspective.
Pour vous répondre, je suis prêt à prendre un rôle aux côtés du président Djogbénou. Que sa volonté et celle du parti soient faites. C’est cette même réponse que j’ai servi, il y a quelques jours à mes sympathisants de la 10ème Circonscription électorale qui tenaient à savoir mes intentions vis-à-vis des législatives à venir. Quand bien même, je mérite un siège au parlement, je m’en remets à mon parti et à nos dirigeants. Les paradigmes ont changé. Mon poids politique, ma force d’agir et mes perspectives personnelles sont désormais ceux de mon parti Up. C’est cela que je voudrais que mes admirateurs, mes proches, mes familles respectives des Communes de Glazoué, Ouèssè et Savè comprennent et qu’il en soit ainsi pour le bien de nous tous.

De la rencontre Talon-Macron à Cotonou ; quelle lecture faites-vous ?
Ce sont deux Hommes d’État qui s’accordent sur l’essentiel, la sécurité ! La lutte contre le terrorisme est universelle et le Bénin est sur la liste des victimes avec peu de moyens de riposte. La France, par la voix de son président Macron a promis de l’armement et c’est un grand pas. Je compte sur l’ensemble des coopérations et sur nos forces armées en ce qui concerne les stratégies à développer pour repousser l’oppresseur. Tout ce qui est fait en termes de sécurité des biens et des personnes depuis 2016 est louable ; c’est un pari gagné, mais ne dormons pas sur nos lauriers. Il reste à faire et je me rassure du sens anticipatoire du président Talon.
Par ailleurs, cette rencontre symbolise le bon sens diplomatique. Je fais allusion au retour de nos biens culturels. D’aucuns nous voyaient en adversité avec la France, parlant même d’affront. Il n’en est rien. C’est juste une restitution signe de sincérité qui fluidifie nos liens d’amitié. Le président Macron s’est réjoui de l’exposition faite à la Marina et c’est un présage de bon usage qui incarne notre indépendance culturelle.
Ils ont évoqué la libération de “certains prisonniers politiques“. Moi, j’ai l’habitude de soutenir que Talon n’est pas un monstre. Ses dires l’ont prouvé encore et davantage. Je lui fais confiance ; il fera la part des choses. Tous les regards sont tournés vers lui parce qu’il est le père de la Nation. Aux présumés “détenus politiques“, je suis sensible à leurs peines et je les exhorte à la patience. Beaucoup d’entre eux ont été libérés à l’occasion de cette visite du président français ; c’est à encourager. C’est un signe de décrispation ; le reste va suivre.

Votre mot de la fin
Je déplore que tout soit sujet et objet de polémique au Bénin. A-t-on vraiment besoin de s’en prendre aux statues de l’amazone et de Bio Guera ? C’est juste un exemple parmi tant d’autres. C’est de même dans le secteur judiciaire, où les critiques vont dans tous les sens, où on voit la main invisible de Patrice Talon dans tout. Et pourtant, nous sommes malgré tout, une référence en Afrique. N’a-t-on pas créé une Cour similaire à la CRIET ailleurs sur le continent, dans un pays que je ne veux pas nommer ? Des exemples sont légion ; le Bénin sert d’école dans plusieurs domaines. En conséquence, ce n’est pas à nous-mêmes de discréditer notre Nation. Pourquoi égrener un chapelet d’accusations à l’encontre de Talon et l’adresser à Macron parce qu’il vient au Bénin ? Qu’est-ce qu’on y gagne ?
Moi, personnellement, je me fais le devoir d’exhorter toute la classe politique à la retenue et à la rationalité. Nous sommes dans un combat à arme égale et de façon démocratique, c’est par les urnes que tout se passe. Il existe un code électoral auquel tous les partis se soumettent. Nous faisons des réglages en notre sein dans le but de remporter les batailles politiques à venir, lesquelles doivent favoriser l’exercice du pouvoir pour ce régime auquel nous appartenons. Certes, c’est dur d’être dans l’opposition, mais c’est un choix délibéré qu’il faut assumer par des décisions et actes concrets. Mettons les discours politiciens et diffamatoires de côté. On peut être opposant et être juste. Dieu merci, le président sait prendre de la hauteur vis-à-vis de tout ça. Vivement que le Bénin soit un et indivisible.
Par Adrien TCHOMAKOU
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