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Défense à tout-va du Pouvoir: Sèdami Fagla Mèdégan : pourtant « la roue tourne »

Publié le mercredi 17 aout 2022  |  Matin libre
Sèdami
© Autre presse par DR
Sèdami Fagla Mèdégan, députée de l’Union progressiste
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« Voilà un étranger qui a confiance en la justice de notre pays et qui accepte d’être jugé dans notre pays ». Ces propos sont da la députée de l’Union progressiste Sèdami Fagla Mèdégan (Photo). Rapportée par le site lameteo.info, la parlementaire se prononçait sur l’émission « Zone franche » de Canal3, à propos du Français arrêté au Maroc et qui a accepté d’être jugé au Bénin. Pour Sèdami Fagla Mèdégan, c’est la preuve que la justice béninoise est crédible, qu’il n’y a pas d’exilés politiques au Bénin, seulement des gens qui ne veulent pas répondre de leurs actes devant la justice.

Venant de la bouche d’un soutien du régime de la Rupture, il ne peut en être autrement. C’est dire donc que logiquement, il n’y a de quoi alimenter une polémique. ‘’ La justice est libre’’. Rien de nouveau puisque Patrice Talon l’a dit à l’occasion de la visite à Cotonou de son homologue Français, Emmanuel Macron. Interrogé, en effet, sur la question, le chef de l’Etat béninois a laissé entendre ceci : « (…) ceux qui sont en exil, que moi je n’ai pas banni, ils ont choisi de ne pas répondre de leurs actes, ils ont fui le pays. Mais je voudrais bien qu’ils se défendent, qu’ils rentrent et que la justice les blanchisse. Donc il n’y a pas de décret qui a été signé et qui a envoyé quelqu’un en exil ». Mais à la suite de son développement, Patrice Talon même a laissé la libre opinion à chacun d’apprécier. C’est donc une affaire d’opinion. Chose que n’a pas su faire la députée UP de la 15e circonscription électorale. Chacun voit le verre à moitié plein ou à moitié vide.

Ceux qui pensent que la justice n’est pas libre, développent des arguments qui créent une suspicion légitime. Libre à Sèdami Fagla Mèdégan de ne pas s’y associer. Seulement, des questions demeurent et le Béninois lambda voudrait bien entendre la députée de la 15e circonscription électorale sur certains faits. Avant 2016 et avant le pardon de Boni Yayi, lequel a favorisé le retour au pays de l’ancien homme d’affaire Patrice Talon devenu Président de la République, quel était le statut de M. Talon en France ? Etait-il un exilé politique ou avait-il simplement refusé de répondre des faits à lui reprochés par la justice de son pays ? Dans le dossier 16 kg de Cocaïne « pure » et dans celui de blanchiment de capitaux, la justice n’avait-elle pas rendu deux décisions en faveur de Sébastien Ajavon ? Pourquoi alors le gouvernement de la Rupture a rouvert les deux dossiers pour ensuite les confier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui a fini par condamner l’ancien magnat de la volaille à de lourdes peines ? Il y a aussi les cas Bertin Koovi et le colonel Pascal Tamès lavés de tout soupçon une fois rentrés faire allégeance au régime du Nouveau départ. Que pense Sèdami Fagla Mèdégan de ces faits ? Est-ce juste des coïncidences ? Sèdami Fagla Mèdégan, comme l’a dit le syndicaliste Pascal Todjinou à la classe politique au temps fort du régime du président Yayi Boni, et pourtant « la roue tourne et tournera toujours ».



M.M
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