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Parti du renouveau démocratique: Houngbédji, jusqu’à la fin

Publié le mercredi 24 aout 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Me Adrien Houngbédji, président du Parti du renouveau démocratique (PRD)
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Avec la fusion création qui consacre la naissance du parti Union progressiste Le Renouveau (Upr) et la dissolution de l’Union progressiste (Up) et le Parti du renouveau démocratique (Prd), c’est la fin d’une époque. Celle du Prd, l’une des vielles formations politiques nées au lendemain de la Conférence des forces vives de la Nation. Pendant plus de 30 ans, le Prd aura tenu, vaille que vaille, à se maintenir sur l’échiquier politique national. Même quand plus rien n’allait, le Prd était là, avec aux manettes son inamovible président. Adrien Houngbédji aura alors été le seul président que le parti des Tchoco-Tchoco a connu, pendant plus de 30 ans de vie. A l’avènement de la réforme du système partisan qui prône les grands ensembles, le Prd a tangué. Absente, pour la première fois de son histoire, de l’Assemblée, ensuite aucun poste de maire dans les 77 communes du Bénin, il fallait se réinventer. Mais Adrien Houngbédji n’est pas hostile au changement. Malgré les avertissements des siens, c’est quand l’homme était président du Parlement qu’a été votée la loi sur la réforme du système partisan. Il a ensuite voulu suivre le pas dans une alliance avec le Bloc républicain (Br) qui a fait flop. Principale raison, Adrien Houngbédji et les siens ont insisté sur le maintien des identités du Prd sur le logo du Br. Les dirigeants du Br n’ont pas voulu et le Prd s’est retiré de l’accord, au dernier moment. Mais le Prd et son président n’ont pas perdu de vue que pour continuer à exister sur l’échiquier politique, la fusion était devenue incontournable. Principal obstacle, comment faire en sorte de maintenir visible l’arc-en-ciel, même s’il faut renoncer à l’appellation Prd. Ils ont fini par trouver la formule avec l’avènement de Joseph Djogbénou à la tête de l’Union progressiste. Conduire le Prd à la fusion, sans que le parti ne perde définitivement ses identités était donc apparu comme le dernier combat de Me Adrien Houngbédji. Pour l’homme, un Prd qui se disloque dans l’Up, c’était comme s’il ne restait rien de ce qu’a été le Prd pendant plus de 30 ans. Seulement, Adrien Houngbédji n’est pas homme à voir disparaître sous ses yeux ce qu’il a pris tant d’années à construire. C’est pour cela que l’homme s’est accroché jusqu’à la fin. A chaque rendez-vous où on annonçait sa retraite, il réussit à se maintenir. A tort ou à raison, on lui a fait le procès de ne pas passer la main alors qu’il était depuis out de la course à la Magistrature suprême. Mais franchement, qui d’autre que Houngbédji aurait réussi à amener son parti à la fusion sans que le Prd ne perde pour toujours ses emblèmes ?

Quand on prend la liste des anciens partis, à savoir la Renaissance du Bénin (Rb), le Parti social démocrate (Psd), le Madep et autres, qui ont fait la pluie et le beau temps, seul le Prd a réussi à sauver son arc-en-ciel dans le jeu de fusion. Avec cet emblème sur le logo du nouveau parti, demain, on pourra se souvenir du Prd et de celui qui aura été son éternel président. Adrien Houngbédji peut maintenant prendre sa retraite au même titre que Bruno Amoussou, Idji Kolawolé, et autres.



M.M
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