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Projet de modernisation de Ganhi: De Xwlacodji à Djeffa, le sourire jaune des ‘’relogés’’

Publié le jeudi 1 septembre 2022  |  Matin libre
Logement
© Autre presse par DR
Logement en construction
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Il y a un (1) an que le projet de modernisation de Ganhi, dans le cinquième arrondissement de Cotonou, a fait des centaines de sans abri que le gouvernement de Patrice Talon a pris la responsabilité de reloger sur un autre site de 16 ha à Djeffa, dans la commune de Sèmè-Podji. Une descente sur le terrain, fin août 2022, a permis à une équipe de la Rédaction de Matin Libre de vivre la dure réalité de ces familles relogées. Enquête.



C’est entre août et septembre 2021 que la libération du site de Xwlacodji s’est faite après un communiqué de sommation du ministre du cadre de vie et son collègue de la décentralisation. Les familles victimes dénombrées et rendues publiques par le gouvernement étaient de 368. Dans le but de faciliter leur réinstallation sur leur nouveau site à Djeffa plage, un appui financier sous forme de primes de compensation d’une valeur de 5.000.000 FCfa leur a été apporté avec une parcelle de 20m sur 10 soit 200 m2 à chacun des ménages concernés. Mi-octobre 2021, à la maison des jeunes de Sèmè-Podji, ce fut la cérémonie officielle de remise des chèques aux ayants droit. Mais pas à tout le monde à la fois.

La traversée du désert

Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, le dédommagement des 368 ex familles de Xwlacodji n’a pas été effectif au même moment. En effet, si certains ont eu la chance ou le privilège de vite entrer en possession de leur compensation, d’autres, par contre, ont « dû prier tous les dieux » puisque la remise des chèques de dédommagement aux bénéficiaires a été faite par vague ou lot. Les premiers l’ont été courant octobre 2021 tandis que d’autres ont été appelés en novembre 2021, janvier et mars 2022. La dernière vague, une dizaine de personnes, est passée entre fin mai et juin dernier, selon certains témoignages. Mais avant de percevoir la somme et d’intégrer il y a quelques mois ces constructions réalisées couci-couça en matériaux définitifs, c’était du sauve qui peut. Pour la plupart, ces sinistrés avaient tiré le diable par la queue. Certains ont été contraints d’aller vivre en location pendant que d’autres, enfants sous les bras sont dû trouver « refuge » chez des ami (e) s avec tous les corollaires qu’il fallait supporter. Aujourd’hui, toutes les personnes dénombrées comme victimes du projet de modernisation du centre administratif et commercial de Ganhi et dont la liste a été rendue publique, ont encaissé les cinq millions et ont reçu leur parcelle. Et c’est à cœur joie qu’elles en parlent tout en témoignant leur gratitude au chef de l’Etat, Patrice Talon et à son ministre José Tonato en charge du cadre de vie. Des « relogés » ont avoué qu’ils n’y croyaient pas à départ. On peut donc comprendre leur émotion à l’arrivée.

Beaucoup de décrochages…

Mais de la traversée du désert jusqu’à l’entrée en possession du chèque par chaque bénéficiaire, les séquelles sont encore là. Le problème de décrochage scolaire est revenu plusieurs fois dans les propos. En effet, sommés de quitter Cotonou à quelques encablures de la rentrée scolaire 2021-2022, et n’ayant donc pas les moyens de trouver spontanément d’autres emplacements provisoires dans la même zone, la plupart des personnes rencontrées ont confessé que cela a dû perturber le programme scolaire chez leurs enfants : « Beaucoup ont laissé les cours. La fille d’un voisin est même tombée enceinte puisque ses parents ont été obligés de la confier à quelqu’un, le temps du relogement », témoigne un jeune de moins de quarante ans. Son voisin immédiat en abondant dans le même sens a estimé qu’entre le moment de déguerpissement et de relogement, les enfants ne pouvaient plus continuer la rentrée à Djeffa. Même ceux qui avaient la volonté de réinscrire leurs enfants n’ont pas pu, ajoute une sexagénaire. « Lorsque nous sommes venus ici, nous n’avons pas trouvé d’école ni rien. C’était donc quasi impossible de réinscrire tout le monde dans la seule école qui à côté. Pour mes enfants au Collège, j’ai été obligée de mener d’autres démarches pour pouvoir leur trouver une place au Ceg Djeffa afin qu’ils ne perdent pas l’année. Mais ceux qui sont au primaire ont dû laisser », affirme-t-elle. « Cette année, lorsqu’on a demandé à notre Chef quartier comment feront les enfants, il a dit qu’ils iront à l’école. Hier, ils sont venus recenser les enfants pour la rentrée. Ils sont plus de 200 », ajoute une jeune dame. A deux mètres environ de là, une autre mère d’enfants reste bleue à propos de ce recensement des enfants pour la prochaine rentrée des classes déjà imminente.

Un début de viabilisation…

Sur ce site qui accueille depuis un an donc ces 368 familles délogées de Xwlacodji, quatre grands espaces ont été retenus, d’après les occupants, pour la réalisation des travaux et infrastructures sociocommunautaires. Mieux, l’éclairage public y est effectif avec des lampadaires solaires. En dehors de cet acquis qui fait d’ailleurs le bonheur des nouveaux propriétaires des lieux, les travaux de tuyauterie sont en cours pour l’eau potable de la soneb. « Nous avons les lampadaires solaires qui fonctionnent très bien. Ils sont aussi en train d’acheminer l’eau à travers les tuyaux que vous voyez. Tous ces travaux ont commencé depuis juin, sont en cours et vous le constatez avec moi. Nous remercions les autorités pour ça », se réjouit le jeune homme de moins de 40 ans.

Une affaire de 50.000 Fcfa…

Si l’État central ne faillit pas dans sa promesse de dédommagement des 368 familles recensées, il est à noter que nul d’entre elles ne reparte avec l’intégralité des cinq millions. Aussitôt le chèque encaissé, plus vite une somme de 50.000 Fcfa est soustraite de ce montant par le cinquième arrondissement de Cotonou. Pour quelle cause ? À cette question, les réponses divergent. « D’après ce que nous avons appris, c’est que l’État a dit qu’il va juste nous assurer l’éclairage public. Le reste, c’est nous-mêmes qui allons nous organiser pour l’avoir. C’est pourquoi le cinquième arrondissement de Cotonou a jugé utile d’organiser cette souscription. D’après ce qu’ils disent, cela nous permettra de construire un centre de santé, une école et finir les travaux de viabilisation », répond Mahugnon B. Si la réponse de son voisin n’a pas été différente, celles d’une dame sexagénaire sont tout autres. À les en croire, elles ont juste payé les 50.000 Fcfa. Mais, disent n’avoir une idée claire de ceux à quoi les sous devront servir. « C’est tout le monde qui souscrit. Ils ont créé un forum sur lequel la liste de ceux qui ont payé est envoyée et actualisée. Donc tout ce qu’ils encaissent, ils ont une liste pour cela et nous la consultons », a ensuite rassuré le voisin du jeune homme.

La version du CA 5…

Approché, le Chef du cinquième arrondissement (CA 5) de Cotonou, qui coiffe Xwlacodji, livre sa version sur cette souscription. Parfait Dekoun, reconnaît qu’il y a effectivement une souscription de 50.000 Fcfa qui a été instaurée. Laquelle, signale-t-il, est volontaire. Il en veut pour preuve une cinquantaine de bénéficiaires des cinq millions qui n’ont pas payé. « Dans le cadre du renforcement du réseau sur le site de Djeffa et d’autres réalisations d’infrastructures socio communautaires, il est proposé une souscription volontaire de 50.000 par bénéficiaire. Vous pouvez envoyer votre contribution sur le numéro 69-67-68-05 au nom de MESSIBA VICTORIEN. Vous pouvez aussi payer à l’arrondissement de Xwlacodji auprès de Mr Tony suivi de l’inscription dans le cahier » peut-on lire dans la note publiée sur le forum WhatsApp créé à cet effet suivi de la liste des 310 personnes qui ont déjà payé. « Au début, certains avaient dit 100.000 Fcfa. J’ai dit non. Qu’il faut ramener cela à 50.000 Fcfa. Les frais devront servir à la construction des infrastructures sociocommunautaires, à raccorder le courant domestique et l’eau sur tout ce domaine de 16 hectares. Vous avez constaté que les tuyaux sont déjà placés. Donc l’eau est déjà un acquis. Pour l’électricité, nous avons envoyé un courriel à la Sbee le 16 août pour une demande. Le 29, elle a répondu favorablement à notre demande. Donc ce n’est qu’une question de temps pour que tout le site soit connecté au courant électrique », déclare le CA5 de Cotonou qui brandit le courrier adressé à la Société distributrice d’énergie électrique (Sbee). « Pour cette rentrée, afin de permettre à ces enfants d’aller à l’école, nous avons déjà écrit au Ministre de l’enseignement maternel et primaire, au Chef départemental des enseignements maternel et primaire du Littoral, au Préfet et au Maire de Cotonou. Ainsi, pour qu’on puisse déplacer les tables et bancs de Xwlacodji à Djeffa. Car, nous avons prévu de construire des salles de classe provisoires pour la rentrée qui vient, en attendant des constructions en bonne et due forme. Et pour faire toutes ces réalisations, vous convenez avec moi que ces 50.000 Fcfa volontaires ne suffiront pas. La tuyauterie, les poteaux électriques et autres doivent passer sur tout le site pour atteindre les ménages. En plus d’un centre de santé, de l’école, vous pensez que c’est des travaux qui ne coûtent pas plus que ce qu’ils ont cotisé ? », interroge l’élu communal qui s’est ensuite lancé dans des calculs et des chiffres pour étayer son argumentaire.

Djeffa plage sous « protectorat » de Xwlacodji ?

Même si elles peinent à s’installer sur leur nouveau site un an après leur délogement, ces familles qui ont quitté Xwlacodji sont confrontées à certains écueils notamment administratifs. En effet, quand même elles vivent désormais pleinement dans la Commune de Semé-Podji, elles continuent d’être dirigées par le cinquième arrondissement de Cotonou. « Lorsqu’on a quitté Xwlacodji, nous sommes venus ici avec nos Chefs quartier, élus locaux. Certains sont ici avec nous. Et c’est le chef du cinquième arrondissement qui continue d’être notre interlocuteur. Un jour, les agents de la Mairie de Semé-Podji sont venus ici pour nous demander des renseignements et autres mais ils ont été obligés de partir bredouille puisqu’ils ont compris après que c’est le gouvernement qui nous a mis ici », raconte un jeune homme. À ce niveau, Parfait Dekoun explique que son implication dans les travaux à Djeffa plage ne devrait pas créer de confusion. « Ceux qui sont relogés à Djeffa sont sous l’autorité de la mairie de Semé-Podji, plus précisément de l’arrondissement d’Ekpè. Mais je fais partie d’eux, ce sont mes parents. L’État et la mairie ne peuvent tout leur faire. Il est donc judicieux qu’ils s’organisent pour eux-mêmes participer au développement de leur nouveau milieu de vie. Étant donc un des leurs, nous avons ainsi décidé de cette souscription volontaire afin que chacun participe tant soit peu au développement de ce milieu. Donc ce qui est collecté ne va pas dans les poches du CA ni vers le cinquième arrondissement. Tout est clair. Étant un cadre, il fallait venir en aide aux frères puisqu’ils sont dans de vrais besoins sur le nouveau site. Si on leur avait demandé de cotiser de leurs propres poches, on ne pourra pas s’en sortir. Ils resteront sans eau, sans électricité, école ou encore sans centre de santé. Donc c’était une occasion pour que chacun participe à la viabilisation de ce nouveau cadre de vie. En résumé, j’interviens en tant que frère qui coordonne la viabilisation du milieu avec leur propre apport. Car l’État central et les autorités locales ne peuvent tout faire », martèle l’autorité communale.

5.000.000 FCfa + parcelle mais des maisons inachevées, intégrées

A date, tous les sinistrés officiellement reconnus sont entrés en possession des cinq millions et de la parcelle. Le gouvernement a donc honoré son engagement. Cependant, tout n’est pas rose sur le terrain. Il faut s’y rendre pour constater. Et le constat devrait interpeller tout dirigeant parce que cela n’augure pas d’un lendemain meilleur pour ces sinistrés relogés qui demeureront toujours des cas sociaux pour l’Etat si rien n’est fait. En effet, sur le site de 16 ha de relogement, la plupart des constructions sont demeurées inachevées. Pourtant l’espace n’est pas si grand pour qu’on dise que certains ont exagéré dans leur plan architectural. C’est juste une petite parcelle de 20m sur 10 identique pour tous et pour laquelle le gouvernement a exigé la clôture en matériau définitif et de toilette sanitaire. En tout cas pas celles ordinaire. Difficile donc pour les occupants de faire la clôture, les toilettes et d’avoir un salon, deux chambres à coucher et deux petites boutiques s’ouvrant dehors. Tout ceux qui ont fait ce plan modeste, manquent soit de toitures, soit de portes et/ou fenêtres. À l’intérieur, le constat par endroits est alarmant. Le terrassement du sol et le crépissage sont un luxe. L’argent est fini. Les nouveaux occupants sont unanimes : les cinq millions ne suffisent pas. « Au début, j’avais pensé que l’argent allait suffire. Mais dès que j’ai commencé, je n’ai pas pu achever. Vous voyez vous-mêmes comment ma maison se présente. J’ai fait 3 chambres et deux boutiques. Mais je n’ai pas fini. Je ne sais pas comment finir » se lamente une dame. Manquant de portes, et autres travaux de finition, la dame sexagénaire quant à elle ne sait à quel saint se vouer. Elle jure que, personne sur le site ne pourra dire qu’il a entamé et a pu terminer décemment sa construction avec ce même montant. Ce que vous voyez ici, je peux dire que mon propre économie, au moins 100. 000 FCfa est injecté dedans, indique-t-elle dans une boutique inachevée sans porte, sans fenêtre sans terrassement, sans crépissage. « L’autre fois, des gens sont venus ramasser les ustensiles de cuisine qui me servent dans mon petit commerce puisque je n’avais pas de portes. C’est la première fois que j’enregistre un tel vol ici », a-t-elle raconté l’air inquiet. « Tous ceux qui ont pu finir leurs maisons ici, c’est soit ceux qui ont pu récupérer leurs tôles, tuiles et autres matériaux de construction sur l’ancien site. À défaut, il faut compléter forcément de l’argent. C’est pour ça lorsque nous sommes venus, j’ai dû bien me renseigner avant qu’on ne commence notre construction. Aujourd’hui, j’ai dû par exemple troquer du fer pour acheter du ciment pour cimenter une des chambres. Malgré tous mes calculs, vous voyez que la maison n’est pas finie alors que l’argent est fini. Et je vous assure qu’on l’a intégralement utilisé pour la maison. J’y ai veillé personnellement. », a confié le jeune qui a moins de la quarantaine qui dit en tout cas être fier de ce qu’ils ont pu réaliser avec les 5 millions. Il garde espoir que progressivement la finition sera faite même s’il reconnaît que ce n’est pas facile.

La magnanimité de Talon implorée pour un éventuel appui complémentaire

« Je vous jure que ce que le gouvernement a fait, c’est bon » apprécie le jeune homme, moins de la quarantaine. « Avoir une terre et une maison, c’est tout ce qu’on peut souhaiter. Nous ne cesserons de remercier le gouvernement pour ce geste », renchéritd’un autre côté, la sexagénaire. Un peu loin de là, un homme du troisième âge fait savoir qu’ils étaient les premiers occupants de Cotonou car ils sont Xwla. Mais, ils n’avaient aucun papier pouvant signifier et justifier que là où ils habitaient était leur propriété. Même si, relativise-t-il, la terre appartient aux premiers occupants. « Ici, on nous a permis de mieux nous reloger. C’est presqu’un acquis et il faut féliciter nos autorités pour cela », continue-t-il. Malgré toute cette reconnaissance à l’endroit du gouvernement, le sourire reste jaune dans le coin de lèvres de ces populations. A l’arrivée, la somme reçue n’a pas permis de s’en sortir. Ainsi, leur cri de cœur est direct même si ce n’est pas une exigence. « Nous savons que le gouvernement a beaucoup fait. Mais s’il peut nous compléter un peu pour nous permettre de finir nos constructions, ça nous soulagerait. Je demande à notre papa Talon de nous aider », lance dame dont les ustensiles de cuisine ont été volés. « C’est vraiment difficile. Personne ne peut finir une construction ici avec uniquement les 5 millions. Nous qui n’avons que nous-mêmes pour nous aider, on va faire quoi pour finir ce qu’on a commencé ? Je n’ai pas de portes. Je dors avec mes enfants dans des chambres non cimentées. Alors que l’argent est fini. On n’a plus d’autres alternatives que d’implorer la clémence du gouvernement à nous compléter un peu de sous pour qu’on puisse finir.

Ou s’ils peuvent venir constater et nous faire les travaux de finition, on sera aux anges », implore la sexagénaire. Le jeune homme à son tour, a appelé également les autorités centrales au secours. Car réitère-t-il, toutes les maisons risques d’être inachevées à l’allure où vont les choses. « S’ils nous complètent un peu, on peut finir. C’est ce qu’on souhaite puisque nous avons déjà tout dépensé dans nos constructions très modestes », affirme-t-il. La cherté des matériaix est un facteur qui a egalement beaucoup joué. D’importantes choses restent donc à faire sur ce site qui abrite les 368 familles expulsées de Xwlacodji. Reste à savoir si le gouvernement répondra favorablement à ces doléances pendant que plus de 200 ménages non relogés et qui continuent de dormir à la belle étoile, livrés aux intempéries et maladies appelle également le gouvernement notamment le chef de l’Etat au secours.

Ce que le gouvernement aurait dû faire

En optant, il y a un an, à une compensation financière et à l’octroi d’une parcelle à chacun des ménages sinistrés de Xwlacodji dans le cadre du projet de modernisation de Ganhi, le gouvernement du président Patrice Talon a vu juste. En témoignent les lauriers récoltés dans la période pour cet acte ‘’ hautement social’’ jamais posé depuis 2016. Mais aujourd’hui, à l’évaluation, il est une évidence que le pouvoir de la Rupture aurait dû agir autrement. En effet, s’il faut remettre le foncier en plus de cinq millions (5.000.000 FCfa) pour, au finish, un relogement dans des conditions plus déplorables qu’avant le déguerpissement, il y a lieu de s’interroger. Cette approche était-elle la bonne ? Il semble que non. Beaucoup d’observateurs, en son temps, l’avait déploré et visiblement, l’histoire semble leur donner raison. Pourquoi le gouvernement ne pouvait-il pas prendre le lead et construire, de façon modeste, du tout fourni aux bénéficiaires comme si on était dans le schéma des logements sociaux ? Actuellement sur le site à Djeffa plage, beaucoup de propriétaires ont abandonné leur chantier inachevé parce que la compensation est épuisée. D’autres, contre leur gré ont dû occuper leur maison à peine couverte, parfois sans fenêtre et porte. Ainsi soumis aux intempéries, il faut craindre les maladies chroniques. Pour un nouveau quartier ou une nouvelle cité, on pouvait mieux faire. Il urge que le ministère du cadre de vie se penche sur le dossier pour voir ce qu’il est possible de faire pour la finition des travaux dans chacun des ménages. Ce faisant, le gouvernement contribuera énormément à la résolution de beaucoup de problèmes sur le terrain. Et ce sera à nouveau à son actif. Ne pas agir, et au plus tôt, ce serait qu’on a juste déplacer les problèmes de Xwlacodji pour Djeffa.

J.G & J.B
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