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Motion de grève des centrales syndicales : fiasco dans tous les départements et communes
Publié le jeudi 9 janvier 2014   |  Ministère




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Au nombre des revendications qui fondent la grève d’avertissement qui ouvrent les portent de cette année de grâce, il faut retenir les points bien étranges. En effet, inscrire dans une motion de grève aujourd’hui comme points de revendications, la plaine jouissance des droits de l’homme et des libertés syndicales constitue pour bon nombre d’observateurs de la scène politique nationale un refus manifeste de la reconnaissance de ce qui est. Mieux, les centrales et confédérations syndicales en mouvement exigent de relever de leurs fonctions le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral ainsi que le commissaire centrale de la ville de Cotonou.

Comme si cela ne suffisait pas, les activistes sans scrupule exigent aussi, l’annulation pure et simple des concours organisés par le ministère de la fonction publique au profit du ministère de l’économie et des finances, puis de mesures de sécurité au profit des responsables syndicaux, magistrats et responsables de la société civile. Mais pour les travailleurs non-grévistes qui sont majoritaires, ces raisons avancées ne sauraient prendre le corps de revendications syndicales au point de provoquer une paralysie générale de l’administration publique par un mouvement de grève.

Et c’est ce qui a déterminé leur farouche résistance à la manipulation pour ne pas faire les frais sur leur salaire comme ce fut le cas l’année dernière. D’autres travailleurs rencontrés hier à leur poste de travail ont également confié que la structuration des organisations syndicales au Bénin (60 syndicats rien que pour le secteur de l’enseignement secondaire) ne permet pas une efficacité dans l’action, du fait de la forte propension à la manipulation et à la politisation.

Face à ces revendications à controverse, la majorité des travailleurs surtout les enseignants n’ont pas voulu aller en aventure avec les responsables des centrales et confédérations syndicales. Outre les secteurs de la justice où le mouvement à même battu de l’aile, il a été un échec cuisant au niveau de l’enseignement.

Selon les enseignants rencontrés sur leur poste de travail ce mercredi 08 janvier 2013, les enfants ne sauraient être pris en otage des syndicalistes pour les plupart admis à faire valoir leur droit à une pension de retraite. Leur attitudes de boycott s’explique également par l’espoir qu’ils fondent sur le recours gracieux introduit au cabinet du Chef de l’Etat sur proposition du Conseil sectoriel pour le dialogue social du ministère du l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, de la reconversion et de l’insertion des jeunes.

L’arme de la défalcation brandie par le gouvernement a donc pesé dans la déstabilisation de ce mouvement inapproprié. Ainsi, la grève de 48H n’a été réduite qu’à 12H par endroit à défaut de non observation car les enseignants qui n’étaient pas là le matin ont dû rejoindre leur poste dans l’après-midi. A Cotonou par exemple selon certaines statistiques, seul 10% ont observé le mouvement. Dans le Mono et l’Ouémé, l’appel des syndicalistes n’a pu avoir un écho favorable avec seulement 4% et 5%. Pour ce qui concerne les départements du centre et du nord Bénin, l’échec a été plus retentissant. Dans le Zou et les Collines, le respect du mot d’ordre de grève n’excède pas les 2% du corps enseignant contre seulement 1% dans l’Atacora Donga.

Comment comprendre que ceux qui se disent défenseur des droits de l’homme puisse allègrement fouler aux pieds le droits des enfants à l’éducation en chassant des classes, les professeurs et leur élèves. La méthode utilisée par les activistes souffre d’un manque d’objectivité et du sérieux, car on ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Rappelons au passage que l’école constitue le seul endroit de rencontre entre les enfants de mouvanciers et d’opposants pour recevoir la même éducation.


C’est pour cela que les garants du système éducatif doivent tout mettre en œuvre pour que de plus en plus l’école puisse être épargné des grèves quel que soit les motifs. Sans ambages, l’on peut affirmer que la grève inopportune des centrales et confédération syndicales a été un échec patent grâce à la conscience professionnelle des travailleurs en général et des enseignants en particulier.

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