Exaspérées par le mutisme de l’Etat face à leurs revendications : la grève reconduite pour le 21 janvier 2014 #aCotonou

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Exaspérées par le mutisme de l’Etat face à leurs revendications : la grève reconduite pour le 21 janvier 2014

Publié le jeudi 9 janvier 2014 | Le Matinal

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Dieudonné Lokossou, actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)

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Déclenchée le 07 janvier 2014, la grève de 48 heures des centrales syndicales a connu un succès éclatant. Exaspérés par le silence du gouvernement face à leurs revendications, les Secrétaires généraux de ces centrales ont décidé, ce mercredi 8 janvier 2014 à la Bourse du travail à Cotonou, de reconduire le mouvement de protestation à partir du 21 janvier prochain.

Réunis hier en assemblée générale à la Bourse du travail, les Secrétaires généraux de la Cstb, de la Confédération des organisations syndicales indépendantes, (Cosi-Benin), Noël Chadaré, de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin, (Csa-Benin), Dieudonné Lokossou, et de la Confédération générale des travailleurs, (Cgtb), Pascal Tofdjinou ont fait le point des deux jours de paralysie. Ils se sont réjouis de ce que les agents des ministères publics, des collectivités locales et de la justice aient massivement observé leur motion de grève.

« A Cotonou comme à Porto-Novo, la motion de grève a été largement suivie. Les collèges, les lycées, les cours d’appel et les formations sanitaires ont exécuté le mot d’ordre. Même les enseignants des universités publiques et les artisans ainsi que les travailleurs non salariés nous ont soutenus. Nous les félicitons tous » a déclaré le porte-parole des centrales syndicales, Paul Esse Iko. Il a fait remarquer que toutes les tentatives de boycott de leur mouvement de protestation ont échoué. Mieux, il déclare que tout ce que les journaux et télévisions ont tenté de faire pour désamorcer la bombe n’a pas porté ses fruits .

Les Centrales exigent la démission de Azandé et Yayi

Vu le silence observé par le gouvernement par rapport à leur plateforme revendicative, les Centrales syndicales lui donnent un moratoire d’une semaine. Elles ont précisé que lorsqu’il ne va satisfaire leurs revendications au cours de cette période, elles se verront obligées de reconduire la grève à partir du mardi 21 janvier prochain. « Nous mettrons en alerte générale toutes les structures et organisations syndicales des travailleurs afin que ce mot d’ordre de grève soit suivi. Nous devrons poursuivre la lutte.

Nous devrons nous battre jusqu’à satisfaction de nos revendications. Nous allons nous mobiliser contre les dérives de ce régime autoritaire. Nous invitons tous les travailleurs à se lever comme un seul homme pour protester contre l’insécurité grandissante et la privation des libertés démocratiques. Tant que le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé sera maintenu à son poste, nous n’allons pas baisser la garde. Nous allons lutter jusqu’à son départ. Tant que Yayi Boni ne va pas satisfaire nos revendications, nous n’allons pas reculer. Nous irons jusqu’au bout » ont martelé les Sg, Dieudonné Lokossou, Pascal Todjinou et Paul Essè Eko.

Claude Ahovè

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