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Le Matinal N° 4264 du 8/1/2014

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Face à la crise sociopolitique et économique au Bénin : le plan du Prd pour stopper l’arbitraire de Yayi
Publié le jeudi 9 janvier 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd


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Face à la crise sociopolitique et économique qui couve depuis plusieurs mois au Bénin, le Parti du renouveau démocratique (Prd) fidèle à son principe a décidé de sortir de ses gonds pour crier haro. Me Adrien Houngbédji et ses militants ne lésineront pas sur les moyens qui sont en leur possession pour contraindre le régime de Yayi Boni à faire face à ses responsabilités républicaines pour le bonheur des populations.


C’est à travers un communiqué de presse que le Prd a choisi de donner un son de cloche dans la situation d’ambiance délétère qui couve dans tout le Bénin depuis que le pouvoir en place a commencé par perdre les repères du gouvernail. En effet, après avoir observé pendant longtemps toutes les violations et agissements contraires aux principes démocratiques, le Prd à travers sa Direction exécutive nationale (Den) a fini par comprendre qu’il faut remonter les bretelles au régime de Yayi Boni qui se fourvoie dans les déviances reconnues aux pouvoirs dictatoriaux.
Ainsi, les membres de la Den/Prd réunie sous la présidence effective de Me Adrien Houngbédji ont décidé d’interpeller le pouvoir de le Refondation sur six principaux sujets qui empoisonnent la vie aux Béninois du nord au sud. Il s’agit de la non organisation des élections municipales, communales et locales ; de la répression sanglante et aveugle de la marche pacifique des Centrales syndicales, le 27 décembre dernier, la privation de liberté aux détenus des affaires dites de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ; l’organisation de concours frauduleux d’Ape ; les violations des droits de propriété privée ainsi que des harcèlements fiscaux et la sourde oreille à l’organisation d’un dialogue inclusif pour sauver les acquis de la démocratie chèrement acquise en 1990.
A tous ces sujets de grande importance, le Prd a instamment demandé aux princes qui nous dirigent aujourd’hui d’y trouver le plus rapidement possible solution.
Allez vite aux devoirs
Pour ce faire, Me Adrien Houngbédji et le Prd disposent dans leur escarcelle d’un plan pour obliger Yayi Boni et ses affidés à respecter les lois que les Béninois se sont librement données à travers la représentation nationale. C’est pourquoi disent les « Prdiens », si le Chef de l’Etat et ses acolytes n’entendent pas raison devant le cri des populations du fait de leurs agissements non républicains, ils vont initier des propositions de loi au Parlement pour forcer la main à Yayi Boni.
Pour les responsables du Prd, plus rien ne sera comme avant. L’opium du peuple a assez agi. C’est l’heure des actes pour faire entendre raison aux actuels dirigeants. Ils exigent l’organisation, avec une Lépi corrigée ou sans Lépi, avant la fin du 1er semestre de 2014 les élections communales et locales. Autrement, le gouvernement sera contraint à le faire par une proposition de loi du Prd.
La répression aveugle et virile du vendredi 27 décembre 2013 qui a permis aux « chiens dressés » du régime d’ensanglanter les responsables des Centrales syndicales et leurs militants est dénoncée avec véhémence par le Prd qui compte désormais enfermer le régime dans le respect des droits humains à travers l’initiative d’une proposition de loi à cet effet.
Libérer sans condition les « otages d’Etat » que sont l’ancien ministre Moudjaidou, le Dr Ibrahim Cissé et Zoubérath Kora, victimes expiatoires de la nébuleuse affaire de tentative d’empoisonnement, est un cheval de bataille qui va mobiliser les énergies des « Tchoco-Tchoco » dans les prochains jours. Sans oublier Johannes Dagnon et le Commandant Pamphile Zomahoun injustement accusés de tentative de coup d’Etat. Dans cette foulée d’acculer le régime Yayi, le Prd exige des prébendiers du système avec leur leader en tête d’annuler le concours frauduleux et abject de recrutement d’Ape au profit du ministère des Finances.
Dialogue inclusif
En clair, pour Me Houngbédji et ses militants, le régime dit du Changement mué en Refondation sans une évaluation préalable du contenu du 1er slogan creux, doit mettre fin à la violation des droits des populations de jouir de leur propriété privée. Ils exigent aussi que cesse la méthode d’harcèlement fiscal d’orientation machiavélique appliquée à certains opérateurs économiques.

Puis, comme Monseigneur Antoine Ganyè a rappelé à Yayi Boni, le dimanche dernier, Me Adrien Houngbédji reste accroché à l’idée d’organisation d’un dialogue inclusif pour sauver les acquis démocratiques issus de la Conférence des forces vives de la nation de février 1990. Pour ce faire, il invite instamment le gouvernement de Yayi Boni à prendre l’initiative comme l’a d’ailleurs fait le Pdt Mathieu Kérékou en 1990. Ce qui a permis à lui Yayi Boni d’être là où il est aujourd’hui.

Ainsi, se mettre derrière le faux argument de ce que "je leur tends la main de venir pour le dialogue et ils ne viennent pas " doit cesser d’être évoqué. Autrement comme l’a bien diagnostiqué Mathurin Nago, pdt de l’Assemblée nationale, le peuple qui ne se reconnait plus dans les actes et comportements de ses dirigeants risque de faire la révolution. Que Dieu nous mette à l’abri pour « qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots », a prophétisé l’ancien pdt de la Conférence des forces vives de la nation de février 1990, Monseigneur Isidore de Souza de vénérable mémoire.
Emérico Adjovi
 
 
Communiqué de presse du Prd relatif à la situation
socio-économique et politique au Bénin
La Direction Exécutive Nationale (Den) du Parti du Renouveau Démocratique (Prd) s’est réunie en séance ordinaire les 6, 7 et 8 Janvier 2014, sous la présidence effective du président du parti, Maître Adrien Houngbédji, pour l’examen de plusieurs points dont l’analyse de la situation socio-économique et politique actuelle de notre pays.

A l’issue de cette réunion, le Prd se doit de réaffirmer et de faire connaître davantage les valeurs, positions et avis du parti sur chacune des principales composantes de la crise.
1 – Organisation impérative des élections municipales, communales et locales
L’un des principes fondamentaux de la démocratie est le respect des échéances électorales. Or, depuis l’avènement, en 2006, du régime dit du « changement », aucune élection n’a été organisée à bonne date. Actuellement, les élections municipales, communales et locales connaissent un retard de près d’un an et le Gouvernement ne manifeste pas une réelle volonté de les organiser de sitôt. Pour preuve, il fait du dilatoire en privant le Cos-Lepi des moyens financiers nécessaires à la correction et à l’actualisation de la Lepi.

Face à cette mauvaise foi caractérisée et à toutes ces manœuvres dont le but réel est de coupler ces élections avec les législatives en maintenant la Lepi en l’état, le Prd exprime son indignation car c’est à son initiative et dans un sursaut patriotique qu’a été organisé un séminaire sur la correction et l’actualisation de la Lepi ayant débouché sur la loi relative à la correction et à l’actualisation de la Lepi adoptée par consensus à l’Assemblée Nationale.

Le Prd déposera une proposition de loi, après concertation avec les autres forces politiques, pour contraindre le Gouvernement à organiser les élections avec une LEPI corrigée ou sans Lepi, avant la fin du premier semestre de cette année. Passé ce délai, le Gouvernement sera rendu totalement responsable de tout ce qui adviendrait. Le Prd mènera en outre, avec les autres forces vives de la Nation, toutes les actions permettant d’aboutir à cette fin.
2 – Répression sanglante de la manifestation des centrales syndicales par les forces de l’ordre

Le Prd a toujours défendu le respect des libertés publiques. Cette position n’a jamais connu d’exception durant les vingt quatre (24) années de son existence.
En conséquence, le Prd ne saurait accepter les traitements inhumains, les violences, les coups et blessures infligés aux responsables et militants des centrales syndicales, d’autant qu’ils avaient été dûment autorisés à organiser une marche pacifique pour manifester leurs mécontentements.

L’organisation libre des marches pacifiques est une règle constante dans toutes les démocraties ; et il appartient au contraire, aux forces de l’ordre, d’en faciliter la jouissance en l’encadrant et en empêchant les fauteurs de troubles d’y faire obstacle. C’est pourquoi :
- Le Prd condamne avec la dernière vigueur la répression sanglante infligée aux militants et aux responsables des centrales syndicales le vendredi 27 Décembre 2013.
- Le Prd déposera une proposition de loi qui garantisse et protège mieux le droit des citoyens à l’organisation des marches pacifiques.

- Le Prd exprime sa totale solidarité avec les travailleurs qui ont déclenché et effectué une grève de protestation les 7 et 8 janvier 2014.
3 – Libération sans condition des détenus pour cause de « tentative d’empoisonnement » et « tentative de coup d’Etat »
Le Prd tient à rappeler qu’à l’époque des faits, tout en ayant exprimé sa compassion au Chef de l’Etat prétendument victime d’une tentative d’empoisonnement, il avait exigé que confiance soit faite à la justice de notre pays, pour faire la lumière dans le respect des droits de la défense et de l’indépendance de la justice, préalablement à une prise de position définitive.
Le Prd constate qu’à ce jour, la justice béninoise, en première instance comme en appel, a décidé souverainement qu’il n’y a pas lieu à poursuite : c’est le non-lieu prononcé par le juge Angelo Houssou et confirmé par l’arrêt de la Cour d’Appel de Cotonou.

Le Prd félicite la justice béninoise pour avoir fait montre de courage, d’indépendance et d’impartialité. Le Prd est solidaire de la justice béninoise. C’est pourquoi, il demande la cessation des menaces, exactions et autres tortures morales qui ont obligé le juge Houssou à abandonner sa famille et à fuir son pays.

Le PRD exige la libération immédiate de nos compatriotes abusivement détenus qui ne sont en réalité que des otages d’Etat. Le Prd déposera une proposition de loi donnant force exécutoire aux décisions de la Cour d’Appel, nonobstant les pourvois en cassation. Il est en effet abusif, que sous prétexte de pourvoi en cassation, des citoyens dont la libération a été ordonnée, soient maintenus en détention pendant de longues années.

4 – Annulation du concours frauduleux d’Ape
L’organisation calamiteuse et honteuse du dernier concours de recrutement des Agents Permanents de l’Etat (Ape) au profit du Ministère de l’Economie et des Finances, a été dénoncée par tous ceux qui luttent pour la bonne gouvernance et pour l’accès équitable de tous les enfants du Bénin à l’emploi.
En conséquence, Le Prd exige l’annulation pure et simple de ce concours entaché de fraudes évidentes.

5 – Cessation des violations des droits de propriété privé ainsi que des harcèlements fiscaux
La propriété étant un droit inaliénable, nul ne peut en être privé que par décision de justice et/ou après juste et préalable dédommagement.
Or, le Prd constate qu’au mépris des règles sus-rappelées, le Gouvernement procède arbitrairement à des expropriations et accaparements de capitaux et de moyens privés de production. Le Prd constate également, que le harcèlement fiscal injuste de certains opérateurs économiques nationaux, est devenu une pratique courante.

Ces méthodes de fonctionnement du Gouvernement nuisent au climat des affaires qui n’a cessé de se dégrader (le Bénin est passé de 139e/175 en 2006 à 175e/185 en 2013). Le Prd demande donc au Gouvernement d’arrêter ces pratiques orchestrées contre des opérateurs économiques nationaux, pourtant créateurs de richesse et d’emplois, principaux contributeurs au budget de l’Etat.
Le Prd exige l’application des résolutions issues du forum sur le partenariat public – privé initié par le Gouvernement lui-même, afin d’améliorer le climat des affaires et ralentir l’érosion du pouvoir d’achat de nos populations.

6 – Urgence d’un dialogue inclusif pour sauver les acquis de la démocratie
Le PRD a toujours revendiqué un dialogue inclusif pour sauver les acquis de la démocratie. Telles ont été les conclusions expresses :
- de son Congrès des 11 et 12 février 2012 ;
- de son communiqué du 30 octobre 2012 relatif à l’affaire de « tentative d’empoisonnement » ;
- de son communiqué du 23 mai 2013 relatif à l’arrestation et aux mauvais traitements infligés au juge Angelo Houssou ;
- de son communiqué du 11 août 2013 relatif à son refus de participer au Gouvernement ;
- de ses deux dernières universités de vacances des 1er septembre 2012 et 7 septembre 2013.
Toutes se résument à la nécessité d’organiser un dialogue inclusif et constructif entre toutes les forces politiques sur la gouvernance du pays afin de résoudre la grave crise qui sévit et ce, à l’initiative du Président de la République.
La Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990 dont les décisions constituent le socle de notre démocratie, avait elle-même été organisée à l’initiative du Président de la République. Le PrD émet donc les réserves les plus expresses quant à l’organisation d’une assise nationale qui n’inclurait pas le Gouvernement comme initiateur.
Enfin, la Direction Exécutive Nationale (Den) saisit l’occasion pour informer les militantes et militants que le Prd organise, le 18 janvier 2014, son premier Conseil National de l’année à Adjarra.

Fait à Cotonou, le 7 janvier 2014

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