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La Presse du Jour N° 2047 du 8/1/2014

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Suite à la situation politique et sociale critique du pays : Des démarches pour concilier Yayi, Talon et Ajavon (Une initiative déjà vouée à l’échec)
Publié le jeudi 9 janvier 2014   |  La Presse du Jour




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La situation critique que connait depuis plusieurs années le pays a fini par décider certains proches du chef de l’Etat à œuvrer pour une réconciliation entre Boni Yayi, Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Alors que les démarches sont en cours, certains y voient déjà tous les signes d’un échec inévitable.

Les faits semblent donner raison au Pasteur Michel Alokpo. Il y a quelques semaines, ce dernier, face à la situation préoccupante du pays, avait sollicité publiquement le concours du Clergé catholique pour une réconciliation entre Boni Yayi et Patrice Talon. Une déclaration qui, a en croire certaines sources bien informées, n’était pas du tout du goût de l’entourage du chef de l’Etat. On lui aurait même reproché de n’avoir consulté personne avant de faire une telle déclaration. Le long silence qui a suivi a fait croire que cette proposition n’a finalement rencontré l’adhésion de personne. C’est une erreur. Ils sont très nombreux autour du chef de l’Etat à vouloir de cela. Plus important, depuis quelques jours, ils ne cessent de multiplier les démarches pour arriver à cette fin. Le pourquoi ? Simplement parce que le pays va droit dans le mur. On peut le dire aujourd’hui. Ils tirent sur toutes les ficelles pour réussir cela. Ces initiatives, cependant, semblent ne pas porter, simplement parce que la plaie est béante. Ces proches du chef de l’Etat rencontrent toutes sortes de difficultés. Le Clergé catholique sur lequel ils comptaient n’est pas disposé à jouer ce rôle, parce qu’ils ont œuvré à dégrader les relations entre Yayi et le Clergé. Dans cette dynamique de réconciliation, les propositions tournent autour de trois points : ouvrir un dialogue franc et sincère par rapport au Pvi-Ng ; redéfinir les termes de la gestion de la filière coton et, mettre un terme à toutes poursuites contre Talon et Bocco. Et si ces initiatives ne prospèrent pas, c’est qu’en face, on rappelle à ces proches du chef de l’Etat qu’il faut qu’ils regardent dans le rétroviseur pour voir si on peut accorder du crédit à leur démarche. La situation est si pourrie qu’il est difficile d’accorder du crédit au gouvernement et à son chef.

Des vérités du rétroviseur

Quand on regarde dans le rétroviseur, on découvre que depuis 2006, Patrice Talon n’a réellement bénéficié de rien auprès du gouvernement. Cela peut faire sursauter, mais c’est quand même la réalité. Ensuite, cela nous ramène à l’idée toute la détermination avec laquelle on voulait avoir la peau de Talon et de Bocco, deux opérateurs économiques et pas des moindres au Bénin pour, dit-on, tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et tentative de coup d’Etat. Aujourd’hui, des proches de ces derniers se demandent pourquoi c’est maintenant qu’on les invite à une table de négociation alors qu’il y a quelques mois, Yayi ne voulait pas en entendre parler ? Ils n’ont pas oublié que partout dans le pays, il y a quelques mois, on a fait croire que ces deux Béninois sont des assassins. Ce qui, aujourd’hui, se révèle faux. Ils n’ont pas non plus oublié qu’on a marché un peu partout dans le pays pour demander qu’ils soient extradés. Finalement, il a fallu Dieu, la justice béninoise et celle française pour que la vérité triomphe. Le même rétroviseur révèle enfin qu’il y a eu le feuilleton Sodéco Sa actuellement en cours. Là encore, c’est Talon qui est visé. Le comble, c’est que ces deux opérateurs économiques béninois sont contraints à l’exil, abandonnant tout. Une épreuve douloureuse qu’il faut avoir les nerfs d’acier pour supporter. Voilà en gros ce que révèle le rétroviseur au moment où on parle de réconciliation.

Le cas Ajavon

Pour le cas Sébastien Ajavon, les aventures ne sont pas les mêmes certes, mais une question mérite tout de même d’être posée à savoir, si ce Béninois se sent vraiment fier dans sa peau d’opérateur économique ? La réalité est qu’au-delà de sa seule personne, il y a aussi qu’il porte la carapace du président du Conseil national du patronat. Et à ce titre, depuis des années, il n’a cessé de crier à la dérive sans qu’aucune attention ne lui soit accordée. Sans oublier cette affaire de plusieurs milliards de francs Cfa qui l’oppose à l’Etat béninois. Tout cela mis ensemble, on a des raisons d’affirmer que les ingrédients sont réunis pour que ces initiatives de réconciliation connaissent un cul de sac.

Grégoire Amangbégnon

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