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La Presse du Jour N° 1839 du 6/3/2013

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la gestion du personnel à l’Assemblée Nationale : Des éléments qui confondent les défenseurs de Nago
Publié le jeudi 14 mars 2013   |  La Presse du Jour




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Dans notre parution du lundi 11 mars 2013, nous faisions cas d’une situation que certains travailleurs de l’administration parlementaire n’apprécient pas. Il s’agit de propositions faites au Président de l’Assemblée Nationale pour maintenir à leurs postes certains cadres qui normalement doivent faire valoir leurs droits à la retraite à compter du 1er avril 2013 pour les uns et du 1er juillet 2013 pour les autres. Comme on pouvait s’y attendre, un journal du Président de l’Assemblée Nationale a cru devoir nous répondre, foulant aux pieds toutes les règles de confraternité. Dans un article à la limite injurieux, ce journal a apporté de supposées preuves qui n’enlèvent rien à la pertinence de ce que dénonce notre article.
A vrai dire, ce journal dont le fondé est connu de tout le monde aurait mieux fait de ne pas réagir. Car en réagissant, l’auteur de l’article apportant les supposées preuves qui confondent les détracteurs du Président Mathurin Coffi Nago est passé à côté de la plaque.
Contrairement à ce journal qui a tout confondu sauf nous confondre, le journal la Presse du Jour, nous avons fait du respect de la déontologie et de l’éthique dans les médias son crédo. C’est d’ailleurs pour cela qu’il apporte ici à ses lecteurs les preuves de ce qu’il a écrit et qui confondent à présent le défenseur du Président de l’Assemblée Nationale. Rassurez-vous ! Il n’y aura pas de propos injurieux.
Dans ce dossier, tout est en effet parti d’une correspondance datée du 4 mars 2013 adressée au Président de l’Assemblée Nationale par le secrétaire général administratif du Parlement. Cette correspondance signée de M. Alassane Mahamadou informe le Président Mathurin Nago de la situation de quatre agents de l’administration parlementaire appelés à faire valoir incessamment leurs droits à la retraite. Il s’agit du secrétaire général administratif, signataire de la correspondance et du Directeur de la Questure qui partent le 1er avril 2013, puis du Chef division personnel et formation et du chargé du protocole du Président de l’Assemblée Nationale qui partent le 1er juillet 2013.
Fait important, c’est que dans la correspondance adressée au Président Nago, il lui est expliqué comment sera organisé le départ de ces agents, notamment pour ce qui est des indemnités à leur verser et en même temps leur maintien à leur poste respectif, vu l’importance accordée à certains de ces postes.
« S’agissant des quatre (04) agents concernés par le départ à la retraite, il convient de souligner que trois (03) occupent des fonctions administratives spécifiques et de haute responsabilité dont la nomination est laissée à votre seule discrétion sous réserve de certaines formalités qu’impose le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Il s’agit de :
1- Alassane Mahamadou, Secrétaire général administratif
2- Tomèho Yaovi Ray, Directeur de la Questure
3- Guidi Kouassi, Chargé de protocole du Président de l’AN
Afin d’assurer une continuité normale et régulière du service, je suggèrerais que ces trois agents bénéficient d’un contrat de travail à compter de leur date de départ à la retraite soit :
- Le 1er avril 2013 pour Monsieur Alassane Mahamadou,
- Le 1er juillet 2013 pour Monsieur Tomèho Y. Ray et Guidi Kouassi.
Pour la durée de ces contrats, il pourrait être indiqué que «le présent contrat prend fin à la nomination du successeur de l’intéressé». Cette option vous permet d’exercer sereinement et à tout moment votre pouvoir discrétionnaire de nomination.
L’ancienneté découlant de ce nouveau contrat ne remet pas en cause le décompte des droits de départ à la retraite.
Eu égard à ce qui précède, il conviendrait pour chacun des agents, de :
- Autoriser le paiement des droits à la date de départ à la retraite de chacun d’eux ;
- Adresser des lettres de félicitations aux intéressés dans les mêmes conditions ;
- Autoriser l’élaboration de contrats aux agents en position spécifique.
Ledit contrat devra spécifier que «le contrat prend fin à la nomination du successeur de chacun des agents ». Voilà en substance, le contenu des orientations qui ont été données au Président de l’Assemblée Nationale par le secrétaire général administratif du Parlement. N’oublions pas qu’il est lui-même concerné par ce contrat dont il parle. Les annotations portées sur cette correspondance montrent qu’il n’y a plus rien à faire. Contrairement à ce qui a été rapporté par le défenseur du Président de l’Assemblée Nationale, accord a été donné au Secrétaire général administratif du Parlement en vue des dispositions à prendre par le Directeur de la Questure pour le nécessaire à faire. C’est la preuve que le Président de l’Assemblée Nationale est allé bien au-delà des lettres de félicitations qui ne constituent que l’un des nombreux actes retenus dans le cadre du départ à la retraite des trois agents concernés.
Pour les nombreux cadres de l’institution parlementaire, c’est une injure à leur endroit que de considérer ces lettres comme une preuve de ce qu’à aucun moment il n’a été question de contrats avec qui que ce soit. Mais comme l’excès de zèle conduit à toutes les énormités, ils comprennent. Il faut justifier que l’on sert à quelque chose. A coup sûr que le Président Nago n’est pas dupe. En tout cas, lorsqu’on lit l’extrait de la lettre de M. Alassane Mahamadou au Président Nago, on comprend aisément qui du journal défenseur et du journal La Presse du jour ne comprend pas la langue de Molière.
Priorité à l’emploi
En abordant ce dossier, le journal La Presse du Jour exprès avait évité de citer des noms. Notre objectif était d’amener le Président de l’institution parlementaire à comprendre que la question de l’emploi des jeunes doit être une priorité à tous les niveaux et pour tous les décideurs. Le Chef service des commissions admis à la retraite avait bénéficié d’un contrat avec le Président Nago. Mais à aucun moment, nous n’en avions parlé. Cette fois-ci, il est nécessaire qu’on parle pour que cela ne devienne la règle. Le Secrétariat général administratif est un poste technique et non politique. Son occupant a même un adjoint. Il n’y aura donc pas de problème de continuité des services s’il part. Il en est de même pour la Questure. Nous avons vu des cadres comme Mme Avognon, Boniface Chacran, Ahouadi, Echoudina et bien d’autres prendre par ces postes. Ils sont partis sans que l’on assiste à un effondrement de l’institution parlementaire. Il urge donc de faire comprendre à nos dirigeants qu’il est temps qu’ils changent d’habitude en se conformant aux normes et surtout à leurs quotidiens discours démagogiques. Dans un pays comme le nôtre où on met la politique au cœur de tout. Ce ne sont pas des cadres compétents qui manquent pour remplacer ceux qu’on veut à tout prix maintenir à leurs postes.

Grégoire Amangbégnon

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