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Le Matinal N° 4264 du 9/1/2014

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Le banditisme d’Etat orchestré par un Gouvernement aux abois
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  Le Matinal


Les
© 24 heures au Bénin
Les orientations de Boni YAYI à la nouvelle équipe gouvernementale


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Ainsi, l’Assemblée générale ordinaire du Conseil d’administration de la Société pour le développement du coton (Sodéco) qui devait se tenir, le jeudi 9 janvier dernier n’a pu avoir lieu. Ceci du fait d’une stratégie de banditisme orchestrée de toutes pièces par un gouvernement totalement en déperdition. Yayi Boni et ses affidés qu’il a envoyés à l’hôtel Novotel à Cotonou se sont comportés comme des hors la loi vis-à-vis des textes qui régissent jusqu’à l’heure actuelle la Sodéco.

Car, en ce moment-ci, aucune décision de justice ne confère au gouvernement Yayi de retirer à la Scp des parts d’actionnariat qu’elle détient dans la Sodéco et aucune autre n’a validé le hold-up orchestré par l’Exécutif béninois en Conseil des ministres où il a unilatéralement redistribué les actions de la Société pour le développement du coton. Sur la base de quoi donc, Yayi et son gouvernement se sont permis d’envoyer cinq ministres, des Maires et des Conseils juridiques à l’Ag du Ca/Sodéco la dernière foi ?

Dans quel pays être actionnaire dans une entreprise confère-t-il à un des membres le droit de se foutre des textes régissant le bien commun ? Encore que cet actionnaire n’y est pas majoritaire et se permet le luxe de façon cavalière tel un homme de rue de changer les donnes en se donnant le pouvoir de redistribuer les actions à la barbe de l’actionnaire majoritaireOn est où là ? Dans une République d’Etat de droit ou dans une bananière ? A y voir de près, on ne se tromperait pas à penser au second cas vu toutes les tribulations dont ont fait montre les envoyés du gouvernement à l’Ag du Ca de la Sodéco.
Si non comment comprendre qu’alors qu’il est représenté par deux membres au sein au Conseil d’administration, l’Etat béninois se présente à la session avec cinq ministres ? Si on était dans le domaine public, c’est à cœur joie que l’autre marionnette de la Préfecture de Cotonou, parlerait de trouble à l’ordre public et ferait intervenir comme à son habitude des hordes de policiers et de gendarmes pour mâter une fois encore les paisibles et vaillants créateurs de richesses au Bénin. Dans le cas d’espèce, on parlerait donc de trouble à l’ordre privé et il sied à ce privé de réprimer comme bon lui semble à l’aune des textes en la matière, ce comportement à l’antipode de la discipline dont a fait preuve le gouvernement en faisant bloquer la tenue de l’Ag du Ca de la Sodéco.

Et pourtant les textes sont clairs

Seuls le ministre du Développement et celui de l’Economie et des finances sont les représentants légaux de l’Etat béninois au sein du Ca/Sodéco à la date d’aujourd’hui. Et au lieu de se comporter à cette prescription légale, le gouvernement Yayi a préféré jouer la carte du désaccord pour embrouiller la piste. Il s’est cramponné à sa décision prise en Conseil des ministres du 25 septembre 2013 ayant arraché illégalement 17,5% des parts de la Sodéco à la Société commune de participation (Scp) de l’homme d’affaires Patrice Talon. Et comme si cela ne suffisait, ce gouvernement Yayi qui excelle dans ce que les hommes de droit appellent la délinquance économique, s’est permis de procéder à une redistribution de ces 17,5% en violation totale des actes de l’Ohada régissant les relations contractuelles entre les actionnaires d’une entreprise commerciale.
Yayi et son gouvernement sont dans une logique d’affrontement et prêts à en découdre même avec la légalité.
Pendant que ce même Chef de l’Etat proclame à l’oreille de qui veut l’entendre qu’il faut respecter les décisions de la Cour constitutionnelle, une haute juridiction dans la norme hiérarchique des Institutions de la République, lui et son gouvernement se comportent en semeurs de trouble et en violateurs des textes légaux qui régissent une entreprise dans laquelle, ils sont actionnaires au nom de l’Etat béninois. Ainsi, c’est seulement aux autres qu’on demande d’être légalistes ; mais quand il s’agit de soi, on peut s’opposer aux textes de lois en les transgressant pour finir par avoir le statut de délinquants, c’est-à-dire, celui qui se met au travers de la loi.
Puis, comme pour corroborer ou célébrer le hors la loi, ce gouvernement qui se met totalement dans la posture de quelqu’un qui est aux abois, se donne la latitude de réquisitionner les usines d’égrenage de la Sodéco comme si le Bénin n’est plus un Etat de droit mais, un Etat de non droit où tout le monde peut se permettre ce qu’il veut. Non, le Bénin, à notre entendement est encore sur ses piliers légaux et la justice est là pour remettre qui de droit dans la légalité fut-il un gouvernement ou non. Force doit rester à la loi et non au non droit dans ce différend entre l’Etat béninois et la Sodéco. Il y va de l’image et des intérêts de la nation béninoise. Que les princes du jour sachent alors raison gardée pour ne pas laisser des ardoises aux filles et fils de la postérité.

Emérico Adjovi

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