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Adjinakou N° 2365 du 15/1/2014

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Campagne cotonnière 2013-2014: Un nouvel échec devient inévitable
Publié le mercredi 15 janvier 2014   |  Adjinakou


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Pour une énième fois le gouvernement va manquer sa promesse de réaliser une performance de 500 mille tonnes pour la campagne cotonnière en cours. Le hold-up organisé entretenu dans le secteur depuis deux ans par le pouvoir et matérialisé par l’expropriation forcée de la Société de développement du coton (Sodéco) ne laisse pas présager d’un résultat meilleur. Quand on connait bien l’importante contribution de l’or blanc dans le Pib (20%) et les exportations agricoles (75%) au Bénin, on peut donc envisager que les difficultés économiques du pays s’accentuent cette année.

Visiblement, le gouvernement n’est pas résolu à conjurer le mauvais sort jeté au secteur du coton, pourtant l’un des plus vitaux pour l’économie nationale. Bien au contraire, il s’enfonce d’avantage dans le gouffre. Après avoir improvisé mille et une réformes sans pouvoir jamais sortir le secteur de l’ornière, le gouvernement semble avoir choisi maintenant d’embrouiller toutes les cartes. D’où une injustice sans précédente avec pour corollaire une bataille juridique dans laquelle l’Exécutif part grand perdant.


Sodéco...
L’affaire Sodéco continue de déchainer les passions face à la persistance du gouvernement visiblement décidé à changer unanimement et contre la volonté de tous les actionnaires les normes qui régissent la société. Dernier épisode en date: l’Assemblée générale des actionnaires de la Société de développement du coton (Sodéco) a été tenue en échec par les es divergences entre les différentes parties engagées. En effet, les représentants de l’Etat béninois et les autres actionnaires n’ont pu s’accorder sur le seul point inscrit à l’ordre du jour à savoir la composition des membres du Conseil d’administration de ladite société. Un blocage voulu et organisé par le gouvernement dans la perspective de la réquisition des usines de la Sodéco aux dires du président du Conseil d’administration. Une thèse que réfute le ministre de l’Economie et des Finances qui, renouvelant la bonne foi du gouvernement estime que la réquisition des usines de la Sodéco s’imposait " puisque nous sommes dans une situation de blocage qui a été créé par nos partenaires du secteur privé (…) "


Cafouillage
De l’avis des observateurs, le cafouillage orchestré par le gouvernement vise à anticiper l’inévitable échec en vue pour la compagne en cours de sorte à pouvoir se dédouaner au moment venu. Il suffit de se référer aux agissements du gouvernement l’année dernière après la promesse manquée des 500 mille tonnes pour se rendre compte de ce que nos autorités sont coutumières des faits. D’ailleurs, le mal était déjà signalé depuis juillet dernier où le conseil des ministres relevait que "(…) d’importants problèmes minent encore le bon déroulement de la campagne agricole 2013-2014 en cours. Il s’agit, entre autres, de la baisse de la pluviométrie ayant créé par endroits des poches de sécheresse, s’étendant parfois à plus de 20 jours dans certaines localités ; de la mise en place tardive des intrants, en l’occurrence ceux destinés aux vivriers ; du retard de paiement des frais de fonctions critiques, tant aux producteurs qu’aux agents d’encadrement, créant ainsi de la démotivation chez ces acteurs ; de la variation ou de l’augmentation fantaisiste des prix de cession des produits de traitement et des semences ; de l’indisponibilité des GPS rendant impossible l’évaluation fiable des superficies emblavées, faussant de ce fait les statistiques ; l’indisponibilité des appareils de traitement ; le non-paiement des transporteurs ; le faible taux de germination des semences ; l’absence d’infrastructures de stockage".

A la date d’aujourd’hui, l’Exécutif peut-il prétendre avoir surmonté toutes ses difficultés ? Que fera Boni Yayi lorsqu’en dépit de ses interminables réformes, il manquera son engagement de Bembereké où il a annoncé le dimanche 19 Mai 2013, jour de Pentecôte, que la campagne cotonnière 2013-2014 réalisera la performance des 500 mille tonnes ?

Vitali Boton

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