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Flaques d’eau sur le tronçon GMB-plage : Yvette Alavo s’inquiète pour la santé des enfants et appelle les autorités au secours

Publié le mardi 4 octobre 2022  |  Fraternité
Yvonne
© Autre presse par dr
Yvonne Alavo,directrice et co-fondatrice de l’ONG Icône 360°
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A travers cet entretien, la directrice et co-fondatrice de l’ONG Icône 360° intervenant dans la lutte contre le paludisme, d’autres maladies et dans l’éducation a exprimé ses inquiétudes à propos des risques des maladies, surtout le paludisme chez les enfants et chez les populations environnantes au regard de l’eau stagnante sur la voie pavée du quartier Jak Akpakpa en allant vers “Le Foyer des Marins”.

Vous qui êtes engagée dans la lutte contre le paludisme, comment trouvez-vous l’eau stagnante, que vous côtoyez malheureusement, qui monte à chaque pluie sur la voie pavée au quartier Jack Akpakpa, précisément en quittant le Grand moulin du Bénin pour la plage ?
Je suis émerveillée de voir la presse se pencher sur la situation. J’avoue que cette zone est constamment inondée quand il pleut. Il doit y avoir un collecteur du côté d’Akpakpa Dodomè. Les eaux ruissellent de part et d’autre des environs pour être conduites vers ce collecteur qui, par le biais d’un caniveau, doit les conduire à la lagune. Mais à cause des travaux en cours de réalisation, l’eau vient stagner à ce niveau de la voie. Avant, aubout de deux ou trois heures, elle disparaît mais depuis un moment elle ne s’évacue plus. Malheureusement, quand on parle de l’eau stagnante, on pense à la piqûre de moustique et là, on parle forcément du paludisme. Moi qui me suis engagée dans la lutte contre le paludisme, chaque jour, quand je passe par là, cela me donne à réfléchir. Je me sens peinée et parfois j’ai aussi le sentiment d’enervement rien qu’en pensant qu’à cause de cela, nous tous, nous pourrons souffrir du paludisme voire en mourir. Et j’ai l’impression comme l’Etat ne se prête pas à situation. Ou du moins, il lui a manqué de prévoir une alternative susceptible de servir de solution valable pour cette situation. Il y avait le problème. Mais avec les travaux, il s’est accentué. Même des riverains, parfois, me demandent s’il n’y a pas quelque chose que je puisse faire. D’autres me confient que quand il pleut, que l’eau remplit leurs maisons et ils sont inondés. Et cela fait un problème de plus pour les populations. Quand les voitures passent dans l’eau stagnante, avec son volume, elle entre dans des maisons. Pour pour pouvoir alerter et attirer l’attention des uns et des autres, notamment celle des autorités, un jour en passant par là, j’ai réalisé une vidéo par laquelle j’ai lancé un appel aux autorités locales surtout pour qu’elles puissent voler au secours des populations vulnérables. Malheureusement, rien n’est encore fait et la situation demeure pareille à ce niveau de la voie et ses environs. Puisque l’eau ne s’évacue pas, elle devient verdâtre pour faire place à l’insalubrité totale. Je ne sais plus à quel saint me vouer et comme la presse aussi s’intéresse à la situation, je me dis que certainement, on se fera entendre.

C’est quand même sur une voie pavée aménagée et cela surprend. Comment peut-on comprendre cela ?
Il faut comprendre d’abord que l’eau vient de loin et de divers endroits, comme par exemple, du côté de l’ancien siège de CAPP fm, du côté de GMB, en provenance de la plage, du ministère. Elle traverse plusieurs caniveaux pour venir s’accumuler à ce niveau. Il y a des travaux en cours du côté de la lagune et l’eau n’est plus conduite vers la lagune et elle stagne et augmente de volume. Je dirai aussi qu’un problème de technicité s’est posé à ce niveau.

Des adultes passent par là soit à moto soit en voiture. Mais des enfants, pour aller à l’école par exemple, prennent aussi par là y compris des femmes enceintes. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Ils s’exposent et sont vulnérables au paludisme et à d’autres maladies. Mais concernant le paludisme, j’ai l’habitude de le dire, on a l’impression qu’il est devenu une maladie fataliste. Tout le monde, du moins la majorité, pense que c’est naturel de tomber malade du paludisme. On a l’impression que l’Etat a sa part de responsabilité dans ces conditions qui sont créées au sein de la population au regard de son silence coupable. Les enfants passent souvent dedans pour aller à l’école . Actuellement, c’est un peu tari. Sinon les enfants la traversent sans se soucier de rien.

Que pensez-vous qu’on peut faire au regard des inquiétudes que suscite la situation ?
Je suis contente que la presse s’intéresse à la situation. Cela m’encourage. Je pense que je dois frapper à la porte de celui qui est en droit de m’entendre pour que quelque chose soit fait. J’ai d’ailleurs saisi l’occasion de la séance du plaidoyer pour l’engagement des élus locaux dans la lutte contre le paludisme pour poser la situation au chef du 4ème arrondissement et je crois que ce n’est pas tombé dans les oreilles de sourd. Ce n’est pas non plus l’affaire d’une seule personne. Je pense que les riverains doivent se mettre ensemble pour dénoncer la situation et crier au martyre. J’en appelle à vigilance de ceux qui mènent les travaux. Il ne faudrait pas que les travaux créent plus de désagréments aux populations. Que les études soient bien menées à leur niveau en tenant compte de la situation. Et que dans l’exécution des travaux, des dispositions appropriées soient prises pour épargner les populations notamment celles vulnérables et défavorisées.

Votre mot de la fin
Je me dis que quand les travaux sont en cours, on peut trouver un moyen convenable pour évacuer. Encore que c’est eux, c’est-à-dire ceux qui ont réalisé les infrastructures routières dans cette zone, qui ont créé la situation. On peut demander aux habitants des environs de mettre la main à la pâte. Mais je me dis, ces riverains, combien seront-ils en mesure de donner pour permettre à l’évacuation de cette eau stagnante ? Et chaque fois qu’il y aura la pluie, que pourront-ils ? Il faut vraiment que les populations soient épargnées. Je salue le chef du 4ème arrondissement et ses chefs de quartiers qui ont accueilli à bras ouverts le plaidoyer pour l’engagement dans la lutte contre le paludisme. Je leur dis un sincère merci car il faut vraiment que cet engagement soit ferme à travers les actes, pour que d’ici quelques mois, on puisse observer un réel changement de comportement au niveau des populations puisque c’est de cela qu’il s’agit.
Propos recueillis par Fidégnon HOUEDOHOUN
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