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hubert a. sossou, spécialiste en production végétale et agroalimentaire : « il faut sensibiliser la population sur les bienfaits des produits bio »

Publié le jeudi 6 octobre 2022  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
HUBERT A. SOSSOU, SPÉCIALISTE EN PRODUCTION VÉGÉTALE ET AGROALIMENTAIRE : « IL FAUT SENSIBILISER LA POPULATION SUR LES BIENFAITS DES PRODUITS BIO »
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Hubert A. SOSSOU est Spécialiste en production végétale et agroalimentaire. Dans cet entretretien, il a levé un coin de voile sur les réalités de la culture bio au Bénin. Selon lui, cette filière peine à décoller du fait de sa rentabilité et surtout de son importance en terme de sécurité alimentaire et sanitaire.

Vous avez opté pour la culture des produits bio. Pourquoi ce choix ?

On a opté pour la culture des produits bio. Parce que, au début j’ai eu à assister des amis qui ont fait la culture de la tomate en utilisant des produits chimiques. La quantité produite était trop et mais après la production, les cultures n’arrivent pas à trop résister si on les dépose. Ils se gâtent très vite, les légumes se fanent vite. Les produits chimiques sont donc à la base de nombreuses maladies, c’est ce qui m’oblige à opter pour la culture bio.

De quoi avez-vous besoin pour la production de la tomate bio ?

La culture bio, certains le font hors sol, d’autres le font sur la terre ferme. Hors sol, il faut le milieu, les sachets et tout un tas de matériels. En plus de tout ça, il faut aussi la semence de la tomate pour faire la pépinière. Après la pépinière il faut le repiquage et la plantation proprement dite. Pour la plantation, on a besoin des bio fertilisant que nous utilisons, des insecticides bio.

Trouvez-vous cela rentable ?

Les produits bio présentement ne sont du tout pas rentables. Beaucoup n’en reconnaissent pas la valeur. Il n’y a que ceux qui connaissent la valeur des produits bio qui arrivent à en prendre. Cela nous pousse à transformer notre produit en purée en cas de manque de clientèle. Si les produits restent on les transforme en purée de tomate. Les maraichers qui ont opté pour ça disent que les produits tels que les fruits et les légumes sont vendus aux même prix. Moi je dirai non. Moi personnellement je ne vends pas aux même prix que les autres. Ca diffère souvent sur le terrain.

A-t-on nécessairement besoin d’une certification nationale ou internationale pour faire du bio ?

Pour faire la culture bio, on n’a pas besoin d’une certification internationale. Mais quand tu désires que ton produit soit vraiment certifié, il faut des normes, des environnements, restés dans un milieu loin des gens qui utilisent des produits chimiques. Il y a donc des facteurs à prendre en compte.

Quels sont les défis actuels à relever pour la culture des produits bio ?

Les défis actuels à relever pour la culture des produits bio : l’essentiel d’abord est de sensibiliser la population pour leur montrer les bienfaits des produits bio. Selon moi, le grand défi est la sensibilisation. En plus de ça, il faut un appui au niveau de l’Etat pour nous qui cultivons les produits bio pour que cela soit vraiment consistant.

Comment cette culture peut-elle contribuer au développement durable ?

La culture bio peut contribuer au développement durable en ce sens que l’environnement est respecté parce qu’il n’y aura plus des produits chimiques qui sont toxiques à l’atmosphère, il y a de l’air pur, les produits sont naturels. Quand on prend les produits naturels, la santé y est.

Un mot pour conclure cet entretien

Je dirai que la culture bio est un facteur prépondérant et qu’on a besoin des appuis des ONG, de l’Etat pour qu’à l’avenir on soit en bonne santé. Cela contribue aussi à la sécurité alimentaire. Si nous arrivons à faire prospérer les produits bio, la population sera tout le temps en bonne santé et l’environnement sera en parfait équilibre.

Propos recueillis par Patrice SOKEGBE
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