Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Système partisan: « La réforme n’a pas pour vocation de se mettre au-dessus des libertés », Céphise Béo Aguiar

Publié le jeudi 6 octobre 2022  |  Benin Web Tv
Céphise
© aCotonou.com par DR
Céphise Béo Aguiar, secrétaire général du parti Moele Bénin
Comment


La réforme du système partisan est éprouvée à quelques mois des élections législatives de 2023. C’est du moins l’interprétation que beaucoup font des démissions et adhésions au sein des partis politiques. Mais la liberté individuelle de choix et d’appartenance politique peut-elle être un baromètre de la réforme? C’est l’analyse faite par le consultant Céphise Béo Aguiar.

Dans une analyse publiée dans les médias locaux, l’acteur politique Céphise Béo Aguiar s’est intéressé au vent de transhumance qui souffle sur plusieurs partis politiques à quelques mois des élections législatives de 2023. La vague de démission d’un parti politique et d’adhésion à un autre observée sur le terrain suffit-il pour déduire de l’échec de la réforme du système partisan?
C’est à cette question que l’ex compagnon du président Jacques Ayadji a tenté d’apporter une réponse certainement en réaction du syndicaliste et président de son ex parti politique qui a déploré la chose. Mais pour Céphise Béo Aguiar, faut-il vraiment se désoler de voir des arrivées et des départs d’un parti politique à un autre? « Devrait-on admettre que les actuelles démissions et adhésions de militants sont contraires à la réforme? Faut-il conclure que la réforme bat de l’aile? Doit-on légiférer pour contraindre les politiques à faire des choix inamovibles? » .

A ces différentes questions, l’acteur politique estime qu’à première lecture, on est tenté de croire que la réforme du système partisan bat de l’aile. « Car, pour beaucoup, les nouvelles règles organisant le secteur politique devraient mettre un terme aux possibilités de démission d’une formation politique et d’adhésion à une autre« , indique-t-il.

Pour lui, les récriminations contre la réforme et ce qui apparaît actuellement comme une grande vadrouille politique donnent du grain à moudre à ceux qui ont le sentiment que morale et éthique ne sont pas les choses du monde les mieux partagées au niveau des acteurs politiques.

« C’est un constat. Or les logiques et autres calculs politiques ont encore de beaux jours devant eux, aussi longtemps que le jeu politique puisera son essence dans ces arithmétiques et systèmes métriques qui poussent bien d’acteurs politiques à dormir leur calculatrice en main. C’est ainsi sous tous les cieux et dans tous les domaines de la vie. Et ce n’est point un crime« , affirme Céphise Béo Aguiar.

Le militant du parti Union Progressiste, le Renouveau se demande d’ailleurs à quoi ressemblerait le jeu politique sans des logiques calculées, sans ces éléments de stratégie, de tactique et de positionnement qui donnent à la vie politique toute sa truculence, sa vitalité et sa vivacité?

La réforme n’a pas pour vocation de se mettre au dessus des libertés
L’ancien membre du mouvement « Le Potier » ne trouve aucun mal que des acteurs politiques usent de liberté pour démissionner d’un parti politique pour en intégrer un autre. Selon lui, « la réforme n’a pas pour vocation de se mettre au-dessus des libertés individuelles constitutionnellement établies ».

En effet, au nom de la Constitution en vigueur en République du Bénin, précise-t-il, il n’est point possible d’interdire à une personne physique de démissionner d’une association quelconque voire d’un parti politique et ou d’adhérer à une autre entité. « Si les citoyens ont le droit de changer de nationalité, serait-ce le droit d’être membre ou non d’un parti politique qui prendrait un coup? C’est un droit constitutionnel que le législateur a pris en compte dans la loi portant charte des partis politiques votée en 2018 et actualisée en 2019. Chaque citoyen venant sur le champ partisan se dote de son agenda, consulte la météo politique et fait ses options« , affirme l’acteur politique.Ces mouvements intra-partis politiques, indique-t-il est » souvent aidé par les aléas de fonctionnement interne des groupes en lien avec l’offre politique, le leadership et le management de la direction ».

« Le combat pour la vertu est des plus utiles pour ennoblir les discours et les actes des hommes dans tous les compartiments de la société. Les acteurs politiques sont spécifiquement indexés et attendus sur cette dimension parce que leurs choix influencent énormément la vie dans la cité. C’est un combat de longue haleine et de transformation socioculturelle », apprécie Céphise Béo Aguiar.

En définitive, l’ex militant de Moele-Bénin invite à retenir que la liberté d’association dans une démocratie est l’un des principaux piliers de l’édifice démocratique. « Les gens seront toujours libres de s’engager dans une organisation, de partir ou de rester au nom de leur liberté. La structuration du paysage partisan et l’avènement des grands ensembles pourraient limiter les va-et-vient en réduisant le champ des mouvements. Cela est à espérer à long terme », conclut-il.
Commentaires