Religions endogènes : Le Vodoun : un instrument de paix ou de peur ? #aCotonou

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Religions endogènes : Le Vodoun : un instrument de paix ou de peur ?

Publié le vendredi 17 janvier 2014 | Le Matinal

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Fête des religions endogènes édition 2014
Vendredi 10 Janvier 2014, Abomey-Calavi : Les adeptes des différents cultes vodoun célèbrent la fête des religions endogènes à travers chants, danses et offrandes.

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La religion endogène, encore appelée tradition africaine, doit-elle être considérée comme une divinité à craindre ou bien sa présence dans un pays ou une région doit contribuer à faire régner la paix ? Difficile de répondre avec exactitude à cette question ; car, dans la société, ce qu’on fait du Vodoun est différent de la perception et de la définition que les prêtres du fâ et les scientifiques lui en donnent.

On dit qu’il fait du bien, il sauve, il guérit et protège contre les malheurs. Mais très souvent, on en a peur. En tout cas, les non initiés le craignent, puisqu’il est parfois utilisé pour faire du mal. Tel on peut entrer facilement dans un temple d’Eglise et une mosquée, il n’est pas aussi facile d’accéder à un couvent. Son caractère sacré fait de lui, une divinité et donc une religion qui fait peur. Dans les campagnes, lorsque le Vodoun est pratiqué dans un village, on craint les habitants de cette localité. On estime qu’ils doivent être dangereux car dotés de moyens et pouvoirs nuisibles. Généralement lorsqu’on est en face de quelqu’un qui adore et pratique à visage découvert la religion endogène, on a peur de l’affronter ou parfois de collaborer avec lui. Quand on invoque le Vodoun sur une propriété, même le voleur a peur de s’en approcher. Que ce soit dans les villages et villes du Bénin, lorsque le Zangbéto sort, on le fuit même si l’on a envi de le voir. Pour ce qui est du « Oro », nul n’a envi de le voir ou de savoir ce que c’est. Quand il doit sortir, on enferme les femmes, les enfants et les hommes non initiés. L’adoration du Dieu Tout Puissant, pour la plupart n’est pas synonyme de respect au Créateur et ses prescriptions. C’est parfois et souvent la crainte au Vodoun et ses effets.
Mais lorsqu’on se rend chez les féticheurs et les prêtres du fâ, ils invoquent le Vodoun pour vous combler de paix. Quand la brouille s’annonce dans une localité ou même dans un pays, on invoque ce même vodoun pour que la paix règne. Au Bénin d’ailleurs, on a toujours entendu les « bokonon » prier les vodoun pour que la paix règne sur le pays. Finalement, à quoi sert le Vodoun ? Quelles est son importance dans la société ? Doit-on le considérer comme une religion de terreur ? La réponse à ces préoccupations dans le présent dossier qui a fait intervenir, un prêtre de fâ, un Imam, un scientifique et aussi les gardiens de la tradition eux-mêmes.

Félicien Fangnon

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