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Bénin/Loi Sur La Suspension Des Peines: « Il Y A Autre Possibilité De Sortir Madougou Et Aïvo De Prison»

Publié le jeudi 20 octobre 2022  |  Matin libre
Eugène
© aCotonou.com par Didier Assogba
Eugène Azatassou,coordonnateur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), à l’appel du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP), plusieurs centaines de manifestants ont marché dans les rues de Cotonou ce jeudi 22 juin 2017.
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Depuis le vote à l’unanimité de la loi n°2022-19 portant modification et complétant la loi portant Code de procédure pénale, on n’a pas entendu beaucoup d’acteurs politiques de l’opposition se prononcer. Au parti Les Démocrates, qui réclame la libération de Reckya Madougou et de Joël Aïvo, la loi est perçue comme taillée sur mesure. Mais pour Eugène Azatassou, il y a d’autres possibilités de sortir de prison Reckya Madougou et Joël Aïvo. Intervenant sur Reporter Bénin Monde, le vice-président du parti Les Démocrates estime que sortir de prison Reckya Madougou et Joël Aïvo pour les reprendre au bout de 5-10 ans, ce n’est pas de ça qu’on a besoin aujourd’hui. Eugène Azatassou lis dans le vote d’une telle loi une ruse du pouvoir de la rupture qui veut avoir des détenus politiques non enfermés, qui sont, soi-disant en liberté, mais sur lesquels plane à tout moment l’épée de Damoclès d’être repris ou d’aller poursuivre leur peine. « Parce que quand bien même ils sont soi-disant libres, ils sont obligés de se contrôler, de ne pas faire des actions ou des déclarations qui pourraient amener le pouvoir à les reprendre. C’est donc une ruse pour avoir des détenus politiques à ciel ouvert, tout le Bénin serait comme ça, une prison politique, mais qui au regard de l’observatoire extérieure seront des hommes libres. C’est une ruse du pouvoir », a laissé entendre Eugène Azatassou. Il s’est ensuite offusqué du fait qu’une loi pareille, qui entrave à nouveau les libertés, soit votée à l’unanimité des députés. « Il est surprenant qu’aucun des députés de la 8e législature n’est perçu cet aspect qui puisse l’amener soit à voter contre, soit au moins à s’abstenir de voter ». La preuve, selon lui, que le Bénin ne mérite pas un tel parlement. « Le peuple béninois devra se débarrasser au plus vite de ce genre de parlement qui permet à la dictature de s’installer et de s’asseoir », lance-t-il comme un appel.

Suite à un décret pris en Conseil des ministres, l’Assemblée nationale béninoise a voté, mardi 04 octobre 2022, la loi n°2022-19 modifiant et complétant la loi portant code de procédure pénale. Laquelle donne pouvoir au chef de l’Etat de suspendre l’exécution d’une peine pendant 5 ans renouvelable pour des raisons sociales ou humanitaires. La même loi permet au chef de l’Etat de renvoyer à tout moment en détention la personne bénéficiaire de la loi de suspension. Possibilité qui n’était pas offerte au chef de l’Etat en cas de grâce présidentielle ou d’une loi d’amnistie, déjà contenues dans le code de procédure pénale.



B.H
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