Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2368 du 20/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Nouvelles défalcations pour fait de grève : Mauvais temps pour les salaires
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Adjinakou


Jonas
© Autre presse par DR
Jonas Gbian, le ministre de l’Economie et des finances


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Alors que les syndicalistes fustigeaient encore l'indifférence du gouvernement face à leur grève générale de 48h déclenchée depuis deux semaines, l'Exécutif vient de jeter un gros pavé dans la mare : la défalcation sur salaires pour fait de grève. Une décision conforme au cadre légal mais qui risque fort de raviver la tension entre le régime Yayi et ses partenaires sociaux, surtout quand on sait que le remboursement des défalcations opérées en 2013 est toujours objet de revendications. En attendant donc de savoir si la mesure du gouvernement réussira à dissuader les grévistes, on peut bien conclure que le gouvernement n'entend pas ménager les travailleurs.

La grève générale des travailleurs lancée par les confédérations et centrales syndicales du Bénin depuis deux semaines risque de connaitre une nouvelle tournure cette semaine. Alors que le gouvernement brandit la menace de la défalcation sur salaire, les travailleurs ne veulent pas baisser la garde. Mieux, ils annoncent à compter de ce mardi 21 janvier 2014, de passer à 72h de grève renouvelable jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications.


Défalcations
" En raison du prélèvement sur salaire pour fait de grève conformément aux textes en vigueur, le paiement des salaires du mois de Janvier 2014 au profit des agents de l'Etat sera recalé de quelques jours. " C'est le message du ministre de l'Economie et des Finances diffusé hier sur la chaine de télévision de service public, comme pour réaffirmer aux travailleurs l'engagement du gouvernement à réprimer la grève des travailleurs. Bien que légale, la démarche de l'Exécutif suscite quand même étonnement et inquiétude. En effet, elle intervient dans un contexte de grave crise sociale où tous les partenaires sociaux sont dans un état d'alerte générale. De l'avis des observateurs, il paraissait donc très urgent pour le gouvernement de rechercher un terrain d'entente avec les syndicalistes qui ne dénonçaient l'absence d'un réel et sincère dialogue social dans le pays. Par ailleurs, la menace de défalcation brandie par le gouvernement ressemble à un défi quand on sait qu'en février 2013, un vif bras-de-fer avait déjà opposé le gouvernement aux syndicalistes en raison de la défalcation pour fait de grève.


Peur ou détermination ?
Visiblement, la menace de défalcation n'émousse guère l'ardeur des travailleurs, du moins celle des responsables syndicaux. C'est du moins ce qu'inspire la radicalisation du débrayage qui va passer dès demain à 72h contrairement aux autres semaines où il était de 48h. Invitant donc tous les travailleurs à ne point céder aux menaces du gouvernement, les responsables syndicaux ont réaffirmé leur résolution à tenir dans le mouvement jusqu'à la totale satisfaction de leurs revendications. A bien y voir, deux schémas sont envisageables pour la suite de la grève générale des travailleurs pour cette semaine. Soit le mot d'ordre des syndicats ne sera plus respecté comme par le passé, ce qui confortera le gouvernement dans sa position, soit les travailleurs observeront le débrayage à la lettre non seulement pour révéler à l'Exécutif leur degré de militantisme, mais aussi et surtout pour exprimer leur profond attachement à la satisfaction de leurs revendications.

Faut-il le rappeler, cinq organisations syndicales (la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) de Paul Essè Iko, de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) de Dieudonné Lokossou, de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) de Pascal Todjinou, de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) de Noël Chadaré, et de la Fédération des syndicats des travailleurs en charge des finances (Fesyntra-Finances) de Laurent Mètongnon) sont en grève pour exiger le remplacement immédiat du préfet de l'Atlantique Littoral Placide Azandé et le limogeage du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou pour violation des libertés démocratiques et syndicales suites aux échauffourées du 27 décembre dernier entre manifestants et forces de l'ordre.

Vitali Boton

 Commentaires