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Le Matinal N° 4269 du 17/1/2014

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Parakou : Yayi Boni n’est plus le bienvenu
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Le Matinal




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Yayi Boni a de moins en moins de l’emprise sur la cité des Kobourou. Le samedi 18 janvier 2014, à l’occasion de l’inauguration d’un centre d’écoute et de conseils pour les diplômés sans emploi, appelé Business promotion center, le chef de l’Etat a dû se rendre compte que ni sa présence ni son discours ne soulève plus les foules dans la ville de Parakou.


Le président de la République, Yayi Boni a inauguré le Business promotion center de Parakou le samedi 18 janvier 2014. Ce qui a frappé à l’œil, ce n’est pas la présence du chef de l’Etat, ni son discours. Non plus la participation des députés de la majorité présidentielle de la 8ème circonscription électorale, de quelques autorités locales et politico administratives. C’est plus tôt l’absence de la grande foule. Seulement quelques dizaines de personnes ont pris part à la cérémonie. Inhabituel, si c’est le chef de l’Etat qui se déplace lui-même pour présider une telle manifestation.

Ce n’était pas l’affluence des grands jours où on pouvait noter une mobilisation spontanée des populations. D’abord l’arrivée du chef de l’Etat n’a pas ému la population qui a fait le déplacement. De plus, son intervention n’ayant pas rencontré l’enthousiasme du public, Yayi Boni se faisait le devoir d’inviter celui-ci à le soutenir par des applaudissements. La réaction de la population n’est pas toujours spontanée. Mieux, les slogans scandés pour haranguer la foule avaient peu d’écho auprès de celle-ci.

Certes, quelques citoyens et personnalités affichaient l’apparence d’être séduits par l’intervention du Chef de l’Etat. Au fond, leur réaction étaient sans conviction. Ils applaudissaient timidement pour faire plaisir au roi Yayi. En tout cas, l’accueil à lui réservé samedi dernier dans cette ville contient un message. Tout cela exprime un sentiment de rejet, de désenchantement et surtout de désamour. Entre la population de Parakou et Yayi Boni, ce n’est plus comme avant. Aujourd’hui, il est impossible de concilier les intentions du président de la République et les attentes de la population.

Aujourd’hui, alors que le discours de Yayi Boni soulève des interrogations du genre quand allons-nous finir avec cette galère, par le passé l’homme était considéré comme le messie qui est venu avec une baguette magique pour tout transformer. La population de Parakou qui a très tôt épousé les idées de Yayi Boni, lui assurant en majorité ses suffrages en cas de consultations électorales ne se comporte plus comme un enfant de cœur, parce que lassée d’entendre des promesses non tenues. Elle est fatiguée des intrigues entre membres de la majorité présidentielle. Elle ne supporte pas les faux bonds du président de la République.

Huit ans après…….

Beaucoup de sympathisants disaient qu’on ne pouvait pas juger le président sans avoir attendu la fin de ses deux mandats. Plus de sept ans après, les résultats sont en deça des attentes, selon certains. Quelques uns soutiennent que le bilan est moyen et espèrent que le Bénin bondira avant le terme du deuxième mandat du chef de l’Etat. Pour d’autres, c’est tout simplement un fiasco. Ceux-ci s’inquiètent même pour l’avenir.

Le sentiment selon lequel, ce pouvoir est incapable de poser des actes concrets de développement s’est généralisé et logiquement, le soutien de la population au président de la République s’amenuise de jour en jour. Au bout de presquehuit ans d’exercice, le régime n’a pas réussi à tenir ses promesses. La mévente est généralisée, l’inflation galopante, le chômage frappe durement la jeunesse et beaucoup de citoyens estiment qu’ils n’ont pas de dirigeants. Pendant ce temps, les richesses du pays sont dilapidées pour financer le montage des dossiers d’empoisonnement et de coup d’Etat visant Yayi Boni. Les ressources sont gaspillées pour financer les valets du pouvoir et les procès du président de la République contre ses détracteurs.

Par une vieille et mauvaise habitude de ce régime, quand il grimpe dans l’impopularité, il utilise les deniers publics pour susciter les marches de soutien et appâter certains leaders religieux afin qu’ils inondent l’opinion publique de jugements favorables à Yayi Boni. Il semble que la population de Parakou est en train de dire adieu à ce système. En tout cas la roue continuera de tourner et la cité des Kobourou de profiter de son réveil pour prendre sa revanche sur le taureau de Tchaourou.

Fidèle Nanga

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