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Fraternité N° 3523 du 17/1/2014

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Crise de confiance au sein de la majorité parlementaire : Hélène Kèkè Aholou critique l’attitude de certains députés membres
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Fraternité


La
© Autre presse par DR
La députée Hélène Kèkè Aholou, présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale


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La députée Hélène Kèkè Aholou, présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale, membre de la majorité parlementaire ne supporte plus la manière dont ses collègues de ladite majorité la traitent. Elle est sortie de son mutisme jeudi dernier à l’hémicycle au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. C’était à l’occasion de l’examen en plénière de la décision Dcc 13-171 du 30 décembre 2013 de la Cour constitutionnelle portant annulation du vote de la loi de finances, exercice 2014 et faisant injonction aux députés à l’Assemblée nationale de reprendre le vote le 31 décembre 2013. Tout est parti des déclarations de certains députés de la majorité parlementaire lors du débat général sur le rapport de la Commission des lois sur la décision de la Cour constitutionnelle en question. Pour ces députés de la majorité parlementaire, le rapport présenté par la Commission des lois n’est pas bon parce qu’ayant rapporté les propos tenus par certains membres de la Commission des lois lors de l’étude de la décision. Mais pour Hélène Kèkè Aholou, il n’y a rien qui puisse être reproché à ce rapport de la Commission des lois. Elle en a profité pour faire des révélations sur le comportement de ces députés de la majorité parlementaire qui critiquent le rapport de la commission des lois ; comportement qui, selon elle, met à mal la cohésion au sein de la majorité parlementaire.

(Lire ci-dessous quelques extraits de sa déclaration en plénière)
Extraits des déclarations de la députée Hélène Kèkè Aholou sur la crise au sein de la majorité parlementaire
« …Dorénavant, je ferai les rapports comme ça par souci de transparence parce que quand on va m’interpeller, je sortirai le rapport. Je ne vais plus me taire. Je suis fatiguée de me voir traiter d’opposant. Dites la vérité. N’inventez plus. Ne vous retournez pas dans vos bureaux en tenant le téléphone pour inventer. Je ne suis pas la seule victime. Tous les collègues sont fatigués. Une mouvance dans laquelle les concertations sont rares. Une mouvance dans laquelle le bureau ne se réunit jamais. On vient à la plénière, on dit n’importe quoi et on ne dit pas la vérité. Dans ce rapport, quelqu’un avait exigé qu’on fasse état de la petite altercation qu’il y avait eue entre la présidente de la Commission des lois et les membres de la mouvance. C’était écrit dans le premier rapport. Ceux qui sont venus corriger le rapport ont dit d’enlever la partie et on l’a enlevée. Ceux qui critiquent, s’ils étaient là, ils auraient dit de ne pas laisser telle ou telle chose (…) C’est facile de critiquer un rapport. Mais quand il s’agit de travailler, on ne les voit pas alors qu’ils sont membres de la Commission des lois. La Commission a décidé d’écrire. Ce n’est pas un avis technique. En relisant l’avis de la Commission, vous verrez que la Commission a repris les points avancés à chaque moment et les points sur lesquels chaque député a insisté (…) Permettez-moi de revenir sur l’article 124 de la Constitution. Tout le monde lit cet article, mais personne n’en tire les conséquences. L’alinéa 2 dit « Les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles. ». On dit qu’on n’a pas le droit de critiquer la Cour constitutionnelle. Je dis qu’on a le droit de critiquer la Cour constitutionnelle. Comment la Cour constitutionnelle va-t-elle s’améliorer si on ne la critique pas ? Si la Cour fait des erreurs, parce que nous constatons qu’il y a des erreurs, si nous ne la critiquons pas, qu’attendons-nous de notre Cour ? C’est des êtres humains et ils n’ont pas la science infuse. Il faut les aider à rendre le bon droit. Lisez au moins vos textes. Comprenez-les. Expliquez-les. On n’a pas besoin d’être juriste. Tout à l’heure en commission, j’ai dit que le français a été mal compris, mal interprété. On a commencé à s’attaquer à ma personne (…) En lisant la décision de la Cour constitutionnelle, on constate qu’elle a abrogé l’article 57.2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Est ce qu’elle a le droit de le faire ? Il nous faut une loi pour le faire. Elle n’a pas le droit de le faire et c’est ici qu’il faut le dire. C’est là que les collègues parlaient de violation de la Constitution. Et j’ai le droit de mettre dans le rapport tout ce que les collègues disent, compte tenu de ce qu’on dit de moi, compte tenu de ce qu’on va raconter dans mon dos, sur ma tête et derrière moi. J’ai été trop victime à la 6ème législature et il faut que ça s’arrête. Je ne vais plus vous permettre de me faire souffrir. J’ai même dit en commission que je rends mon tablier si ça continuait et ma grande sœur Rosine Vieyra Soglo a dit que je me déclare forfait et tout le monde a rigolé. Quand on exploite quelqu’un comme ça et qu’on l’use, il finit par craquer. J’ai vu pire. Ne croyez pas que vous aurez ma peau. Soyez en sûrs, vous ne l’aurez pas sauf si je l’accepte… »


Karim Oscar ANONRIN

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