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OPINION : quel rôle pour les parlementaires africains dans la promotion de la sécurité de proximité ?

Publié le mercredi 7 decembre 2022  |  Fraternité
Bertin
© aCotonou.com par DR
Bertin Mubonzi, nouveau président du REPAM-CDS : « il faudrait que l’europe comprenne que nous sommes partenaires »
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Je mesure la portée du sous thème qui m’a été demandé d’aborder en cette Conférence Internationale : « Quel Rôle pour les Parlementaires Africains dans la Promotion de la Sécurité de proximité ? ».

Parler du rôle du Parlementaire en contexte, c’est traduire ce qu’il doit exécuter, son attribution, son devoir, sa fonction, son mandat, sa mission, sa tâche voire sa vocation. Toutes ces acceptions sont à enfiler par le Parlementaire et la VOCATION me paraît plus porteuse d’une bonne charge sémantique. Etre un Parlementaire n’est ni un privilège ni un luxe mais une véritable vocation remplie de plusieurs responsabilités.
Si être parlementaire conférait deux jambes, elles sont inégales : la plus longue des jambes se nomme RESPONSABILITE.

Pour tout Parlementaire, promouvoir la sécurité de proximité c’est saisir le sens du rôle stratégique à jouer car au jour d’aujourd’hui, nul ne peut prétendre d’exister en ermite, sans se soucier de ce qui est autour de soi.

Certains fils d’Afrique ont choisi d’assouvir certains intérêts égoïstes et s’en prennent aux fondements et à l’existence même de notre AFRIQUE. Ils multiplient des massacres, violences, viols et souffrances des déplacés aux cruautés indescriptibles qui font grandir l’insécurité et mûrir les sentiments de haine viscérale et de vengeance.

Ils peignent, chaque jour, des tableaux lugubres, à l’encre de cramoisi et sacrifient, par leur boulimie et intérêts égoïstes, le devenir des générations d’aujourd’hui et celles à venir.

Aborder la question du rôle de la promotion de la sécurité de proximité, c’est déboucher sur des mutations des paradigmes solides et atemporelles.

La mutation du paradigme est une urgence loin de laquelle il ne sera pas aisée de léguer un monde radieux aux générations futures. La transversalité de la sécurité est tentaculaire aux domaines variés de la coexistence. C’est pourquoi, il est à la fois important et urgent de mutualiser les forces afin de parvenir, sans relâche et sans atermoiements, à bâtir ensemble une Afrique plus stable, mieux sécurisée et protégée par ses filles et fils.

La MUTUALISATION DES FORCES, sans faux semblants, devrait être le cheval de bataille des parlementaires africains dans leur rôle visant à promouvoir la sécurité de proximité. La fédération des efforts, énergies, réflexions et actions au sein d’une organisation continentale est à FAIRE MAINTENANT « DO IT NOW ». Il existe à ce jour, le Réseau des Parlementaires Africains Membres de la Commission Défense et Sécurité (REPAM-CDS) pour asseoir cette nécessité.

Dans un élan de diplomatie parlementaire, le REPAM est, et doit continuer à être, véritablement une machine de plaidoyer et de lobbying pour des enjeux stratégiques permettant la construction mesurée d’une coopération améliorée entre l’Afrique et le monde sur des questions géostratégiques qui entament, à chaque fois, sa sécurité.

Plébisciter le REPAM à travers le monde, en le rendant incontournable dans son rôle stratégique, tout en l’élargissant d’une part à d’autres Etats d’Afrique qui n’en sont pas encore membres à ce jour et d’autre part en ouvrant sa porte à des Réseaux qui existent de par le monde, est une obligation qui incombe aux parlementaires africains. Mettons–nous ensemble, la TACHE est bien là, et IL FAUT L’ACCOMPLIR.

La question de sécurité en Afrique est donc une responsabilité première des Etats de ce continent (exécutifs et parlementaires) qui doivent définir souverainement leurs attentes, les objectifs et l’allocation des ressources.

Le caractère indivisible de la paix et de la sécurité de proximité exige également une approche concertée complémentaire et interdépendante entre les Exécutifs et Parlementaires d’Afrique qui appelle à l’adaptation, par un dialogue franc, des outils et mécanismes institués ou à instituer. Aucun Etat ne peut prétendre garantir à lui seul sa sécurité sans se tromper soi- même.

L’approche concertée complémentaire et interdépendante peut être matérialisée à travers une organisation continentale pérenne de réflexion et de décision, à créer bien entendu, qui réunirait les Chefs d’Etats et des Gouvernements, les Présidents des Parlements et des Commissions Défense et Sécurité, les Ministres des défenses ainsi que les Chefs d’Etats Majors des Armées. Elle s’appellerait ODESA – Organisation pour la Défense et Sécurité en Afrique.

HONORABLE BERTIN MUBONZI
PRESIDENT DU REPAM CDS

Dakar, 06 décembre 2022
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