Le Comité de pilotage du Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques (Pavicc) a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année 2022 ce mardi, 20 décembre 2022, au Palais des congrès de Cotonou. L’occasion de débattre du niveau d’exécution du programme et des difficultés dans l’option d’une réussite de la mise en œuvre du Pavicc dans les communes bénéficiaires.
Les membres du comité de pilotage du Pavicc
Les travaux de la deuxième session ordinaire du Comité de pilotage du Pavicc au titre de l’année 2022 se sont déroulés au Palais des congrès de Cotonou en présence du Directeur adjoint du cabinet du ministère du cadre de vie et du développement durable et de la représentante de l’Agence française de développement (Afd), partenaire financier du programme. Dans son mot de bienvenue, le coordonnateur du Programme, Abraham Avakoudjo a fait savoir que le Pavicc reste un projet prioritaire du Programme d’actions du gouvernement avant d’évoquer l’importance de la présente assise. A l’en croire, les travaux permettront d’évaluer le niveau d’exécution du programme, de discuter des difficultés et de faire des recommandations pertinentes susceptibles de faciliter la mise en œuvre du programme.
Faut-il le rappeler, le Pavicc vise à accroitre la capacité d’adaptation aux changements climatiques des villes béninoises et de renforcer les capacités des différents acteurs municipaux et centraux en charge du développement urbain durable identifiés au niveau des communes et ministères. Il s’agit, de façon spécifique, d’adapter les villes aux effets du changement climatique, doter les villes d’infrastructures et d’outils de planification et de gestion pour s’adapter aux changements climatiques et de renforcer les capacités des acteurs locaux et nationaux responsables du développement urbain durable. Procédant à l’ouverture des travaux, le représentant du ministre du cadre de vie et du développement durable a souligné la nécessité d’examiner de façon minutieuse les avancées ainsi que les difficultés afin de s’assurer des conditions de réussite à travers des approches de solutions pertinentes. Ceci, dans l’optique de répondre aux attentes des bénéficiaires. Représentant des maires des communes bénéficiaires, le maire de Bohicon, Ruffino d’Almeida a témoigné sa gratitude au gouvernement pour les multiples projets et initiatives en faveur de l’assainissement, l’amélioration du cadre de vie, la mobilité humaine dans les communes. Il a, par ailleurs, témoigné de l’impact du Pavicc tout en reconnaissant les efforts consentis par le comité de pilotage. Notons que les villes de Cotonou, Bohicon, Comè et Sèmè-Podji sont les quatre communes bénéficiaires.
Présentant le point d’avancement du programme, le coordonnateur a estimé que le Pavicc s’exécute de manière globalement satisfaisante avec la signature de l’essentiel des contrats de marchés et un taux d’engagement financier de 87% ainsi qu’un taux global d’exécution physique de 33,95% contre un taux de décaissement global de 32,91%. Ceci, après vingt-sept mois d’exécution. Les travaux de construction d’infrastructures résilientes ont démarré dans les communes ciblées. Selon le coordonnateur du programme, du fait de la poursuite des travaux dans les quatre communes bénéficiaires et le déclenchement d’un certain nombre d’activités de renforcement de capacités, les taux d’exécution physique et financière pourraient atteindre respectivement 42% et 35% d’ici la fin du dernier trimestre de l’année 2022. Il a, par ailleurs, reconnu que des difficultés ont été rencontrées notamment dans le cadre des études environnementales et sociales du projet. Le Pavicc se structure en quatre composantes : la planification urbaine; les investissements urbains résilients ; le renforcement des capacités locales et nationales ; la mise en œuvre et le suivi du programme et devra impacter environ 120 000 personnes.
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