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La Presse du Jour N° 2052 du 17/1/2014

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Grogne sociale au Bénin : le gouvernement mis en garde contre toute retenue sur salaire
Publié le mardi 21 janvier 2014   |  La Presse du Jour


Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Lokossou, actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)


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Les secrétaires généraux de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fesyntra-finances ont animé hier, lundi 19 janvier 2014 une conférence de presse à la Bourse du travail du Bénin. Il était question pour eux de faire le point de l’évolution de la situation sociale que traverse le Bénin depuis la répression barbare par la police de la marche de protestation organisée le 27 décembre 2013 par les travailleurs. L’occasion a été aussi saisie pour faire quelques mises au point et mettre en garde le gouvernement contre toute défalcation.


Avant d’aller à l’évaluation proprement dite de la situation sociale qui prévaut au Bénin, M. Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Csa-Bénin a, au nom de ses autres collègues, fait certaines mises au point. « Nonobstant les contre-vérités que ne cessent de distiller le gouvernement Yayi et ses sbires déboussolés, à travers une communication démagogique, mensongère (…) nous voulons réaffirmer ici que notre grève n’a aucune connotation politique.

C’est d’ailleurs la raison du succès de ce mouvement de paralysie générale qui s’étend chaque semaine davantage », a dit M. Lokossou. Il s’est par ailleurs inscrit en faux contre le bilan qui est fait du mouvement de grève déclenché par les Centrales et Confédérations syndicales par le gouvernement et ses hommes de mains qui, selon lui, ne sont que « des pseudos syndicalistes et des généraux sans troupe ».


« Nous nous inscrivons en faux contre les allégations mensongères du pouvoir et déclarons haut et fort que malgré les manœuvres d’intimidations et les menaces de toutes sortes, les grèves ont été observées par les travailleurs dans leur grande majorité sur toute l’étendue du territoire national.

Et ce n’est pas les menaces de défalcation qui vont émousser l’ardeur des travailleurs qui sont déterminés à aller jusqu’au sacrifice suprême », a souligné le Secrétaire général de la Csa-Bénin qui a profité de l’occasion de cette conférence de presse pour féliciter tous les travailleurs pour leur courage et leur mobilisation.

Il a aussi exprimé son sentiment de profonde reconnaissance à toutes les organisations syndicales, aux partis politiques et aux personnes physiques et morales luttant et défendant les mêmes causes et qui leur ont apporté leur soutien dans le combat pour la sauvegarde des acquis démocratiques.
Pour M. Lokossou qui a annoncé pour ce jour le maintien de la motion de grève appelant les travailleurs à observer un arrêt de travail de 72 heures, le mouvement va se poursuivre tant que le gouvernement continuera par faire la sourde oreille.


Ouverts au dialogue malgré tout

Pour le moins qu’on puisse dire, les Secrétaires généraux de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fésyntra-Finances ne sont pas pour autant fermés au dialogue. Ils se disent toujours disposés à aller à la table de négociation comme ils l’ont fait le 13 janvier dernier, mais à la seule et unique condition que le gouvernement qui a reconnu que le Préfet Placide Azandé et le Commissaire de Police Agossadou ont fait preuve de zèle en réprimant dans le sang la marche pacifique des travailleurs relève ces Messieurs de leurs postes respectifs.

Ne pas le faire, estime M. Dieudonné Lokossou, frise la caution morale du gouvernement à un acte criminel gratuit, déploré et condamné à travers le monde. Et au regard de la nonchalance et de la position ambiguë qu’affiche le gouvernement par rapport à cette question du limogeage du Préfet et du Commissaires, les responsables des Confédérations et Centrales syndicales en mouvement n’ont pas hésité à le désigner comme le principal commanditaire de ce crime odieux.
Des mises en garde

Au cours de la conférence, les autres responsables syndicaux sont intervenus pour mettre en garde le gouvernement contre toute retenue sur salaire pour fait de grève. Noël Chadaré (Cosi-Bénin), Pascal Todjinou (Cgtb), Paul Essè Iko (Cstb), Christophe Dovonou (Cspib) et Laurent Mètognon (Fésyntra-Finances) ont en effet fait référence aux dispositions de l’article 25 de la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin.

Cette loi promulguée depuis le 21 juin 2002 par le Président Mathieu Kérékou dispose en son article 25 que « les grèves ayant pour motifs la violation des libertés fondamentales et des droits syndicales universellement reconnus ou le non-paiement des droits acquis par les travailleurs, ne donnent lieu à aucune réduction du salaire ou du traitement.

Sont considérés comme droits acquis ceux qui sont reconnus d’accord parties par l’employeur et les travailleurs et à défaut de cet accord, ceux qui sont déclarés tels par une décision de justice passée en force de chose jugée ». Les dispositions de l’article 26 de la même loi coincet davantage le gouvernement puisqu’elles stipulent clairement que « la présente loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment celles de l’ordonnance N°69-14/MFPTRAT du 19 juin 1969, sera exécutée comme loi de l’Etat ».

« Etant donné que notre grève n’est pas pour revendiquer des avantages salariaux, toute défalcation faite aujourd’hui sera reversée au travailleurs demain par n’importe quel gouvernement », a averti Pascal Todjinou.

L’UN aux côtés des syndicalistes ce jour
Une forte délégation de l’Union fait la Nation (UN) se rend ce mardi 21 janvier 2014 à 10 heures à la bourse du travail à Cotonou. Elle ira dire de vive voix son soutien aux syndicalistes dans le mouvement de grève qu’ils ont entamé depuis quelques semaines pour la satisfaction de leurs revendications.

Le jeudi 09 janvier dernier, lors d’une conférence de presse, l’UN avait déjà annoncé qu’elle apporterait désormais son soutien aux syndicats parce que leur cause est juste. «Les responsables syndicaux ne doivent pas douter de notre solidarité. Nous sommes à leurs côtés de manière ferme et définitive…L’UN les soutient dans leurs justes revendications. Nous ne nous cacherons plus dans ce soutien », avait dit le vice-président de l’Union, Antoine Idji Kolawolé.

Affissou Anonrin et Euloge Badou

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