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Après la radiation de l’ex-procureur de la République : Les syndicats compatissent à la douleur de Justin Gbènamèto
Publié le mercredi 22 janvier 2014   |  L`événement Précis


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© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto


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« C’est la justice des hommes qui a fait son œuvre, je laisse le reste à Dieu… ». Ce sont les propos blasés de Justin Gbènamèto, ex-procureur de la République face aux responsables syndicaux. L’homme recevait, hier mardi 21 janvier, à son domicile, Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Dieudonné Lokossou, Paul Issè Iko et Laurent Mètognon. Ces leaders syndicaux ont tenu à lui dire leur compassion. L’ex-magistrat a alors relaté ce qu’il vit depuis environ un mois avec le siège de son domicile par les forces de l’ordre. « Ma maison a été prise en otage par les hommes en uniforme. La situation s’est améliorée un peu. Le jour, les policiers sont en tenue civile dans mon quartier. C’est la nuit qu’ils viennent en uniforme à partir de 21 heures pour boucler tout le quartier», assure l’ancien procureur.
Mais, il s’en remet à Dieu. En tant que pasteur, il estime que sa radiation de la magistrature n’est pas l’œuvre du Tout Puissant. « Nous sommes venus vous soutenir. Nous sommes en mouvement de grève pour exiger les libertés. Il est incompréhensible que les citoyens soient privés de leurs libertés. C’est ce qui a motivé notre déplacement », lui a expliqué Pascal Todjinou, le Secrétaire général de la CGTB. « D’aucuns seraient étonnés de nous voir ici. Partout où les libertés sont violées, nous sommes toujours présents. Notre démarche n’a aucun caractère politique. Je n’oublie pas que notre collègue Todjinou a été en prison. Si vous êtes persécuté par le même régime, croyez-nous, nous
serons avec vous », a ajouté, pour sa part, Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Csa-Bénin. Il faisait ainsi allusion à l’ironie du sort qui a voulu que Pascal Todjinou, emprisonné par le même procureur, en octobre 2012, se retrouve devant lui pour plaider pour sa liberté, à lui, le procureur. « Partout où nous sommes, nous nous battrons pour les libertés. La liberté est universelle. Elle n’a pas de région», a laissé entendre Laurent Mètongnon de la FESYNTRA-Finances.

Les appréciations du juriste Agbodjan

« Pour le moment, on ne peut que se baser sur le rapport de la Commission d’enquête. On lui reproche, notamment, des faits en matière de dignité, de loyauté et on dit même qu’il a été influencé. On peut donc supposer que c’est sur ces questions-là que le Conseil supérieur de la magistrature s’est prononcé. Or, il a prêté serment d’être digne et loyal, et l’article 57 du statut de la magistrature stipule que tout manquement d’un magistrat à la dignité de son titre constitue une faute grave. Je pense donc que c’est surtout sur le plan disciplinaire que l’ex-procureur Gbènamèto a été radié. Je dois aussi souligner que ce n’est pas sur le rapport de la commission que le Conseil supérieur de la magistrature doit siéger pour décider de la radiation ou pas d’un magistrat. La commission a fait son travail, en fournissant donc des éléments au ministre de la justice, lui permettant de soumettre ce dossier au Conseil supérieur de la magistrature, et il y a tout une procédure à suivre. Ici, également, il doit y avoir un rapporteur au niveau de cette institution qui reprend tout ce qui a été dit et pose des questions dans le fond comme dans la forme. Et c’est une procédure interne qui se déroule à huis clos, répondant à des règles de déontologie interne.
Maintenant, l’on attend la décision de la Cour constitutionnelle. Mais, je dois préciser, d’abord, qu’il faille que l’intéressé porte plainte, et que, par ailleurs, il ait reçu la notification de la décision de radiation, pour compter, dès cet instant, les 72 heures dont il dispose pour adresser son recours à la Cour constitutionnelle. Il faut aussi rappeler que les décisions rendues au niveau du Conseil supérieur de la magistrature ne sont susceptibles d’aucun recours, sauf, exclusivement pour des questions relatives au respect des droits de l’homme et des libertés publiques. Et c’est, peut-être, dans cet ordre que la Cour va se prononcer, mais pas sur les règles déontologiques et éthiques qui fondent la fonction de magistrat… »

Wandji A.

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