Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le service après-vente

Publié le lundi 27 fevrier 2023  |  La Nation
L`éditorial
© Autre presse par DR
L`éditorial de Paul Amoussou
Comment


Par Paul AMOUSSOU,

Sanglé dans son ensemble militaire caméléon, tenue commando parfaite, mitaines et arme de poing rutilante, prêt comme qui dirait à dégainer contre un ennemi qui ne privilégie pas les palais pour ses attaques, mais les paysans et les femmes en zones rurales. Ne vous y trompez pas, il ne s‘agit pas de Shemar Moore dans les Swatts, mais de ceux qu‘il convient d‘appeler les hommes forts du moment, au Burkina Faso et au Mali notamment. C‘est le symbole d‘un retour aux bottes et tenue kaki, époque qu‘on croyait révolue à l‘avènement du renouveau démocratique en 1991. Et qui nous revient au pif sans crier gare !
Comme Thomas Sankara ou Jerry Rawlings, les nouveaux hommes en kaki se veulent révolutionnaires, eux-aussi, à leur façon, avec en point de mire un complexe d‘Œdipe qui ne dit pas son nom. Toutes les excuses sont bonnes pour aujourd‘hui tuer le père, rejeter l‘ex-colon, accusé de tous les péchés: la France, qui a bon dos pour porter toutes les difficultés et situations de crise qu‘endurent certains pays africains. Stratégie démagogique ? Raisons fondées ?
Il est vrai qu’elle n‘est pas angélique, mais la France a le tort surtout d‘être l‘ex-colonisateur. Alibi facile, pour passer en perte et profit toutes les déviances et inconséquences dont les gouvernements, et du Mali, et du Burkina Faso en l‘occurrence, se sont rendus coupables, et qui ont fragilisé ces Etats au point de les rendre très vulnérables actuellement à la menace terroriste. Mais de cela, n‘allez pas convaincre les panafricanistes ou tous ceux qui se découvrent des âmes de cette tendance qui se révèle être davantage un leitmotiv qu‘un courant de pensée structuré, car le tout n‘est pas de crier ‘‘sus au colon‘’.
Faut-il encore faire les preuves de ce que l‘émancipation voulue est bien assumée et surtout de ce que son service après-vente est bien assuré ? Là-dessus, il y a beaucoup à redire, si l‘on en juge par les revers essuyés sur le front de la lutte antiterroriste par les armées des pays qui s‘illustrent sur ce registre. Le moins qu‘on puisse retenir, au-delà de discours pompeux, est que ce service après-vente laisse à désirer et augure de lendemains qui font déchanter.
Sanglé dans son ensemble militaire caméléon, tenue commando parfaite, mitaines et arme de poing rutilante, prêt comme qui dirait à dégainer contre un ennemi qui ne privilégie pas les palais pour ses attaques, mais les paysans et les femmes en zones rurales. Ne vous y trompez pas, il ne s‘agit pas de Shemar Moore dans les Swatts, mais de ceux qu‘il convient d‘appeler les hommes forts du moment, au Burkina Faso et au Mali notamment. C‘est le symbole d‘un retour aux bottes et tenue kaki, époque qu‘on croyait révolue à l‘avènement du renouveau démocratique en 1991. Et qui nous revient au pif sans crier gare !
Comme Thomas Sankara ou Jerry Rawlings, les nouveaux hommes en kaki se veulent révolutionnaires, eux-aussi, à leur façon, avec en point de mire un complexe d‘Œdipe qui ne dit pas son nom. Toutes les excuses sont bonnes pour aujourd‘hui tuer le père, rejeter l‘ex-colon, accusé de tous les péchés: la France, qui a bon dos pour porter toutes les difficultés et situations de crise qu‘endurent certains pays africains. Stratégie démagogique ? Raisons fondées ?
Il est vrai qu’elle n‘est pas angélique, mais la France a le tort surtout d‘être l‘ex-colonisateur. Alibi facile, pour passer en perte et profit toutes les déviances et inconséquences dont les gouvernements, et du Mali, et du Burkina Faso en l‘occurrence, se sont rendus coupables, et qui ont fragilisé ces Etats au point de les rendre très vulnérables actuellement à la menace terroriste. Mais de cela, n‘allez pas convaincre les panafricanistes ou tous ceux qui se découvrent des âmes de cette tendance qui se révèle être davantage un leitmotiv qu‘un courant de pensée structuré, car le tout n‘est pas de crier ‘‘sus au colon‘’.
Faut-il encore faire les preuves de ce que l‘émancipation voulue est bien assumée et surtout de ce que son service après-vente est bien assuré ? Là-dessus, il y a beaucoup à redire, si l‘on en juge par les revers essuyés sur le front de la lutte antiterroriste par les armées des pays qui s‘illustrent sur ce registre. Le moins qu‘on puisse retenir, au-delà de discours pompeux, est que ce service après-vente laisse à désirer et augure de lendemains qui font déchanter.
Commentaires