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Crise au Niger: Boni Yayi craint une guerre entre les États et les peuples en cas d’intervention militaire

Publié le jeudi 31 aout 2023  |  banouto.bj
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© Autre presse par DR
L`ancien président béninois Thomas Boni Yayi, ici le 18 août 2015 à Paris, en France.
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L’ancien président du Bénin, Boni Yayi sort du silence, plus d’un mois après le coup d’Etat intervenu au Niger le 26 juillet 2023. Dans une déclaration à son domicile à Cotonou, ce mercredi 30 août, il condamne le putsch, mais est pour la voie du dialogue jusqu’à la sortie de la crise.

Boni Yayi, l’ex-président du Bénin s’est prononcé sur la situation au Niger dans une déclaration, ce mercredi 30 août 2023 à son domicile à Cadjêhoun, un quartier de Cotonou. « … avec la plus grande fermeté, je condamne le coup d'Etat militaire perpétré au Niger », a lancé l’ex-chef d’Etat. Il demande « la libération du Président Bazoum ainsi que la préservation de son intégrité physique et celle de sa famille ».

Pour la sortie de cette crise, l’ancien président de l’Union africaine appelle au « dialogue et à une solution diplomatique négociée ». Selon lui, « le Dialogue et la diplomatie doivent primer sur l’option guerrière ». Il affirme que « l’opinion publique africaine continue de se demander avec inquiétude pourquoi notre institution régionale n’a pas cru devoir saisir les Nations Unies notamment son conseil de sécurité comme à l'accoutumée ou tout au moins tenir compte de l’avis du Conseil de Paix et Sécurité de l’UA qui, sur la base de sa détermination à faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2030, demande à la commission de l’UA avant toute intervention militaire d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires sur les populations et de lui en faire rapport ».

Eviter la guerre entre les Etats

Boni Yayi relève qu’il est évident « qu’une telle intervention donnerait lieu à l’affrontement entre nos États, nos peuples ». Ce qui, selon lui, va entraîner « la fragilisation de nos économies et finalement la dislocation de la CEDEAO ». C’est pourquoi, il pense qu’il faut « absolument éviter cela afin de préserver la mémoire des Pères fondateurs de la CEDEAO ».

Il s’associe donc au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour « lancer un appel vibrant à tous les acteurs pour qu’ils évitent toute sorte d’ingérence extérieure ». Il les invite aussi à « s’employer à semer l’évangile de la Paix et non celle de la guerre ». Car, « chacun doit éviter de transformer le Niger et notre sous-région en un théâtre de conflits généralisés et en un sanctuaire du djihadisme ».

Boni Yayi reste convaincu qu’il est encore possible de s’asseoir pour trouver une solution pacifique à la crise au Niger.
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