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Deux mille Rhinocéros blancs vont être réensauvager au cours des 10 prochaines années

Publié le mardi 5 septembre 2023  |  24 heures au Bénin
Séance
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA et Didier Kpassassi
Séance de travail entre le Ministère du Tourisme, Culture et Arts - BENIN et le Président Directeur Général d`African Parks
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African Parks, une organisation de conservation à but non lucratif qui gère actuellement 22 aires protégées en partenariat avec 12 gouvernements à travers l’Afrique, a annoncé qu’elle réensauvagerait plus de 2 000 Rhinocéros blancs du sud au cours des 10 prochaines années. African Parks est devenu le nouveau propriétaire de Platinum Rhino, la plus grande entreprise privée d’élevage de rhinocéros en captivité au monde, située dans la province du Nord-Ouest en Afrique du Sud et disposant d’une superficie de 7 800 hectares, qui détient actuellement 2 000 rhinocéros blancs du sud, représentant jusqu’à 15 % des dernières populations sauvages au monde.

En raison de difficultés financières, cette entreprise a été mise aux enchères le 26 avril 2023, mais aucune offre n’a été reçue, mettant ces rhinocéros en grand danger de braconnage et de fragmentation. Compte tenu de l’expérience acquise par African Parks dans la gestion des aires protégées et la réalisation de translocations d’espèces sauvages à grande échelle, y compris le transfert des rhinocéros vers le Rwanda, le Malawi et la République démocratique du Congo, African Parks a été approché par de nombreuses personnes concernées du secteur de la conservation pour trouver une solution pour empêcher une éventuelle crise de conservation et assurer l’avenir de cette espèce en déclin.

Après la réalisation d’une vérification préalable approfondie en concert avec le gouvernement sud-africain et l’obtention des fonds d’urgence nécessaires à réaliser cette opération, African Parks a procédé à l’achat de la ferme et des 2 000 rhinocéros avec un objectif clair : de réensauvager ces rhinocéros au cours des 10 prochaines années, de les transférer vers plusieurs aires protégées bien gérées à travers l’Afrique et réintroduire diverses populations stratégiques ou ajouter à celles-ci, et par conséquent de diminuer les risques pour cette espèce à l’avenir et mettre progressivement fin au projet d’élevage. Il s’agit de l’un des plus grands projets de réensauvagement d’espèces sur le continent.

« African Parks n’a jamais eu l’intention de devenir propriétaire d’une entreprise d’élevage de rhinocéros en captivité et de 2 000 rhinocéros, mais nous avons reconnu notre obligation morale de trouver une solution pour ces animaux sauvages en déclin et les permettre à nouveau d’assumer leur rôle important dans des écosystèmes pleinement fonctionnels », a déclaré Peter Fearnhead, PDG d’African Parks. « Il s’agit d’une entreprise gigantesque et donc d’une tâche intimidante, mais elle présente l’une des occasions de conservation les plus intéressantes et la plus stratégique globalement. Nous travaillerons avec de nombreux gouvernements, partenaires financiers et organismes de conservation désireux de contribuer à la réalisation de cette vision de réensauvagement.

Depuis plus de 20 ans, African Parks travaille en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales pour assurer la sauvegarde des aires protégées et leurs services écosystémiques pour le futur. « Au nom du ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, je tiens à féliciter African Parks et M. Hume d’être parvenus à cet important accord permettant d’avancer vers une solution de conservation pour les rhinocéros actuellement en captivité », a déclaré Mme Barbara Creecy, ministre des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement.

« L’approche de notre gouvernement en matière de conservation s’inspire de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique et de notre propre livre blanc en la matière. Dans cette optique, nous sommes disposés à offrir à African Parks, ainsi qu’à d’autres partenaires, des conseils techniques et scientifiques en vue de l’élaboration d’une solution de conservation intégrant la translocation progressive de ces animaux sauvages vers des parcs et des aires de conservation communautaires appropriés en Afrique du Sud et sur le continent africain. »

Les rhinocéros blancs sont soumis à des pressions de plus en plus intenses, notamment en Afrique du Sud, en raison du braconnage. Historiquement, il existe deux sous-espèces de rhinocéros blanc : le Rhinocéros blanc du Sud et le Rhinocéros blanc du Nord. Le Rhinocéros blanc du Nord est en extinction fonctionnelle, avec seulement deux femelles non reproductrices existantes en captivité au Kenya. Dans les années 1930, Le Rhinocéros blanc du Sud a atteint le nombre historiquement le plus bas de 30 à 40 individus, mais grâce à des mesures de conservation fructueuses, leur nombre est passé à environ 20 000 en 2012. Cependant, en raison d’une hausse vertigineuse du braconnage et du commerce illicite des cornes, leur nombre est tombé à moins de 13 000 aujourd’hui.

« Le secteur de la conservation est ravi qu’African Parks ait pu apporter une solution sensée pour cette importante population et lancer une bouée de sauvetage à cette espèce quasi menacée », a déclaré le Dr Mike Knight, président du Groupe de spécialistes du rhinocéros d’Afrique de l’UICN. « Grâce à cette acquisition. Il se présente actuellement une occasion unique de réensauvager ces 2 000 rhinocéros blancs au bénéfice des populations locales et la conservation des rhinocéros en Afrique. »

Plusieurs des 2000 rhinocéros blancs qui seront réintroduits dans la nature au cours des 10 prochaines années

À propos d’African Parks

African Parks est une organisation de conservation à but non lucratif qui assume l’entière responsabilité de la réhabilitation et de la gestion à long terme d’aires protégées en partenariat avec les gouvernements et les communautés locales. African Parcs gère actuellement 22 parcs nationaux et aires protégées dans 12 pays couvrant plus de 20 millions d’hectares en Angola, au Bénin, en République centrafricaine, au Tchad, en République Démocratique du Congo, au Malawi, en Mozambique, en République du Congo, au Rwanda, au Soudan du Sud, en Zambie et au Zimbabwe.
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