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CRIET : confondu à un cybercriminel et arrêté, un jeune webmaster perd son emploi bien payé

Publié le vendredi 3 novembre 2023  |  banouto.bj
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© Reuters par DR
Les autorités béninoises ont mis le grappin sur des dizaines de cybercriminels de tous ordres.
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La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a jugé, jeudi 26 octobre 2023, plusieurs prévenus pour des faits d’escroquerie par le biais d’un système information. Parmi eux, un jeune informaticien béninois en service dans une ONG internationale.

Un jeune béninois perd son emploi à l’emploi à l’internationale après avoir été interpellé pour cybercriminalité. Le prévenu a été jugé, jeudi 26 octobre 2023, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Informaticien de profession, le jeune homme a été arrêté dans une buvette à Allada en août 2023.



A la barre, jeudi 26 octobre 2023, le prévenu a plaidé non coupable. Il a expliqué qu’il était avec un ami quand les forces de l’ordre les ont interpellés. Le jeune a fait comprendre que son ami était revenu de Bohicon et ont décidé faire une escale à Allada pour prendre un pot quand les policiers les ont ramassés. Lors des interrogatoires, a soutenu le prévenu, il aurait déclaré être un informaticien et développeur de site.



Mais selon les débats menés devant le juge ce jeudi, la réponse du jeune aurait été mal comprise. Les officiers de la police judiciaire ont pensé qu’il était un développeur de site web pour les "gaymans". Le prévenu a indiqué à la barre, avec son contrat de travail à l'appui, qu'il est l'employé d’une ONG internationale affiliée à l’ONU et qu’il était en vacances lors de son arrestation. Malheureusement, il a déclaré avoir perdu son job.



Le ministère public requiert la relaxe



Dans sa réquisition, le substitut du procureur a déploré un manque de clarté chez le jeune homme. Selon lui, le prévenu aurait été clair et limpide dans sa réponse qu’il ne serait pas devant le juge ni perdre son emploi. « Comme occupation, il aurait dû répondre, je crée des sites webs tout simplement », a fait savoir le ministère public. Le substitut a fait comprendre au juge qu’il a un doute sur la culpabilité du prévenu. Il a donc demandé sa relaxe au bénéfice du doute.

La défense du jeune informaticien assuré par Me Philbert Béhanzin a rétorqué. Selon lui, son client a déjà trop perdu pour être encore libéré au bénéfice du doute. Dans sa défense, l’avocat a signifié à la Cour que son client a participé à la manifestation de la vérité. En plus, il a perdu son emploi pour lequel il était rémunéré à plus de 500 000 FCFA. « Mon client est clean. Il doit être blanchi », a déclaré le conseil. Après les débats, la Cour a renvoyé le délibéré au 9 novembre 2023.

Le jeune informaticien n’était pas seul dans le dossier. Huit autres jeunes ont comparu avec lui pour les mêmes faits. Parmi les huit (8), un jeune a nié les faits de cybercriminels avant de finir par l’avouer. Il risque sept (7) ans de prison dont 4 ans fermes.

Cinq ont plaidé non coupable mais les extractions de leurs téléphones ont prouvé qu’ils mènent l’activité de la cybercriminalité. Ils risquent sept (7) ans de prison dont 5 ans fermes. Les deux autres, dont un élève en classe de 3è pourraient retrouver leur liberté le 9 novembre 2023.
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