Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

L’économie béninoise affectée par la crise au Niger et le coût de l’essence au Nigeria (mission FMI)

Publié le vendredi 3 novembre 2023  |  Autre presse
Une
© Autre presse par DR
Une station Jehovah Nissi Petrolum (Jnp)
Comment


Conduite par Constant Lonkeng, une mission du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné à Cotonou du 17 au 26 octobre 2023. Objectif, tenir des discussions sur la troisième revue du programme du Bénin au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilite Elargie de Crédit (FEC) et sur un nouveau programme au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD). La mission a attiré l’attention des autorités sur les implications socio-économiques et financières pour le pays de la crise au Niger et la hausse du prix du carburant au Nigeria.

Le Bénin fait face à deux nouveaux chocs d’envergure. Le premier concerne la fermeture de la frontière avec le Niger, dans le cadre de l’application des sanctions de la CEDEAO contre le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a reversé le président Bazoum. Le deuxième choc est en lien avec la forte hausse des prix de carburants au Nigeria et la dépréciation du naira. C’est du moins l’une des principales conclusions d’une mission du FMI qui a séjourné au Bénin du 17 au 26 octobre 2023. Pendant son séjour, la mission conduite par Constant Lonkeng a échangé avec des membres du gouvernement, l’opposition, la société civile, les banques et le secteur privé.

« Après un dynamisme de l’activité économique au cours du premier semestre, le Bénin fait face à deux nouveaux chocs d’envergure en lien avec la fermeture de la frontière avec le Niger à la suite de sanctions à caractère régional sur ce pays et certains changements de politique économique à la suite des élections au Nigeria», informe Constant Lonkeng dans sa déclaration de fin de mission.

« L’activité économique devrait subir un accroissement de 5,6 pour cent cette année (contre 6 pour cent entrevu auparavant), reflétant les chocs en cours », a-t-il ajouté. « Les perspectives de croissance sont sujettes à des risques importants, notamment une fermeture prolongée de la frontière avec le Niger, le resserrement des conditions de financement et l’avènement des chocs météorologiques », prévient-il.

En application des sanctions de la CEDEAO, le Bénin a fermé ses frontières avec le Niger. Ce qui a conduit à une grosse perturbation de l’activité économique sur le corridor Cotonou-Niamey. Plusieurs centaines de camions gros porteurs, qui ravitaillent le Niger en marchandises et biens de consommation depuis le port de Cotonou sont bloqués à la frontière. Pour « des raisons d’ordre opérationnel et de congestion », les autorités du port de Cotonou ont dû suspendre fin octobre, les importations de marchandises à destination du Niger.

Pour ce qui est du Nigeria, la suppression des subventions sur l’essence, décidée par le nouveau président Bola Tinubu a provoqué la hausse du prix du carburant. La situation a des répercussions sur le Bénin où une partie de la population depend du « kpayo » ; essence importée du Nigeria et vendue dans l’informel.

« Les autorités béninoises devraient rester vigilantes vis-à-vis des implications socio-économiques et financières de ces développements », conseille la mission du FMI.
Commentaires