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Bénin: un militaire poursuivi devant la CRIET pour des faits liés au terrorisme

Publié le vendredi 8 mars 2024  |  beninwebtv.com
Cour
© aCotonou.com par DR
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
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Trois individus, dont un militaire, comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le militaire est accusé d’avoir reçu de l’argent en échange de la protection de présumés terroristes à Karimama.

Un membre des services de renseignement fait l’objet de poursuites devant la CRIET. Le soldat béninois est accusé de faits liés au terrorisme par le parquet spécial. En sa qualité d’agent des services de renseignement, il aurait accepté de l’argent pour protéger un éleveur suspecté de terrorisme dans la commune de Karimama, a rapporté Banouto.

Selon l’accusation, le militaire poursuivi pour abus de fonction, aurait exigé un million de FCFA de l’éleveur en échange de sa protection. En dehors du militaire, les deux autres personnes concernées par le dossier, sont poursuivis pour « dénonciation calomnieuse ».


Convoqué à comparaître devant le tribunal le jeudi 7 mars 2024, le militaire a plaidé non coupable et rejeté les accusations portées contre lui. Il a catégoriquement nié toute implication dans des activités illégales, affirmant n’avoir jamais accepté de pots-de-vin. Selon ses dires, son engagement exclusif était de mener à bien la mission de recherche sur la présence de terroristes dans la région.

Dans son témoignage devant le juge, le chef de village a déclaré que l’éleveur accusé l’avait informé que le militaire lui avait extorqué 400 000 FCFA. Selon ses dires, tout cela découlait d’une mission que le maire de la commune de Karimama lui aurait confiée. Le chef de village a expliqué qu’il avait reçu pour consigne d’accompagner les militaires lors de leur visite dans la zone. Selon le chef de village, lors de cette opération, des individus présumés terroristes auraient repéré les forces de défense et se seraient échappés. Il a affirmé que l’éleveur serait associé à ces présumés terroristes et aurait mis son champ à leur disposition pour en faire leur campement. L’éleveur aurait disparu après l’intervention des militaires et serait revenu trois mois plus tard.

Il aurait été remarqué par le chef du village en train d’attacher des sacs de vivres sur sa moto. L’autorité locale prétend avoir immédiatement informé l’agent des renseignements, qui s’est rendu rapidement sur les lieux. Le soldat aurait alors échangé avec l’éleveur à une distance considérable du chef du village, qui n’aurait rien entendu de leur conversation. Il a été déclaré qu’après cet échange, l’éleveur présumé terroriste serait parti avec sa moto.

Quelques jours plus tard, l’éleveur serait retourné dans la zone avec des menaces à l’endroit du chef du village. Il aurait reproché à l’autorité locale d’envoyer à ses trousses des Forces de défense et de sécurité, bien qu’il aurait déjà payé 400 000 FCFA à un militaire pour qu’il le laisse en paix, a rapporté la mémé source.

L’éleveur, soupçonné de terrorisme, a réfuté les accusations selon lesquelles il serait membre d’une organisation terroriste. Il a également nié avoir versé de l’argent au militaire, mais a admis que l’agent des renseignements le lui avait demandé. Devant la Cour, il a soutenu que le militaire lui avait demandé une somme d’un million de FCFA. L’éleveur a vivement affirmé que le chef du village était également présent lors de ces échanges, et a précisé que cette proposition de paiement émanait à la fois du militaire et du chef de village.

Après avoir écouté toutes les parties, la Cour a fixé la date du 21 mars 2024 pour les réquisitions et les plaidoiries des avocats.
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