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203.844 tonnes d’anacarde produit au Bénin en 2023

Publié le mardi 16 avril 2024  |  24 heures au Bénin
La
© Autre presse par DR
La filière anacarde
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La production de l’anacarde est estimée à 203844 tonnes au titre de la campagne agricole 2023-2024 au Bénin, selon les données d’avril 2024 de la Direction de la statistique agricole (DSA) du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche (MAEP).

En progression de 9,0% par rapport à celle de 2022 (187033 tonnes), la production de l’anacarde de l’année 2023 s’est établie à 203.844 tonnes au Bénin.


La production de l’anacarde a connu un niveau d’accroissement global de 56,5% sur les cinq dernières années, selon les données de la Direction de la statistique agricole du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche.


L’évolution de la production affiche 115590 tonnes pour l’année 2018 ; 130276 tonnes (en 2019) ; 137926 (en 2020) ; 150414 tonnes (en 2021) ; 187033 tonnes (en 2022) pour s’accroître à 203844 tonnes au titre de la campagne 2023-2024.

« Présente dans tous les sept (07) pôles de développement agricole du pays, l’anacarde est classée parmi les cultures à forte valeur ajoutée qui cristallisent la politique agricole du
Bénin. Les activités de production, de transformation et de commercialisation de cajou participent de façon subséquente à l’objectif de diversification du sous-secteur agricole faisant de l’anacarde une filière qui compte de plus en plus à travers les campagnes agricoles. Au recensement national de l’agriculture de 2019, environ 147270 exploitations se consacrent à la filière, soit 10% de celles pratiquant la production végétale et 50% de celles disposant de plantations de cultures pérennes comme le palmier, le cocotier, les agrumes, le manguier et autres ».

« Le pôle 7 détient à lui seul 77,45% de la production nationale suivi du pôle 2 qui
contribue pour environ 20% à la production nationale. Le rendement moyen à l’arbre est
évaluée à 4,75kg », selon les données d’avril 2024 de la DSA/MAEP.

Des unités de transformation en mutation

La transformation de l’anacarde est en pleine mutation. Selon les données du Conseil National des Transformateurs de Cajou (CNTC), sur une capacité installée d’environ 65000 tonnes pour la transformation des noix de cajou (14 unités de transformation dont 3 non fonctionnelles entre 2022 et 2023 pour la transformation des noix de cajou), 19100 tonnes et 26035 tonnes ont été transformées respectivement en 2022 et en 2023.

« A ces unités, s’ajoutent celles installées au niveau de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé -Zè (GDIZ) pour la transformation des noix de cajou dont les capacités sont de 120 000 tonnes par an et qui ont transformé 57 000 tonnes de noix de cajou au titre de la campagne 2022-2023, selon les données de la Société d’Investissement et de la Promotion de l’Industrie (SIPI) ».


Par ailleurs, les unités de transformation des pommes en jus existent dans le pays (25 unités en 2022 et 2023) et qui ont permis de transformer respectivement 225 tonnes et 250
tonnes de pommes en 450000 et 500000 bouteilles de 25 cl respectivement en 2022 et 2023 selon la CNTC. Au niveau de la GDIZ, 1200 tonnes d’amandes transformées ont été exportées selon la SIPI.

Il faut préciser que les données utilisées proviennent d’une enquête nationale sur l’estimation du rendement de l’anacarde
conduite par la DSA/MAEP de février à juin 2023 en collaboration avec les principaux acteurs de la filière notamment l’ATDA 4, la FENAPAB, le CNTC, la FeNaPAC, sous le financement des partenaires tels que : PACOFIDE, le PRO-Cashew et , TNS-Bénin Cajù. Il s’agit d’une opération phare du programme annuel de collecte du secteur agricole qui devrait répondre aux besoins en données de plus en plus détaillées sur la filière. Elle a couvert toute la zone de production sauf Karimama, soit quarante-trois (43) communes
dans huit (08) départements.
M. M.
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