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Bénin-Dossier 300 millions détournés dans une SFD: de lourdes peines contre 4 employés

Publié le jeudi 2 mai 2024  |  beninwebtv.com
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© aCotonou.com par DR
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
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Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a demandé des peines d’emprisonnement ferme contre quatre employés d’une agence de collecte d’épargne de Bantè.

Les prévenus sont accusés d’avoir détourné plus de 300 millions de FCFA de la structure. Il s’agit d’un chef d’agence, d’une caissière, d’un chargé de crédit et d’un agent collecteur travaillant au sein de l’agence de Bantè.

Les quatre employés font face à des accusations d’« abus de fonctions et de modifications de données informatiques ». Ils auraient créé des comptes fictifs afin d’accorder des prêts à des épargnants fictifs, et sont soupçonnés d’avoir falsifié les écritures comptables pour dissimuler les transactions frauduleuses.

A la barre, le directeur d’agence, la caissière et l’agent de crédit ont plaidé non coupables. Le directeur d’agence a accusé la caissière d’avoir orchestré tous les décaissements qui leur sont imputés. Il a prétendu avoir alerté la direction de l’organisation sur les irrégularités qu’il avait constatées.

La caissière a nié les accusations de son chef d’agence. Selon elle, le chef d’agence, en tant que premier responsable de l’agence, connaît son mot de passe et l’utilise pour valider des décaissements de crédits.

Elle a révélé que le chef a réussi à détourner les fonds avec l’aide du chargé de crédit, qui fabrique de faux dossiers. L’agent de collecte a reconnu avoir reçu la somme de 737 900 FCFA. Il a d’ailleurs restitué 500 000 FCFA après son arrestation. Le préjudice total subi par la structure est estimé à environ 300 millions de FCFA, d’après la direction de l’entreprise.

Des peines d’emprisonnement requises
Le Ministère public de la CRIET a demandé à la Cour de reconnaître la culpabilité des accusés pour « abus de confiance et modification de données informatiques.

Le magistrat a recommandé au juge de prononcer une peine de cinq ans de prison ferme et 1,5 million de FCFA d’amende à l’encontre du chef d’agence, de la caissière et du chargé de crédit.

Le ministère public a demandé la condamnation des trois accusés au paiement solidaire de la somme de 302 millions de FCFA. En outre, il a suggéré que la Cour ordonne le règlement des 238 000 FCFA restants à l’agent collecteur et qu’elle le condamne à douze mois de prison ferme ainsi qu’à 500 000 FCFA d’amende.

Suite aux plaidoiries, le tribunal a renvoyé le délibéré de l’affaire. Les accusés seront informés de leur sort le 20 juin 2024.
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