Lutte contre la corruption au Bénin : Gbènamèto serait-il la première proie ? #aCotonou

Économie

Lutte contre la corruption au Bénin : Gbènamèto serait-il la première proie ?

Publié le mercredi 22 janvier 2014 | La Presse du Jour

© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Dans le dossier

Justice béninoise

Ce qui arrive au juge Justin Gbènamèto sort de l’entendement et laisse croire qu’il serait la première grosse cible de la lutte contre la corruption. Et le présenter de la sorte pourrait être vu comme un trophée à exhiber par les dirigeants de ce pays.

Les sources confirment la radiation du juge Justin Gbènamèto du corps des magistrats. Douloureux comme sort. Car, pour les magistrats, la procédure particulière, selon la loi organique, dit que les décisions du Conseil supérieur de la magistrature (Cms) ne sont susceptibles d’aucun, sauf s’il y a violation des droits humains. Et le recours est envoyé à la Cour Constitutionnelle pour apprécier. A voir du coup, il semble que le sort de ce magistrat est scellé. Au-delà du rapport d’enquête à travers lequel certaines choses sont reprochées au juge par rapport à son statut de magistrat et sa probité, il y aurait eu des non dits qui auraient confondu le juge et qui l’auraient accablé en dernier ressort. Et là, des sources soulèvent des questions dont les réponses seraient dans la loi portant lutte contre la corruption. Ce qui veut dire que le juge serait actuellement comme une première proie sacrifiée sur la table de la lutte contre la corruption. Que les Béninois ne s’en trompent donc pas si son cas était un jour exhibé comme un trophée de lutte contre la corruption. Car, l’environnement d’aujourd’hui se prête à plusieurs situations où le gouvernement veut se refaire l’image et tous ceux qui agissent devront se contrôler pour ne pas devenir des victimes expiatoires d’un pourrissement à corriger. Si on a tout fait pour contraindre le juge dans ces mouvements, c’était bien pour lui offrir la défense nécessaire de ses idées devant le Cms afin qu’il ne dénonce guère de brimades. Et si tout cela a été fait pour que la sanction tombe, alors il faut peut être se dire que le sort en est jeté. Certes, il faut punir, mais la sanction de Gbènamèto, osons le dire n’est pas moins lourde. Car, il perd tout ainsi, comme s’il n’avait jamais travaillé, parce qu’il ne s’attendra plus à rien dans le futur de l’Etat Béninois.

Junior Fatongninougbo

Commentaires