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Adjinakou N° 2369 du 22/1/2014

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Menaces de défalcations salariales pour fait de grève : Le Gouvernement tire, les syndicats ripostent
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Adjinakou


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


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Les centrales et confédérations syndicales ont lancé depuis trois semaines, un mouvement de grève contre la privation des libertés démocratiques, la corruption et les concours frauduleux de recrutement. Alors que nombre de travailleurs hésitaient encore quant à l'observance de la grève, le gouvernement a brandit la menace de défalcations sur salaire pour fait de grève. En réplique, la généralisation de la grève qui paralyse toute l'administration publique depuis deux jours donne la mesure de la riposte corporatiste. Même si plusieurs raisons expliquent ce comportement des travailleurs, il constitue dans nul doute un défi pour l'Exécutif.

Le 27 décembre 2013, pendant que le chef de l'Etat présentait le discours sur l'état de la nation devant la représentation nationale à Porto-Novo, les responsables des centrales syndicales ont programmé un pacifique mouvement de protestation contre la privation des libertés démocratiques, la corruption et les concours frauduleux de recrutement au Bénin.

Bien que le maire de la ville de Cotonou ait autorisé la manifestation, elle fut sauvagement réprimée par les forces de sécurité publique qui se sont portées sur le terrain pour empêcher la marche des syndicalistes. Ces derniers qui n'ont pas voulu se laisser faire ont été passés à tabac et blessés.

C'est donc pour protester contre cet état de choses que les centrales et confédérations syndicales ont décidé de lancer un mouvement de débrayage général dans l'administration publique pour réclamer entre autres le limogeage du Préfet Placide Azandé puis du Directeur général de la Police Philippe Houndégnon et l'annulation du concours de recrutement organisé par la fonction publique au profit du ministère de l'Economie et des Finances. Cette grève a démarré depuis trois semaines. De 48 heures elle est passée à 72 heures cette semaine.


Défalcations

En réalité, la grève ne fut pas totale les deux premières semaines. Les travailleurs se trouvaient donc encore entre hésitation et méfiance lorsque le gouvernement, dans un communiqué, a annoncé que les salaires des travailleurs subiront des défalcations pour fait de grève dès la fin de ce mois de janvier2014. Du coup, le mouvement de grève s'est généralisé dans toute l'administration publique et à tous les niveaux. En effet, les travailleurs qui résistaient encore à la grève justifient leur revirement par le fait que l'année dernière, le gouvernement n'avait pas fait de distinction entre grévistes et non-grévistes lorsqu'il s'est agit d'opérer les défalcations. De nombreux travailleurs disent donc n'avoir pas grevé mais leurs salaires ont subit pourtant des défalcations. Ils n'entendent donc pas vivre la même chose cette année.

Dans certains collèges comme au Ceg Avrankou par exemple, c'est écrit noir sur blanc : " Il y a cours les lundis et vendredis les autres jours les élèves restent chez eux ". Ailleurs, ce sont les élèves qui sont mis à contribution pour la réussite du mouvement.


De 72 h à 96h

La grève générale déclenchée par les centrales et les confédérations syndicales passera à 96 heures la semaine prochaine. Ainsi en ont décidé les responsables syndicaux suite à l'interpellation par la Police de quatre des leurs ce mercredi à Porto-Novo. En effet, Joseph Ahimassè de la Cstb et trois autres de ses alliés tentaient de sensibiliser leurs collègues de l'école primaire publique de Ouando quand ils ont été rattrapés par des éléments de la Police qui les ont embarqué et déposé au commissariat central de Porto-Novo. Il aura fallu la pression du grand nombre de syndiqués et responsables syndicaux qui se sont rués vers le commissariat central pour qu'ils soient libérés après plusieurs heures. Aux responsables syndicaux d'annoncer donc que la conséquence de cette arrestation est que le mouvement de débrayage passera à 96 heures dès la semaine prochaine.

A bien y voir, la méthode du gouvernement né réussit toujours pas à dissuader les travailleurs. Il y a lieu de prioriser le dialogue. Reste à trouver un bon médiateur.

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