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Les confessions du Chef de l’Etat au Palais face à la jeunesse
Publié le mardi 28 janvier 2014   |  24 heures au Bénin


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, a reçu ce lundi 27 janvier 2014, les meilleurs vœux de nouvel an de la jeunesse béninoise. La cérémonie de présentation des vœux s’est déroulée à la salle du peuple de la Marina, en présence de plus de 5000 jeunes venus de tous les quatre coins du pays. C’était en présence du ministre d’Etat François Abiola, des membres du cabinet civil du chef de l’Etat, du préfet des Départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé, de l’officier des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis près le Bénin et du tout nouveau président de la Ccib, Jean-Baptiste Satchivi. Les responsables à divers niveaux des structures de jeunes étaient aussi de la partie. Il s’agit notamment des responsables de l’organe consultatif de la jeunesse et de la coordination des jeunes du Bénin. Tous, dans leurs messages, ont formulé des vœux de robuste santé et de paix pour le chef de l’Etat.


Le chef de l’Etat a saisi cette occasion solennelle pour dire ses vérités à ses enfants au sujet de la tension sociopolitique qui prévaut dans le pays. Pour le président de la République, c’est sa lutte engagée contre la corruption et l’impunité qui dérange ses détracteurs et les pousse à vouloir lui rendre le pays ingouvernable à travers des manœuvres dilatoires et diaboliques. « Nous avons un dispositif constitutionnel. Mes frères d’en face que je respecte beaucoup doivent se concentrer sur leurs projets de société pour 2016 plutôt que de s’occuper de moi et de mon gouvernement au quotidien », a-t-il dit d’entrée de jeu, avant de les appeler à la retenue pour préserver la paix, la stabilité et la sécurité dans le pays.


Le Bénin reste et demeure un Etat démocratique dans lequel les libertés fondamentales sont garanties. Toutefois, il a indiqué qu’il ne saurait tolérer l’anarchie et le désordre. Il a invité ses détracteurs à animer la vie sociopolitique nationale dans la courtoisie, l’amour du prochain, la tolérance et le respect de l’autre, sans verser dans les injures et les attaques personnelles. « Personne n’est élu pour remettre en cause l’ordre constitutionnel. Nous ne devons pas utiliser nos positions actuelles pour régler des comptes. Il y a trop d’agressions verbales dans les débats. Insulter un chef de l’Etat en exercice est devenu un sport national et quotidien. La haine, l’intoxication, la jalousie, la désinformation et la manipulation sont devenues la chose la mieux partagée dans le pays. Et devant ce triste constat patent, je ne fais que penser à vous les jeunes, à votre avenir. Je me suis abstenu de réagir pour ne pas envenimer la situation », a-t-il fait observer aux jeunes.


Le président de la République a exprimé sa disponibilité à dialoguer franchement avec toutes les forces vives de la nation, notamment les différents syndicats et l’opposition. Mais il a posé ses conditions. « Il y a des préalables. Nous avons un peuple épris de paix. Pas de violence donc dans le pays. Nous allons dialoguer dans la paix et le respect mutuel », a-t-il déclaré. « Personne n’a le monopole de la violence. Nous devons donc l’éviter à tout prix. La démocratie est un vent que personne ne peut l’arrêter. Je ne suis pas contre la démocratie. Mais les obligations vis-à-vis de la République d’abord, les droits après. Chacun doit s’abstenir de poser des actes qui déshonorent la Nation. De toute façon, la barque ne chavira pas sous ma conduite. Dieu est au contrôle. Il faut prendre la République au sérieux. C’est une institution d’amour, c’est le premier cadeau que Dieu nous a donné et que nous devons préserver. Evitons alors l’incivisme et la violence verbale. Nous devons bannir de nos comportements et pratiques tout ce qui va à l’encontre des valeurs républicaines, éthiques et morales », a-t-il souhaité.


Le Président Boni Yayi a réaffirmé aux jeunes qu’il rêve toujours d’une démocratie qui nourrit, soigne, préserve la liberté et fournit la sécurité. « Je ferai tout pour que la paix, l’ordre et la discipline règnent dans ce pays », a-t-il rassuré, avant d’insister sur le fait qu’en réalité, ce qui divise et fâche dans le pays est bien sa lutte contre la corruption et l’impunité. Pour lui, ce n’est pas de l’harcèlement. « C’est pour vous que je mène toute cette lutte. Des gens ont ruiné ce pays dans le coton et le port, sans construire une seule maternité dans un village. Quel que soit le prix à payer, le coup à recevoir, j’irai jusqu’au bout pour préserver le bien public. Je n’ai pas peur de la mort. On utilise l’argent du pays qu’on a réussi à transférer ailleurs pour le déstabiliser et diviser ses institutions. Ceux qui sont payés pour faire ça doivent absolument faire demi-tour et respecter l’ordre constitutionnel. J’observe tout, tous les mouvements Cotonou-Paris. Le moment où je vais bondir arrivera et je réagirai en conséquence. Le gouvernement ne doit rien aux travailleurs, pas d’arriérés de salaires. Alors, pourquoi chercher à organiser une insurrection à la tunisienne ?
En tout cas, c’est un vœu pieux. Désormais, laissez-les marcher jusqu’à Porto-Novo s’ils veulent et encadrez-les. Ils peuvent même emprunter le tronçon Akassato-Bohicon si c’est nécessaire. En fait, leur objectif, c’est de faire tuer des gens dans leurs propres rangs pour me faire porter la responsabilité. C’est pourquoi, ils ont pris de l’argent pour marcher dans l’intention de me faire partir. Je suis un président de mesure. J’entends tout. Mais je ne souhaite pas d’affrontements dans mon pays. Je répondrai à tout même devant la Haute cour de justice. Les chiens qui aboient ont un propriétaire. Chers jeunes, mettez-vous debout pour défendre la patrie", a-t-il conclu.

H. Léonce

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