Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



La Nation N° 5913 du 28/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Défalcation sur salaires pour fait de grève aux magistrats : l’UNAMAB durcit le ton contre le gouvernement
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  La Nation




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) ne décolère pas. Elle menace de passer de trois à cinq jours de grève par semaine pour compter de la semaine prochaine si le gouvernement ne restitue pas les fonds défalqués sur les salaires du mois de janvier 2014 aux magistrats. C’est la principale décision issue de l’Assemblée générale que l’UNAMAB a tenue hier lundi 27 janvier à Cotonou et rendue publique par le bureau exécutif de l’Union qui a animé à cet effet un point de presse.


Par Thibaud C. NAGNONHOU


Les justifiables et autres usagers des Cours et Tribunaux du Bénin doivent encore s’armer de courage pour affronter les conséquences fâcheuses de la paralysie de l’appareil judiciaire déclenchée depuis quelques semaines par l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB). La principale organisation syndicale des magistrats menace de corser son mouvement pour passer de trois jours de grève à cinq jours de grève par semaine.
Faut-il le rappeler, le mouvement de grève des magistrats qui a démarré depuis le 3 décembre 2013 visait à exiger deux points de revendication.

Le premier concerne la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats et le second a trait à la correction des nominations des magistrats prononcées en 2011 et en 2013. Pour tenter d’apaiser les grévistes, le Conseil des ministres des 18 décembre 2013 et 20 janvier 2014 a procédé à de nouveaux redéploiements de magistrats dans les Cours et Tribunaux. C’est donc pour évaluer la situation que les membres de l’UNAMAB s’étaient réunis en Assemblée générale hier à Cotonou. Ils ont fait le point de leur mouvement déclenché depuis le 3 décembre dernier et analysé le "petit pas" posé par le gouvernement.

Appréciant hier ces différents points, l’Assemblée générale a constaté que sur la question de la sécurité des magistrats, rien n’a évolué. Les négociations enclenchées n’ont pas abouti à une solution concrète.
Concernant la correction des nominations querellées, l’UNAMAB note qu’en dépit des efforts consentis par le Conseil supérieur de la magistrature, les redéploiements des 18 décembre 2013 et 20 janvier 2014 recèlent plus d’irrégularités que celles du 28 mai 2013 objet de contestation.

Dans cette ambiance d’insatisfaction intervient un nouvel élément : celui de la défalcation. Selon le communiqué final qui a sanctionné cette Assemblée générale et lu par Serges Tchina, secrétaire à l’organisation et à l’information de l’UNAMAB, des défalcations illégales ont été opérées sur le salaire du mois de janvier 2014 des magistrats à hauteur de 80%. «Nous constatons que le gouvernement banalise la sécurité des magistrats et s’inscrit dans une logique de provocation, d’affrontement et de bras de fer», note Serges Tchina.
Face à la situation, l’UNAMAB décide de maintenir son mot d’ordre de grève.

Elle exige du gouvernement l’annulation pure et simple et ce avant vendredi 31 janvier 2014 de la mesure de défalcation qu’il a prise. Au-delà de ce délai, les magistrats menacent de durcir le mouvement qui pourrait passer d’une grève de trois jours à cinq jours par semaine, renouvelable par tacite reconduction, pour compter du lundi 3 février prochain.
Par ce durcissement, l’UNAMAB entend exiger de l'Exécutif la rétrocession de l’intégralité des fonds défalqués, la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats et la correction des irrégularités contenues dans les nominations de 2013 et de 2014. ...

 Commentaires