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La Nation N° 5914 du 29/1/2014

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Trois questions au directeur général du Budget, Célestin Hossou: «La nouvelle Constitution financière impactera la lutte contre la corruption»
Publié le jeudi 30 janvier 2014   |  La Nation




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En marge des travaux de l’atelier d’identification et de validation des activités à mettre en œuvre dans le cadre de la Loi organique relative aux lois de finances qui ont démarré hier à Ouidah, le directeur général du Budget, Célestin Hossou revient ici sur les impacts que peuvent avoir désormais l’application de cette nouvelle Constitution financière au Bénin.


La Nation : Monsieur le directeur général du Budget, qu’est ce qui va changer dorénavant avec la mise en œuvre de la Loi organique relative aux lois de finances au Bénin ?

Célestin Hossou : La nouvelle Constitution financière a été adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée ensuite par le président de la République. Par conséquent, il est important de prendre des dispositions pour voir quels seront les changements qui vont intervenir dans la pratique financière dans notre pays. Je voudrais préciser qu’il y aura d’abord la transparence budgétaire dans toutes les activités financières. Celles-ci seront publiées comme cela se faisait par le passé mais cette fois-ci de façon beaucoup plus approfondie.
Ainsi, les citoyens seront informés à chaque moment du point de l’exécution du budget général de l’Etat. Ils sauront ce à quoi ont servi leurs impôts collectés notamment dans les domaines des investissements, du fonctionnement de l’Etat et la réduction de la pauvreté. La nouvelle loi a prévu le renforcement du contrôle financier sur l’exécution des dépenses publiques. Au niveau des ministères sectoriels, il y aura également le renforcement des responsabilités des contrôleurs financiers. C’est donc dire qu’il y a beaucoup d’innovations qui seront observées dans l’exécution des dépenses publiques du Bénin.

Quel sera l’impact de ces innovations dans le cadre de la lutte contre la corruption et les prévarications qui sont monnaie courante dans l’administration publique ?

Avec la question de la transparence budgétaire, les questions de corruption et de prévarication vont diminuer. Puisque désormais avec la LOLF, toutes les dépenses que l’Etat exécute, qu’un ministère effectue, seront présentées périodiquement devant les citoyens. Ils peuvent poser des questions pour savoir ce à quoi leurs impôts ont servi.
Ce faisant, la transparence budgétaire sera dorénavant renforcée. A partir de ce moment, les questions de corruption, de prévarication et autres vont disparaître. Pas du coup mais de façon progressive.

Ces réformes appellent des responsabilités et des compétences. Pensez-vous que l’administration publique béninoise dispose des ressources humaines requises pour relever ces défis budgétaires ?

Il faut l’anticipation dans la gestion des Finances publiques. La Loi organique relative aux Lois de finances vient d’être promulguée.
Et nous avons pris les dispositions en début de cette année 2014 pour voir par quelles actions nous devons mettre en place toutes les recommandations incluses dans cette Constitution financière que nous appelons la LOLF. Les cadres et les intellectuels sont là pour la mise en œuvre. Nous allons procéder au renforcement des capacités au niveau de tous les ministères notamment des directeurs de la Programmation et de la Prospective (DPP) des contrôleurs et du personnel. Nous allons passer partout pour faire le renforcement des capacités des ressources humaines.
Il y a un certain nombre de dispositions que nous allons mettre en œuvre jusqu’en 2019. Tout ce qu’on a mentionné au niveau de la nouvelle Constitution financière sera mise en œuvre de façon progressive jusqu’en 2019. Nous devrons faire tout possible pour qu’en 2017 les arrêtés et autres actes administratifs soient prêts pour l’atteinte des objectifs de la LOIF.
C’est pourquoi, je demande au monde financier béninois de faire tout possible pour prendre connaissance du contenu même de la nouvelle Constitution financière. Car, c’est un document essentiel entrant dans le cadre de la gestion de nos Finances publiques.
Il faut enfin qu’on voie venir une amélioration dans la gestion de l’argent du contribuable, dans la gestion de toutes les activités ayant des impacts pour la réduction de la pauvreté...

Propos recueillis par Thibaud C. NAGNONHOU

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