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La Presse du Jour N° 2061 du 30/1/2014

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A la découverte de Professeur Vicentia Boco, (Présidente de l’Institut National pour la Promotion de la Femme (INPF))
Publié le vendredi 31 janvier 2014   |  La Presse du Jour


Vicentia
© Autre presse par DR
Vicentia Boco, Présidente de l`Institut National de Promotion de la Femme


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Actrice de tous changements pouvant rendre les autres heureux
Chers ami(e)s de » Vendredi au Féminin », après avoir peint le vendredi dernier, Marielle Degboe, une jeune femme leader, nous avons voulu vous faire découvrir aujourd’hui, une grande dame. Certes, beaucoup d’entre vous la connaissent déjà, mais certainement pas dans toutes ses facettes. Elle se nomme Vicentia Boco et elle porte à la fois la casquette de Professeur d’imagerie médicale à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), et celle de Présidente de l’Institut National pour la Promotion de la Femme (Inpf).
Mariée et mère de trois enfants dont une fille et deux garçons, puis grand-mère de deux petits-enfants, Pr Vicentia Boco est une femme de principes qui déteste fortement l’injustice et le mensonge. Aussi, fustige-t-elle, l’indifférence aux choses et aux gens en difficulté ainsi que l’orgueil qui amène certaines personnes à se croire au-dessus de tout. De ce fait, la dame du jour, bien que caractérisée par une rigueur farouche, s’entoure d’une grande humilité et érige au titre de son label de vie » la contribution au bien-être des autres « . En effet, elle aime que règne l’harmonie autour d’elle. Pour cela, elle s’évertue quotidiennement pour que non seulement, elle soit personnellement heureuse, mais surtout pas sans les autres qu’elle veut toujours voir en bonne santé et épanouis. Elle circonscrit donc sa vie autour du bien-être de l’autre. C’est d’ailleurs ce qui l’a amenée à adopter la médecine, et précisément l’imagerie médicale, comme sa carrière professionnelle, à décider d’enseigner cette discipline, et surtout à nourrir l’ardent désir de contribuer au mieux-être des femmes en faisant exister l’Institut National pour la Promotion de la Femme (Inpf). Ayant le goût du voyage et s’adonnant quotidiennement au sport d’entretien, son envie de s’intéresser aux autres et de contribuer à leur bonheur, l’a aussi motivée à intégrer depuis 1987, soit 27 ans bientôt, le Lions Club International au sein duquel elle occupe une place de haut niveau.
Une femme polyvalente toujours au service des autres
Née de parents enseignants, Pr Vicentia Boco a eu dès sa naissance, les germes de l’enseignement dans son sang. Ceci, couplé à l’envie d’outiller les autres en de nouvelles connaissances, elle a voulu à l’instar de ses parents, former. Car, elle estime qu’enseigner, c’est » transmettre le savoir et outiller quelqu’un de sorte à lui donner de nouveau la vie « . Avec la forte sensation que former les autres, est formidable dans la mesure où cela permet de transmettre des connaissances tout en acquérant à son tour, la dame du jour séduite très tôt par l’enseignement, estime qu’il s’agit d’un métier qui attribue une certaine puissance à celui ou celle qui l’exerce. Car pour elle, l’enseignant (e) est celui ou celle qui a le pouvoir de forger et faire vivre les autres, en l’occurrence les composantes de son auditoire. Toutefois, c’est en raison de sa nature qui se décline en » l’amour du prochain et apporter sa pierre à son épanouissement », que Mme Vicentia Boco a voulu de façon spécifique faire la médecine et l’enseigner. Elle est donc médecin spécialiste en imagerie médicale (radiologie, scanner, …) et enseignante dans cette discipline à l’Université d’Abomey-Calavi. Ceci, parce qu’elle estime que contrairement à ce qui est, à ses dires, souvent observé dans la corporation, » doit être médecin, celui qui est mu par l’envie de s’occuper des autres et qui est prêt à être leur esclave ». Ce qui est son cas. Ainsi, dans sa dynamique d’assister et de promouvoir l’autre, elle a couvé en 2010, l’envie de faire fonctionner un centre qui aura fondamentalement pour lutte de sortir les femmes de l’ornière dans laquelle elles ont été pendant longtemps maintenues par les mentalités sexistes issues des coutumes et traditions africaines en général, et celles béninoises en particulier. Ce qui l’a amenée à arpenter le sentier de la politique dans un premier temps, sous le régime du Président Nicéphore Soglo. Puis, après un court retrait de la vie politique, elle a voulu, à la sortie de son expérience à la tête du ministère de l’enseignement supérieur, participer à la mise en place d’un idéal sociétal susceptible de garantir » un changement » profond de notre pays tel que prôné en 2006 par le Président de la République, Boni Yayi. Mais, ayant constaté que les femmes restaient trop en retrait ou hésitantes à participer aux décisions et actions de développement du pays, malgré leurs compétences et capacités à pouvoir les améliorer qualitativement, elle a décidé de contribuer de façon précise, à une plus grande implication des femmes dans la société, afin qu’elles ne soient plus limitées aux rôles de consommatrices ni de ménagères. Elle se porta donc volontaire pour faire vivre l’Institut National pour la Promotion de la Femme (Inpf), un projet initié par le Chef de l’Etat. Elle s’active donc depuis 3 ans avec l’appui de toute son équipe, à garantir un mieux-être à toutes les femmes béninoises sans distinction aucune, qu’elles soient intellectuelles ou non.
Un engagement indéfectible qui porte progressivement ses fruits
En tant que Présidente de l’Inpf, Pr Vicentia Boco a pour rôle d’organiser les activités dudit Institut. Il s’agit en l’occurrence de l’organisation des études et recherches sur la situation des femmes dans notre pays, de l’élaboration de propositions à l’égard des décideurs à divers niveaux pour une amélioration des situations jugées non idéales pour les femmes. Elle fait aussi des communications sur les problématiques liées à la femme et actionne des lobbyings auprès des différentes administrations publiques (ministères) et privées (Ong) que l’Institut forme, en vue d’une meilleure prise en compte des femmes dans les projets et programmes de développement. Déterminée à atteindre son objectif qui lui tient en permanence à cœur, la dame du jour ne ménage aucun effort depuis son installation à la tête de cet Institut, pour changer les mentalités et habitudes discriminatoires vis-à-vis des femmes. Ainsi, amorçant cette 4è année de présidence de l’Inpf, elle sent ses efforts porter progressivement leurs fruits. Elle est convaincue qu’en la matière, les lignes bougent et que les donnes changeront d’ici à là. Car, elle estime que non seulement, dans tous les milieux administratifs, les hommes malgré leur réticence, comprennent de plus en plus qu’il faut laisser les femmes participer à la chose publique, mais aussi, les femmes elles-mêmes sont davantage convaincues et décidées à apporter leur pierre à l’édifice social. C’est, ajoute-t-elle, ce qu’a révélé l’enquête de suivi-évaluation réalisée en novembre-décembre 2013 sur l’impact des activités de l’Inpf sur le terrain. Elle confie donc que pour l’instant, sa lutte a abouti à une prise de conscience des hommes qui ont compris la nécessité de donner plus de place aux femmes dans les sphères de décision, même s’ils ne sont pas encore prêts à la leur concéder, ajoute-t-elle. Ainsi, elle estime que l’on conçoit davantage légitime qu’une femme puisse prétendre à un poste de décision. Cependant, Pr Vicentia Boco précise que bien qu’ayant compris une telle nécessité, » les hommes en sont encore aux promesses non tenues et aux déclarations d’intention, en commençant par le 1er d’entre eux, le Chef de l’Etat « . Ainsi, le prochain succès de sa lutte sera donc, poursuit-elle, la décision effective des hommes de faire participer les femmes. Dans ce cadre, elle pense que les nouvelles générations de femmes oseront certainement plus que leurs aînées.
Une optimiste au sens de l’organisation qui force l’admiration
Toute initiative n’étant exempte de contraintes, la présidence d’un tel Institut ne déroge pas à cette règle. Principalement confronté à l’exigüité de ressources financières du fait d’être sous la tutelle de la Présidence de la République, l’Inpf souffre cruellement de moyens financiers suffisants pouvant lui permettre de mener à bien les missions qui lui sont dévolues. Et de surcroît, le corollaire de cette difficulté financière, est le manque de ressources humaines susceptibles de faire atteindre à l’Institut, ses objectifs. Mais non ébranlée dans son engouement, le Pr Vicentia Boco est plus que jamais déterminée à faire davantage bouger les choses. Comptant sur le dynamisme et l’efficacité de son équipe de travail, sur son endurance et sur la facilité de se faire entendre dans les sphères d’intervention, elle est convaincue qu’en dépit du fait que les changements (sociétaux) de comportements et de conceptions soient généralement longs à s’opérer, le concept de la participation des femmes aux décisions de développement est davantage intériorisé par les différentes composantes de l’administration béninoise. Ce qui l’incite à œuvrer inlassablement pour atteindre un résultat meilleur. Par ailleurs, hormis l’optimisme qui la caractérise, Mme Boco est dotée d’un sens remarquable de l’organisation qui lui permet de concilier à perfection sa vie professionnelle et familiale. Avantagée par le fait de ne plus avoir ses enfants sous son toit, elle fait recours à une gestion méthodique et rigoureuse de ses obligations de femme active, de mère et d’épouse. Ce qu’elle réussit à perfection vu l’efficacité dont elle fait montre dans ces deux sphères. Elle confie en ce sens, que pour être bien efficace sur ces deux fronts, il faut avoir de la rigueur, être très organisé et méthodique, et surtout planifier ses activités pour ne pas se disperser. Ce qui, renchérit-elle, permet de ne pas perdre du temps, ni de l’énergie, ni de l’argent et d’atteindre rapidement les objectifs qu’on s’est fixés afin de pouvoir aller sur d’autres fronts.
De sages conseils à la gent féminine
Ne pouvant mettre un terme à ses propos sans donner quelques pistes de réussite de vie à ses paires, Vicentia Boco exhorte les filles et les femmes à être conscientes de leurs potentialités. » Il faut qu’elles sachent que c’est dramatique et du gaspillage de ne pas utiliser ses potentialités « , insiste-t-elle. De façon particulière, elle recommande aux jeunes filles, de se lever pour se prendre en charge sans rien attendre des autres, et de se donner les meilleurs moyens pour réaliser leurs désirs et satisfaire leurs besoins.

Réalisé par Monaliza Hounnou

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