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Charles TOKO : "Pense-t-il peut-être qu’il est plus intelligent que les présidents Zinsou, Kérékou et Soglo ? Ou plus brillant que le président Amoussou Bruno ? Adiren Houngbédji…etc ?"
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  24 heures au Bénin


Charles
© 24 heures au Bénin par DR
Charles Toko Pdg du Groupe de Presse Le Matinal


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« Boni Yayi récidive dans la violation de la Constitution » (Nouvelle Tribune du 30/01/2013)

La pauvre. Elle avait déjà été violée par l’un de ses pairs géniteurs ( Th. Holo). Et depuis 2006, elle a été tellement violée par le président de la République qu’elle ne tient plus debout. C’est pour ça que le président veut la changer. Il veut du neuf pour pouvoir s’adonner à son sport favori : le viol permanent.


« Ma détermination à faire en sorte que les Béninois soient satisfaits est tellement forte. Je ne m’adresse au peuple béninois. Je m’adresse pas à cette classe politique qui pratiquement à mon avis est en train de ruiner ailleurs. Ils le savent bien ces politiciens. J’ai du respect pour eux mais des fois, je suis tenté de croire que c’est une classe politique médiocre. Je respecte beaucoup.. ». Yayi Boni

1- On a vu comment les Béninois sont satisfaits. Hier, toute la journée, Cotonou n’a pas eu droit au courant électrique. Alors que 50 milliards ont été investis à Maria Gléta pour rien. C’est ça la satisfaction ? 100 milliards dans Icc-services, c’est ça la satisfaction ?

2- Ensuite remarquez ceci : Pour Yayi Boni, la classe politique ne fait pas partie. Il a une conception particulière du peuple. L’esprit de division est inné en lui. Tantôt c’est « les miens », pour séparer Nord-Sud, tantôt, il sépare les politiciens du peuple.
3- Il dit que la classe politique est médiocre. C’est de la prétention. De l’égoïsme pur à l’état brut. Quelle est son unité de mesure de la médiocrité ? Pense-t-il peut-être qu’il est plus intelligent que les présidents Zinsou, Kérékou et Soglo ? Ou plus brillant que le président Amoussou Bruno ? Adiren Houngbédji…etc ?
Ce qui trompe Yayi Boni, c’est sa victoire sur la classe politique constituée en 2006. Or en 2006, son intelligence s’appelait…Patrice Talon. Si les autres candidats avaient eu le ¼ des moyens mis à sa disposition par l’homme d’affaires, il ne sera même pas au second tour ! C’est ça être intelligent ?
Mieux si Abdoulaye Bio Tchané ne s’était muré dans un silence de morgue, attendant comme un enfant de choeur, que Kérékou dise officiellement qu’il n’est pas candidat, on n’aurait pas connu Yayi Boni. C’est ça son intelligence ?
Au-delà de tout, un homme intelligent peut-il traiter les autres de médiocres ? Mais c’est la preuve même de son inintelligence.
Et si on devait noter les huit ans de règne que nous venons de traverser, eh bien un 04/20 aurait été trop. Qui est médiocre ?

« En 1999, c’est le président Amoussou qui a signé un décret pour dire qu’il faut transposer la filière coton au secteur privé. Je crois avec la même loi, ceux qui m’injurient aujourd’hui ont démantelé les Carders en disant que le paysans peuvent discuter valablement avec les hommes d’affaires, les affairistes (..) Ceux-là qui ont livré le coton au privé, mais l’Etat béninois n’est pas dupe. Qui est élu ? C’est eux qui vont venir faire les réformes à ma place ? A quel titre ils me disent d’arrêter les reformes, ils sont qui et quoi pour demander cela ? J’ai un bilan à présenter d’ici trois ans et moi je m’en vais. Tous ce qu’ils sont en train de dire, ils n’ont qu’à proposer leur projet de société pour 2016. Leur chance, je ne serai pas là. Je serai l’ancien président. Ils n’ont qu’à me laisser travailler. Je demande au peuple béninois d’en tenir compte….. ». Yayi Boni

J’ai toujours dit que lorsqu’on ne maitrise pas ce que l’on veut dire, il vaut mieux la fermer. Dire que c’est Amoussou Bruno qui a décidé du transfèrt de la filière coton au privé, c’est par contre là le signe d’une médiocrité certaine. Je comprends maintenant pourquoi le régime Yayi navigue à vue.
Ancien président de la Boad, il devrait pourtant savoir que ce transfèrt a été imposé par les bailleurs de fonds. Economiste, président de la République, il devrait savoir que c’est une des conditionnalités du Programme d’Ajustement structurel. Aujourd’hui, prégo, vous êtes revenu sur cette privatisation. Ok. Quelle a été la sanction ? Vous avez perdu le MCA. En fait, vous êtes en train de tout perdre. Le Danemark s’est retiré complètement du Bénin. Evidemment, qui dit Danemark dit Maersk-line. A cause de vos maladresses avec Bolloré. Vous avez déjà fait le bilan ? Non. Les Hollandais sont en train de plier bagages.
Maintenant découvrons la vraie personnalité de notre président. Lisez attentivement. Voici ce qu’il a dit : « Qui est élu ? C’est eux qui vont venir faire les réformes à ma place ? A quel titre ils me disent d’arrêter les réformes, ils sont qui et quoi pour demander cela ? ». je vous prie de relire encore une fois…Et s’il le faut, relisez encore avant de continuer.
Maintenant, trois questions :
1- A quoi sert alors le Haut Commissariat à la Gouvernance concertée ? Après ces propos de yayi, Moïse Mensah devrait démissionner.
2- A quoi sert le Médiateur de la République ? Joseph Gnonlonfoun devrait aussi démissionner.
3- A quoi sert le Conseil économique et social ? Nicolas Adagbè devrait aussi démissionner.
Yayi Boni est clair, c’est lui l’élu. Il est très très clair : il n’a rien à attendre de personne. Ils sont qui ? Et il les chosifie, ils sont quoi ?
C’est toute la problématique Yayi. Il sait que ces institutions ne serviront à rien, pourtant il en créé en plus du Conseil économique et social. Il les crée et ce sont nos pauvres milliards qui s’envolent.
Pourquoi avoir créé ces institutions ? Par pur populisme. Durant son premier mandat, il fallait montrer qu’il sait écouter. Pour montrer qu’il veut faire de la gouvernance concertée. C’est dans ce cadre qu’il est allé plus de dix fois chez kérékou, Soglo et Zinsou. Mais dès qu’il a été élu pour son deuxième mandat, il n’a plus jamais mis les pieds chez les anciens présidents. Ceux-ci ont demandé à le rencontrer. Il a opposé un non catégorique. Ca c’est du Yayi Boni.
A part ces institutions rendues inutiles par le prégo, parlons de la classe politique. Yayi Boni la déteste. Pourtant, au deuxième tour des élections de 2006, il a fait la courbette devant cette classe politique. Il a même signé avec chaque formation politique un contrat qu’il n’a jamais respecté.
« Ils sont qui ? Ils sont quoi ? ». Cette phrase résume tout le mépris envers la classe politique qu’il traite de médiocre. De toute façon, il ne reste que deux ans.

Charles Toko

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