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La Nation N° 5917 du 3/2/2014

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Débrayage dans l’administration publique : Rencontre décisive ce jour
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  La Nation


Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Lokossou, actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin)


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Après les 72 h de grève observées les 28, 29 et 30 janvier derniers, les Organisations syndicales ayant lancé le mot d’ordre se disent satisfaites de la détermination de leurs militants qui n’ont pas été démobilisés malgré la défalcation opérée sur leurs salaires par le gouvernement. C’est dans ce cadre qu’une rencontre de négociation est prévue cet après-midi entre le gouvernement et les Centrales et Confédérations syndicales.

Par Alain ALLABI

Le gouvernement et les partenaires sociaux renouent avec le dialogue cet après-midi. Les grèves perlées dans l’administration publique seront au menu des discussions.
Si on doit s’en tenir au communiqué du Conseil des ministres du mercredi 29 janvier dernier. En attendant, la troisième semaine de grève déclenchée par les Confédérations et Centrales syndicales du 28 au 30 janvier dernier a été très bien suivie et s’est intensifiée en se généralisant. C’est le bilan estimé positif et très satisfaisant par Anselme Amoussou, deuxième secrétaire général adjoint de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin, l’une des confédérations ayant déclenché le mouvement de débrayage depuis le 7 janvier dernier.
Cette détermination des travailleurs, explique le syndicaliste, est née «de la dernière mesure prise par le gouvernement en opérant des défalcations illégales sur les salaires».
L’aspect illégal s’explique, selon lui, par le fait que les revendications ayant été à la base du mouvement n’autorisent pas la défalcation. Il s’agit des revendications relatives aux libertés fondamentales et à des droits acquis. Ainsi, aucune défalcation ne saurait se faire. En agissant comme il l’a fait, a-t-il insisté, le gouvernement a violé l’article 25 de la loi portant exercice du droit de grève au Bénin. Ce qu’ils réclament, c’est le respect des textes et ils ne sont pas contre les défalcations mais celles-ci doivent se faire dans les conditions prévues par la loi. A défaut, comme c’est le cas actuellement, c’est illégal. Par ailleurs, rétablissant la vérité sur la durée du mouvement de débrayage de la semaine écoulée, Anselme Amoussou, a rappelé qu’il a été prévu pour 72h et non 96h comme on a tendance à le faire croire. «C’était une rumeur non fondée qui parlait de 4 jours de grève», a-t-il clarifié.
Mais en cas d'absence de satisfaction à partir de demain mardi jusqu’à jeudi, un nouveau mot d’ordre de débrayage lancé va entrer en compte malgré la rencontre avec le chef de l’Etat ce jour. Selon lui, l’ouverture des négociations n’est pas suspensive du mouvement de grève. Les confédérations et Centrales vont répondre à l’appel du gouvernement, assure-t-il, en précisant que la décision de la poursuite ou non du mouvement dépendra de l’issue de cette rencontre.
Les Confédérations et Centrales syndicales, note Anselme Amoussou, sont ouvertes au dialogue. C’est pourquoi, explique-t-il, sans avoir obtenu satisfaction à ces revendications, elles veulent répondre à l’appel du gouvernement pour montrer toute leur bonne foi. «Par le passé, les salaires des travailleurs ont illégalement subi des défalcations et quand l’illégalité a été prouvée, cela a été corrigé. Ainsi, les travailleurs ont reçu dans le même mois, des fiches de paie complémentaires», rappelle le syndicaliste pour prévenir toute tentative de déclarer la restitution des sommes défalquées impossible.

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