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Candidat à l’élection du représentant des artistes au Conseil Economique et Social (CES): Gaston Eguédji donne les raisons de son acte et accuse
Publié le mardi 4 fevrier 2014   |  L`événement Précis




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Les tractations pour l’élection du représentant des artistes au sein de la prochaine mandature du Conseil économique et social (CES) ont commencé. D’ores et déjà, Gaston Eguédji, actuellement administrateur au Fonds d’Aide à la Culture, s’annonce dans la course. A travers une interview qu’il nous a accordée, il justifie sa décision. « Je suis candidat pour aller contre la tricherie… », affirme-t-il, avec à l’appui, une série d’accusations.

L’Evénement Précis : La rumeur vous annonce candidat aux prochaines élections au Conseil économique et social (CES) au titre du représentant des artistes. Confirmez-vous l’information ?
Gaston Eguédji : Je confirme l’information. Je suis bel et bien candidat aux élections au Conseil économique et social pour représenter les artistes.

Vous êtes administrateur au Fonds d’aide à la culture. Votre mandat ne prendra pas fin avant l’organisation des élections au CES. Pourrions-nous alors savoir vos réelles motivations ?
Je dois vous dire que, pour aller au Fonds d’aide à la culture, en tant qu’administrateur, je n’étais pas preneur. Mais, quand les amis m’ont porté et ont reconnu que je pouvais leur être utile là-bas, j’ai accepté y aller. Je pense que vous voyez bien, à la date d’aujourd’hui, les sensibles améliorations qu’il y a eu au niveau de ce fonds. Même si ce n’est pas totalement assaini, je pense que c’est mieux qu’avant. Vous n’avez, par exemple, plus besoin de donner de l’argent aux gens avant qu’on accepte votre projet. Il y a donc une certaine objectivité dans l’appréciation des dossiers qui viennent désormais au Fonds. Je voudrais donc dire, pour vous répondre, que c’est ce même motif d’assainissement qui justifie ma candidature pour le CES. La 2ème raison, c’est qu’il y a un gentleman agreement au début de ce processus entre les artistes et les fédérations d’associations d’artistes. C’est que les corporations passeront à tour de rôle. Et si les musiciens sont passés, ensuite les plasticiens, les cinéastes puis les comédiens, selon cet accord dont je vous parle, c’est le tour des écrivains qui est arrivé. Mais, je note que celui qui finit bientôt son mandat n’est pas de ce secteur. Et pourtant, il veut se positionner en lieu et place des gens des lettres. C’est pour cela que je me positionne contre cela, une façon de lutter contre le non-respect de la parole donnée afin que la jeune génération ne prenne pas exemple sur ça>

J’aurais même appris que le monsieur, n’étant pas littéraire, veut sortir des livres, juste pour aller se présenter au nom des écrivains à cette élection. Je trouve que c’est de la tricherie. Et nous devons tout faire pour dire non à cela. L’autre raison qui m’amène à me porter candidat, c’est que quand il partait là-bas, nous lui avions dit de tout faire pour décrocher aux artistes, deux places au sein de cette institution. Il nous l’a promis et c’est justement pour cela qu’on l’a soutenu. Mais je vous avoue qu’à la date d’aujourd’hui, rien de cela n’a été fait. Ensuite, je dois dire que dans la charte culturelle, il est dit qu’il faut allouer 1% du budget national à la culture. Je pense bien que le budget passe aussi par le CES et les conseillers y mettent des avis même si ceux-ci sont consultatifs. Je dirai que s’il y avait le lobby qu’il fallait, il pourrait, tout au moins, nous obtenir 0,5%. Ce qui n’est pas rien. Mais nous n’avons rien eu de tout ça. Voilà les différents éléments qui motivent ma candidature.

Vous semblez accuser le représentant actuel des artistes au sein du CES. Je crois bien qu’il s’agit de Claude Balogoun. Est-ce bien de lui que vous parlez?

Bien sûr que c’est de lui que je parle. Je crois bien qu’avant d’aller au CES, il a dit qu’il est cinéaste et nous l’avons soutenu parce qu’il l’est vraiment. Quand son mandat s’est achevé et qu’il s’est également positionné au titre des comédiens, étant donné que nous le reconnaissons également comme tel, nous l’avons encore soutenu. Mais maintenant que le tour des littéraires est venu, il veut encore se positionner alors qu’il n’en est pas un. Vous qui m’interviewez là, si c’était vous qui vous positionnez en tant que journaliste culturel, je n’y aurais trouvé aucune objection parce que les journalistes sont tout le temps dans l’écriture. Pour moi donc, ils sont des représentants valables. Mieux, pour avoir fait 7 ans au CES, je crois qu’il pouvait quand même permettre à d’autres personnes de faire cette expérience afin que ce qu’il n’a pas pu faire, d’autres personnes puissent aussi l’essayer. Mais mon vrai problème n’est pas là. Je pense qu’une fois qu’on s’est entendu sur un gentleman agreement, même si on veut changer les règles du jeu, on devrait laisser le processus finir d’abord puis on verra, par la suite, ce qu’il faut faire. Moi, ma candidature donc, c’est pour aller contre la tricherie et le non-respect de la parole donnée.

Outre votre candidature, on apprend qu’il y en aura plusieurs autres. Visiblement donc, le monde artistique est divisé sur cette question. Est-ce que vous avez mené le débat entre responsables d’associations et de fédérations d’artistes pour tenter une sorte de réconciliation sur la question avant d’afficher, aujourd’hui, clairement vos divergences sur un sujet aussi important ?

Moi, je pense que je l’ai fait. J’ai personnellement appelé un certain nombre de responsables d’associations pour leur signifier clairement que s’il ne laisse pas le processus de rotation se poursuivre jusqu’à la fin, il y aura division entre nous. Et c’est pour éviter, d’ailleurs cette division que nous avons convenu de ce gentleman agreement. Pourquoi ne veut-on pas respecter cet accord que nous avons conclu entre nous ? J’ai attiré l’attention de certains responsables d’associations et de fédérations sur le sujet. Ce qui a été arrêté, c’est qu’on se voit entre nous pour régler ce problème-là. Moi je vous assure qu’une fois qu’on aura réglé réellement le problème, je retirerai tout simplement ma candidature. Mais dans le cas contraire, je la maintiendrai jusqu’au bout.

Autrement dit, pour vous, le règlement de ce problème passe par le retrait de Claude Balogoun de la course ?

Non. Ma lutte n’est pas une guerre de personne. Elle est menée pour le respect de la parole donnée. Et cette parole donnée, c’est le respect du gentleman agreement que nous avons conclu.

Se porter candidat au nom des écrivains, en êtes-vous un ?

Moi je reconnais que je ne suis pas écrivain. Mais je suis candidat. Comme je l’ai signalé au départ, c’est pour aller contre la tricherie et le non-respect de la parole donnée. Je ne suis pas écrivain quand bien même je pourrais dire que je le suis. Je ne me reconnais pas tel parce que je ne peux pas, pour avoir écrit un essai, prétendre que je le suis.
Un mot de conclusion ?

Je dois vous remercier et dire que nous nous devons de mettre de l’ordre dans la famille culturelle au Bénin. Il faut que lorsqu’on nous voit, qu’on dise qu’on est bien organisé. Car, avec ce qui se passe là, je ne pense pas qu’on puisse nous accorder quelque crédit que ce soit. Je voudrais donc que les gens mènent cette lutte avec moi pour le bonheur de notre secteur. La tête de la personne de Claude Balogoun m’importe très peu. C’est l’intérêt du secteur qui me préoccupe.

Propos recueillis par Donatien GBAGUIDI

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