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La Nation N° 5917 du 3/2/2014

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Rencontre gouvernement-syndicats :La présence de l’UNSTB et de la CSUB, motif de blocage
Publié le mardi 4 fevrier 2014   |  La Nation


Pascal
© Autre presse par DR
Pascal Todjinou, Secrétaire Général de la Conféderation Générale des Travailleurs du Benin (CGTB)


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Les espoirs nourris au sujet de la rencontre gouvernement-syndicats ont été déçus.

La séance prévue pour se dérouler à l’INFOSEC de Cotonou, hier après-midi, a achoppé sur un préalable concernant la présence dans la salle de l’Union nationale de travailleurs du Bénin (UNSTB) et de la Centrale des syndicats unis du Bénin (CSUB).


La rencontre des Confédérations et Centrales syndicales avec le gouvernement dite décisive pour faire baisser la tension sociale n’a pu vraiment se tenir. A peine entamée, la séance a été bloquée pour raison de principe. Les syndicalistes n’admettent pas la présence à leurs côtés de deux responsables syndicaux qui n’ont pas déposé de motion de grève.

En effet, dans son mot introductif, Nicolas Adagbè, président du Conseil économique et social, invite les uns et les autres à la patience pour ramener la balle à terre. Après quoi, était prévue l’intervention de Moïse Mensah, haut commissaire à la Gouvernance concertée et celle de Joseph Gnonlonfoun, médiateur de la République. Mais ceux-ci ne parleront pas avant que les secrétaires généraux des Confédérations et Centrales syndicales en grève ne réagissent pour poser un préalable.

Tour à tour, Paul Essè Iko (CSTB), Pascal Todjinou (CGTB), Dieudonné Lokossou (CSA-Bénin), Noël Chadaré (COSI-Bénin) et Laurent Mètognon (FESYNTRA-Finances) sont intervenus pour exiger le retrait d’Emmanuel Zounon et de Jean Sourou Agossou, secrétaires généraux respectivement de l’Union nationale des travailleurs du Bénin (UNSTB) et de la Centrale des syndicats unis du Bénin (CSUB).

Cette exigence est pour eux un préalable non négociable. «Nous ne pouvons pas négocier en présence de ceux qui n’ont pas grèvé avec nous et qui nous avaient combattus.

La CSTB, la CGTB, la COSI-Bénin, la CSA-Bénin, la CSTI-Bénin et la FESYNTRA-Finances vous demandent très respectueusement de ne pas faire compter parmi elles l’UNSTB et la CSUB. Autrement, nous autres plierons bagages», martèle Paul Essè Iko soutenu par ses pairs qui ont embouché la même trompette.

Ils y tiennent parce que, selon eux, ces deux centrales n’étant pas signataires des motions de grève, la présence de leurs secrétaires généraux est encombrante.

Aussitôt, la tension est montée d’un cran et les propos ont commencé à s’enflammer entre les secrétaires généraux signataires des différentes motions de grève et ceux qu’ils estiment indésirables dans la salle. «Nous constatons que le gouvernement n’est pas vraiment prêt pour le dégel de la situation», regrette Noël Chadaré de la COSI-Bénin.

Face à la situation, le président du CES tente de calmer encore le jeu, mais il n’y parvient pas. Dès lors, il annonce la suspension de la séance pour 5 mn. Mais c’était parti pour une quarantaine de minutes.

A la reprise, Nicolas Adagbè éclaire l’assistance sur le rôle de la commission de facilitation qu’il dirige. La rencontre, précise-t-il, est prévue pour faciliter les négociations.

«Nous sommes là pour écouter les deux parties, à savoir le gouvernement et les confédérations syndicales», répète Nicolas Adagbè. Malgré ces explications fournies par le président de la séance pour faire changer d’avis aux confédérations et Centrales syndicales en conflit avec le gouvernement, la présence de l’UNSTB et de la CSUB n’est toujours pas tolérée.

La situation s’aggrave lorsque les deux responsables en question demandent à intervenir. C’est le comble. Paul Essè Iko, Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou, Noël Chadaré et Laurent Métognon se retirent en scandant des slogans hostiles aux «indésirables» qu’ils estiment être à la solde du gouvernement.

Après leur retrait, Emmanuel Zounon et Jean Sourou Agossou les deux concernés ont été priés par Nicolas Adagbè de réfléchir pour voir ce qu’ils peuvent faire pour que la rencontre puisse se tenir.

Mais c’était sans compter avec leur intransigeance et leur détermination à ne pas se laisser faire eux aussi. Ils estiment qu’ils ont été invités par le gouvernement, en l’occurrence par le ministre de la Fonction publique, Martial Sounton, qui confirmera leurs propos. Ce dernier dit ne pas comprendre la réaction des secrétaires généraux qui se sont retirés.


* Ratés et potins d’une rencontre pourtant décisive

Tension et suspension jusqu’à nouvel ordre. C’est la conclusion qui se dégage de la rencontre tenue hier lundi 3 février à l’Infosec à Cotonou, pour tenter d’obtenir des responsables des confédérations et Centrales syndicales en grève depuis plusieurs semaines, un arrêt du mouvement.

Cette rencontre, considérée comme celle de tous les espoirs a accouché au finish d’une souris. D’ailleurs l’ambiance qui a caractérisé le déroulement des travaux en dit long sur la réelle volonté des trois parties en présence (gouvernement, syndicats, médiateurs) de gagner ce pari.

Le président de séance qui devait faire preuve de fermeté, a semblé par moments «s’amuser». A maintes reprises, il a préféré rappeler son passé de syndicaliste et tutoyait à volonté certains responsables confédéraux, notamment Pascal Todjinou avec qui il devait avoir des affinités.

«Lui aussi distrait trop», a fini par ronchonner un membre du cabinet du président de la République, certainement exaspéré par la puérilité que prenaient par moments les échanges entre lui et ses vis-à-vis. Comme lui, un président d’institution a failli faire monter la tension par certains de ses propos jugés peu conciliateurs et non apaisants par les responsables syndicaux.

Ces derniers n’étaient pas eux non plus exempts de reproches.

En décidant de clamer «Zounon Ayo…ayo» pour décrier la présence sur les lieux de leur collègue secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB), ou encore en échangeant des invectives avec ce dernier en langues nationales au vu et au su des membres du gouvernement et des présidents des institutions, ils ont contribué à ôter à la rencontre, son caractère sérieux.

C’est sans doute cette situation qui a fini par lasser les membres du gouvernement qui, de retour de la suspension, n’étaient plus vraiment concentrés sur les débats.

Outre le retard accusé par certains d’entre eux pour venir sur les lieux, force a été de constater que chacun d’eux s’est trouvé des préoccupations autres, face à l’allure que prenaient les échanges entre les présidents des institutions présents et les responsables syndicaux.


Déçues de la rencontre d’hier lundi 3 février, les Organisations syndicales en mouvement de débrayage n’ont pas hésité à annoncer le maintien de leur mot d’ordre de grève lancé depuis la semaine écoulée. Selon leurs responsables, à compter de ce jour jusqu’à jeudi prochain, le mouvement de débrayage se poursuit.

Expliquant leur position, Pascal Todjinou, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), a précisé que les revendications n’ayant pas reçu satisfaction, rien n’a changé. Pour ce faire, le mouvement de grève lancé au titre de cette semaine est toujours en vigueur.

Evoquant les causes de l’échec de la rencontre, il a révélé qu’elles sont du côté du gouvernement. La rencontre était destinée aux négociations avec ce dernier, souligne-t-il, mais les confédérations et Centrales ont plutôt eu à faire au président du CES, au médiateur de la République et au haut commissaire à la gouvernance concertée.

Et plus grave encore, des centrales qui n’ont rien à voir avec les revendications, motif de la grève étaient aussi présentes. «Ça ne marche pas. L’UNSTB dit qu’elle ne sort pas de la salle. Elle est supérieure aux ministres du gouvernement présents. C’est dommage !», se désole Pascal Todjinou en annonçant que, chaque semaine, c’est la grève mardi, mercredi et jeudi.

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