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Le Matinal N° 4281 du 4/2/2014

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Production de l’énergie électrique au Bénin :Yayi se moque royalement de l’intelligence des Béninois
Publié le mardi 4 fevrier 2014   |  Le Matinal




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Le dernier Conseil des Ministres du gouvernement Yayi vient une fois encore de briller par son caractère creux et vaseux sur le problème de l’énergie électrique au Bénin.

Notre pays est depuis plusieurs mois et de façon aigue depuis quelques semaines en grande souffrance au plan énergétique. L’obscurité profonde du précambrien dicte allègrement sa loi aux populations qui se morfondent dans leur misère.

Dans le même temps, le gouvernement des chimères quant à lui, s’illustre une fois encore dans ses rêvasseries en agitant des puissances électriques impossibles. D’Adjaralla à Mariagléta, le pouvoir Yayi n’a montré que son expertise en fourvoiement. Et pour cause !


L’extrait du Conseil des ministres qui a fait pouffer de rire l’homme de la rue béninois dit ceci :

« S’agissant de la fourniture d’énergie électrique, il est à signaler depuis le 29 janvier 2014 une réduction drastique aux heures de pointe de la puissance contractuelle provenant du Ghana passée de 80 Mégawatts à 30 mégawatts ainsi qu’une instabilité importante de l’énergie en provenance du Nigéria.

Ce déficit de fourniture électrique s’explique du fait que notre fournisseur du Ghana a connu une panne sur certaines de ses unités de production thermique qui a réduit sa production de 400 mégawatts. Au regard de cette situation de dépendance énergétique, le Conseil des Ministres a décidé la mobilisation des ressources auprès de nos partenaires financiers afin de :

- construire une centrale de 300 mégawatts ;

- réaliser le projet d’aménagement hydroélectrique d’Adjaralla pour lequel l’évaluation des offres est en cours afin de les comparer avec les offres en cours est à comparer avec les offres proposées par le Consortium des bailleurs de fonds avec la Banque Mondiale comme chef de file ;

- construire la centrale thermique 2x25 mégawatts par les entreprises iraniennes ainsi que la centrale thermique de 400 mégawatts sur financement de la Banque Islamique de Développement ;
- faire installer la Centrale thermique à réaliser par Layous, Pdg de l’entreprise de la nouvelle cimenterie du Bénin ( Nocibe) ;

- enfin la réalisation d’une centrale thermique de 300 mégawatts par l’opérateur économique nigérian Alyko Dangote. »

La lecture de cet extrait fait presque penser à un disque rayé que l’on joue de façon éhontée au peuple depuis huit ans et pour cause ! Yayi Boni, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement du Bénin est-il en dessous du seuil de la nullité en matière de gouvernance énergétique ?

Tout porte à croire que l’homme du Changement et de la Refondation est en deçà du seuil de la nullité, du moins sur ce plan où il fait broyer du noir à tout un peuple qui assiste impuissant à une tragédie indescriptible depuis 8 ans. Il est incompréhensible que le Bénin retourne à des années de difficultés d’un passé lointain avec 8h de coupure par-ci, 12h par-là. C’est malheureusement le triste constat qui s’observe au pays de Yayi Boni.

L’homme de la situation, Docteur en Economie de développement qui a prôné une indépendance énergétique pour le pays a atteint les limites de sa compétence, dirait-on. Le retour en force du délestage semble marquer l’incapacité des gouvernants à opérer la rupture.

Une rupture qui a nom la production énergétique. Cet aspect de la gouvernance traduit sans nul doute, l’échec de la politique énergétique du gouvernement. En effet, vantée à cor et à cri pour sortir le Bénin de sa dépendance énergétique, la turbine à gaz qui devrait suppléer le déficit énergétique, construite à plus de 45 milliards, n’a produit que du feu la seule fois où on a osé la mettre en service.

Les descentes répétées des autorités en charge de l’énergie électrique, même de Yayi Boni n’ont pas permis de faire fonctionner cet engin dont les travaux ont été réceptionnés et qui au finish se présente comme l’un des nombreux éléphants blancs qui jalonnent le régime Yayi.

Eléphant blanc, les turbines de Mariagléta en étaient vraiment un parce qu’elles auraient été fabriquées, aux dires de certains cadres qui ont requis l’anonymat par des réacteurs d’avions usagés. Les propos peu rassurants du zélateur de ministre Barthélémy Kassa aussi bien sur des plateaux de télévision qu’à l’Assemblée nationale apparaissent comme de l’eau versée sur le dos du canard. La turbine est toujours dans son état, non de convalescence, mais de mort-né, et les 45 milliards du contribuable partis en fumée.

Tout porte à le croire au regard de toute la problématique qui tourne autour de ce machin que des députés ont qualifié de ‘’chose enfouie dans le bassin de Maria-Gléta’’. En 2006 en plus de la turbine à gaz, il a été miroité aux populations la possibilité d’avoir recours aux énergies renouvelables à savoir les plaques solaires, la biomax et même l’énergie éolienne.

Où en sommes-nous huit ans après ? C’est la désolation. Le délestage sauvage qui prive populations et opérateurs économiques du courant électrique ne traduit-il pas la gouvernance ‘’ventilateur’’ de Yayi qui devrait, pour l’amour de la patrie, faire amende honorable en déposant le tablier ?

Commerçants, opérateurs économiques, petites et moyennes entreprises, élèves et étudiants sont dépités par ce désastre que des pays de la sous-région ont conjugué au passé. Les dernières informations distillées par le gouvernement aux abois, révèlent que le problème énergétique au Bénin serait lié à une panne sur le réseau qui provient du Ghana.

Et cet incident serait la cause du retour imminent du délestage. Mêmes maux, mêmes propos mensongers du pouvoir agonisant de Yayi qui manque à la limite de respect pour ce peuple. Les Béninois ne veulent plus écouter ce disque rayé.

Ils sont nombreux à y voir une irresponsabilité criarde de la part de celui qui a promis monts et merveilles pour juguler la crise énergétique au Bénin. Les plus critiques estiment qu’en huit ans, Yayi aurait pu régler définitivement le problème d’énergie électrique s’il en avait fait une priorité. S’il n’a pu le régler, c’est qu’il est incompétent ou qu’il préfère prendre les Béninois pour des moutons au point de leur miroiter, à chaque occasion, des intentions qui sont toujours demeurées lettres mortes.

Le dernier conseil des ministres a encore brillé dans le bavardage creux avec en toile de fond, des mégawatts agités pour nous être fournis par divers hommes d’affaires et surtout l’homme d’affaires nigérian prêt à nous offrir 300 mégawatts alors que son Nigéria natal n’a pas encore fini avec les nids d’araignée et groupes électrogènes qui peuplent les grands Etats de la République fédérale.

Jusqu’à quand va durer cette saignée et cette comédie ? Est-ce en deux ans qu’il va réussir ce qu’il a été incapable de faire en huit ans ? Difficile de le dire, et Yayi Boni ferait mieux d’arrêter de distraire le peuple béninois. Pour l’instant, les Béninois gardent patience, mais restent prêts le moment venu, à « bondir » aussi haut que lui.

Arnaud Béhanzin (Coll)

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