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Lutte contre la piraterie maritime : La répression pénale pour renforcer les actions militaires
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le Ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako-Arifari


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Une quarantaine de professionnels de sécurité et de sûreté maritimes des Zones E et F de la CEDEAO notamment du Niger, du Nigeria, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Bénin sont en atelier depuis hier à Cotonou en vue de renforcer la répression pénale dans leurs pays respectifs pour une lutte efficace contre la criminalité maritime.

L’ouverture officielle des travaux de ce séminaire a été placée sous l’égide du ministre en charge des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, Michael Raynor.


Le Bénin et les autres pays du Golfe de Guinée font face ces dernières années à des actes de piraterie, des attaques à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites dans la région. Les pays concernés par le phénomène ne sont pas restés les bras croisés. Ils multiplient des actions et des stratégies pour une riposte organisée contre cette forme de criminalité qui se développe en haute mer.

Les réponses ont été juqu’ici militaires.
Le volet pénal a été le maillon faible jusqu’à ce jour.

C’est dans ce cadre que s’est ouvert, à Cotonou hier mardi 4 février, un atelier sur la justice pénale transatlantique à l’initiative du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un organisme américain, du Bureau des Affaires internationales de stupéfiants et de l’application de la loi du Département d’Etat américain et du Commandement des Forces armées américaines pour l’Afrique (AFRICOM).

Les assises réunissent une quarantaine de professionnels de sécurité et de sûreté maritimes des Zones E et F de la CEDEAO, comprenant le Niger, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Bénin ainsi que des experts en droit maritime international.

Durant trois jours, ils vont approfondir leurs connaissances, partager leurs expériences en matière de justice pénale maritime, envisager ensemble les mécanismes et actions à mettre en œuvre à court et moyen termes pour faire efficacement face à l’insécurité maritime dans les pays concernés.

Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre en charge des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari, a précisé qu’il est attendu des participants une feuille de route pour le renforcement des capacités dans les secteurs de la justice pénale des Etats ouest africains. Un objectif qu’il a trouvé pertinent.

Car, selon lui, une bonne riposte contre ce phénomène nécessite effectivement la prise des mesures appropriées pour ériger les actes de piraterie en infraction, mettre en place les institutions judiciaires chargées de ces questions et assurer la formation du personnel chargé de la sécurité maritime.

La piraterie, une grave menace

La criminalité maritime compromet la stabilité, la sécurité, la croissance économique et le développement des Etats du Golfe de Guinée qui fournit à lui seul près de 40% du pétrole consommé aux Etats-Unis et 29% du pétrole consommé en Europe, observe Nassirou Bako Arifari pour montrer l’impérieuse nécessité d’une coopération sous-régionale et internationale soutenue contre le fléau.

Mieux, selon lui, le Bénin dont la survie économique dépend d’un littoral de 125 kilomètres de long et où les taxes sur les échanges représentent la moitié des recettes publiques et 80% de ce revenu provient directement du Port de Cotonou. Les attaques enregistrées dans les eaux territoriales béninoises depuis 2011 ont entraîné comme conséquence une diminution du trafic maritime d’environ 70% au cours de la même année occasionnant une perte en recettes publiques de 28% pour l’Etat, déplore le ministre en charge des Affaires étrangères.

Aussi, le fléau a-t-il également décuplé les primes d’assurance des navires, entraînant un renchérissement des prix des produits de première nécessité, durement ressenti par les consommateurs, ajoute Nassirou Bako Arifari. Raison pour laquelle il salue l’initiative du CESA et ses partenaires qui, selon lui, constitue un bel outil de partenariat entre les Etats-Unis et le Bénin.

Cet atelier intervient après ceux organisés au Cap Vert et au Ghana en 2013, a précisé l’ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, Michael Raynor.

« La mer n’est pas seulement une source de provisions alimentaires, elle est également indispensable pour les échanges commerciaux à l’intérieur et vers l’extérieur», note le diplomate américain pour louer aussi l’importance de ces assises, tout comme le directeur de cabinet du Bureau des Affaires internationales pour les stupéfiants et de l’application de la Loi du Département d’Etat américain, Saul Bracero.

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