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Banamè : le réveil bien tardif !
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  24 heures au Bénin




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Le gouvernement vient de réagir au sujet de la crise qui secoue l’Eglise catholique du Bénin depuis la création de la supposée ’’Cité de vatican de Banamè’’, il y a trois ans. Après les cris de cœur du clergé catholique, des sages et autres, le gouvernement semble être résolu à circonscrire les activités et à mettre fin aux pratiques reprochables de ladite église. Reste à savoir si le gouvernement ira loin après avoir fait la sourde oreille pendant plusieurs années.

Quelle mouche a pu bien piquer le gouvernement pour qu’il réalise soudain qu’il fallait exprimer l’autorité de l’Etat dans cette affaire dite de l’église catholique bis ? C’est la préoccupation de nombre de citoyens depuis la dernière décision du Conseil des ministres en date du vendredi 31 janvier 2014. Ladite décision demande aux promoteurs et autres fidèles de cette église de Banamè, de créer leur propre identité.

En effet, le gouvernement, suite aux multiples plaintes des populations contre cette église qui se dit catholique de la cité du Vatican de Banamè, s’est saisi du dossier. Les plaintes contre les pratiques de l’église de Banamè étaient à l’ordre du jour du conseil des ministres qui s’est tenu le 21 Janvier. Ainsi, le Ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes, le Ministre de la Décentralisation, le Ministre de la Défense nationale et le Ministre chargé des relations avec les institutions ont été instruits pour écouter les responsables de cette association religieuse ainsi que les plaignants.

Les plaintes, en général, concernent les actes de vandalisme sur les édifices et des atteintes à des personnes et d’autres tendant parfois à diviser les familles.

Déjà, il faut signaler que la cohabitation entre " l’église catholique cité du Vatican de Banamè " et certaines communautés religieuses souffre du fait de l’absence de tolérance . Presque toutes les semaines depuis environ deux ans, l’on ne fait que déplorer des accrochages empreints de violence entre fidèles d’autres communautés religieuses et ceux de l’église de Banamè.

Lors de la fête chrétienne catholique Christ roi de 2013, des actes de vandalisme ont été enregistrés à Godomey dans le département de l’Atlantique avec des blessés graves, suivi de l’intervention de la police.

Il y a de cela quelques semaines, certains fidèles de l’église de Banamè ont empêché les fidèles catholiques de tenir une séance d’évangélisation et de délivrance à Porto-Novo. Dans la nuit du 7 au 8 janvier 2014, les forces de l’ordre ont aussi militarisé le stade omnisports de Goho sur instruction du Préfet du Zou et des Collines alors que les fidèles de ladite église y étaient attendus pour une veillée de prière…

Des appels … sans suite !

L’ " église catholique cité du Vatican de Banamè " prétend être de l’Eglise catholique Universelle. Elle a son Pape, choisi par la promotrice de cette église nommée Parfaite, le dieu esprit saint, le père créateur dont les illusions font drainer tant de monde à Banamè depuis 2009. Il y a quelques semaines, c’est un accident qui a été signalé dans l’Ouémé-Plateau dont les occupants du véhicule accidenté ont été identifiés comme étant membres de cette église de Banamè où ils se rendaient.

Bien avant cela, des appels sont venus du clergé catholique lui-même qui a excommunié le père Vigan et la Dame Parfaite. Les personnes ressources et autres observateurs béninois comme étrangers ont appelé l’Etat central à jouer son rôle régalien. Mais rien n’y fit.

Autres centres d’intérêts …

La réaction du gouvernement a très longtemps fait défaut. Un gouvernement qui d’une part, était en quête de popularité et de soutien pour les élections législatives et présidentielles de 2011 puisque cette affaire a démarré en 2009 et d’autre part, préoccupé par la révision de la loi fondamentale de notre pays. Les affaires dites de tentatives d’empoisonnement du chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, des destructions des opérateurs économiques locaux au profit des étrangers...

C’est en réalité un réveil tardif pour le gouvernement. Mais," mieux vaut tard que jamais’’ . Cette réaction gouvernementale permet à cette église de repréciser ses fondements et d’éviter les séries de violences bien organisées par des pseudos chrétiens catholiques, adeptes de la cité de Banamè. Pour l’heure,attendons de voir jusqu’où le gouvernement est prêt à intervenir.

Gathum Gbaguidi

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