Editorial : Un conseil à Abiola ! #aCotonou

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Editorial : Un conseil à Abiola !

Publié le jeudi 6 fevrier 2014 | Fraternité

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Hommage à Nelson Mandela
Jeudi 12 Décembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L’Ambassade d’Afrique du Sud au Bénin organise une séance de prières en mémoire de l’ancien Président Sud-Africain Nelson Mandela Photo : M. François Abiola, Ministre de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

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On a beau le déplorer, Boni Yayi n’est pas prêt à changer. Le peuple, habitué à ses frasques verbales, s’est résolu à s’en accommoder. Le tempérament vif et belliqueux du chef de l’Etat, même s’il est incompatible avec sa fonction, fait partie intégrante de sa personnalité. Et là-dessus, personne ne pourra rien y changer. Le calme, la retenue et la pondération ne constituent pas sa tasse de thé. Même si ce défaut lui joue de mauvais tours bien souvent, cela ne semble pas l’incommoder pour autant. Boni Yayi est ainsi fait. Il n’y a donc pas de quoi en faire toute une histoire>

Si le président de la République a tendance à s’attirer la colère des partenaires sociaux, ses ministres doivent par contre équilibrer et calmer le jeu. L’un de ses plus anciens proches collaborateurs, Pascal Iréné Koupaki en l’occurrence, a su jouer ce rôle à merveille. La tempérance et la sérénité qu’il a su afficher face aux situations, même les plus inconfortables, ont toujours joué en sa faveur. Quand le chef de l’Etat fait tout un plat d’une préoccupation, l’ex premier ministre savait comment calmer les ardeurs des mécontents et les amener à la table de négociations. Les responsables syndicaux n’ont d’ailleurs jamais cessé de lui vouer un immense respect malgré les profonds désaccords qui les ont opposés au gouvernement.

François Abiola, qui occupe aujourd’hui, à quelques exceptions près, la position de Pascal Iréné Koupaki, doit s’inspirer de ses actes. Si Boni Yayi dégaine, il lui revient d’apaiser. Mais s’il fait le choix de s’inscrire dans la même logique d’affrontement que son chef, il ne lui rend pas service. En vérité, il n’a rien à gagner en reprenant les propos à polémique du chef de l’Etat. La crise sociale qui tient toujours une place de choix dans les préoccupations des Béninois est une occasion propice pour Abiola de démontrer sa capacité à rassurer et à maîtriser la fougue des partenaires sociaux. Il ne s’agit en aucun cas de faire profil bas, mais de se dominer en vue de l’aboutissement heureux du dialogue social. Ce qui est demandé au ministre d’Etat, c’est de montrer des prédispositions susceptibles de ramener le calme et la confiance par ces temps où la passion domine les débats de part et d’autre. Il est donc impératif qu’il se montre sous un nouveau jour.

Il ne sert à rien de vouloir réinventer la roue. Koupaki a déjà montré la voie. Abiola l’a vu à l’œuvre. A lui de l’imiter. S’il nous était donné de conseiller le ministre d’Etat, c’est ce à quoi nous l’inviterons.

6-02-2014, Moïse DOSSOUMOU

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